Publié le 9 Février 2018

 
Thème 3: La République face aux enjeux du XXème siècle
(12-13h)
Question 1: La République, trois républiques
(4-5h)
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Proclamation de la République française
 

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Résumé du cours.
 
3 aspects à traiter:
- L'enracinement de la culture républicaine (les décennies 1880 et 1890)
- Les combats de la Résistance (contre l'occupant nazi et le régime de Vichy) et la refondation républicaine
- 1958-1962, une nouvelle République
 

I .  L'enracinement de la culture républicaine (les décennies 1880 et 1890)

  • A - Une république contestée

1.   Les origines  du républicanisme.

Le Républicanisme est un terme qui désigne un  courant de pensée politique qui  repose sur quelques principes fondamentaux :

-Souveraineté de la nation, suffrage universel, l’exercice du pouvoir par des représentants élus, la séparation des pouvoirs.

Le Républicanisme s’oppose aux monarchistes et aux bonapartistes.

2.   Les principes fixés par les lois de 1875

- 4 septembre 1870 : Napoléon III abdique. La république  est proclamée.

- 18 mars – 28 mai 1871 : Insurrection ouvrière  à Paris (La Commune)

République provisoire car l’Assemblée compte une majorité de députés monarchistes et Bonapartistes qui rejettent le principe républicain mais ne parviennent pas à s’unir.

3.   De nombreuses crises

Deux groupes opposants : La droite antiparlementaire (crise boulangiste 1885-1889, scandale de Panama 1892-1893). La gauche révolutionnaire (Marxiste, anarchiste) de l’autre. Cela entraîne des grèves et des attentats.

Les socialistes (menés par Jaurès) acceptent eux le principe démocratique. Création SFIO en 1905.

 

  • B - L’Affaire Dreyfus

1.   Les évènements

1894 : capitaine Dreyfus dégradé +  bagne à vie pour espionnage.  

1895-1898 : le vrai espion, le Commandant Esterhazy, est identifié mais il reste  en liberté et sera même acquitté en  1898. C’est le point de départ   réel de l’Affaire Dreyfus. En effet, il apparaît que pour une question de « raison d’état », il vaut mieux maintenir la culpabilité  de Dreyfus que faire apparaître son innocence et donc l’erreur judiciaire et la complicité de l’armée.

13 Janvier 1898 : Emile Zola publie dans l’Aurore,  lettre ouverte titrée : « J’accuse… ».

Durant plusieurs mois, les Français sont divisés et cette division est éminemment politique.

Deux camps s’opposent : Les  Dreyfusardsles partisans de la réhabilitation  qui regroupent une majorité  des Républicains (G ; Clemenceau, J. Jaurès, P. Waldeck-Rousseau)  et un grand nombre d’intellectuels.

 

2.   Conséquences politiques

Les conséquences de  « l’Affaire » sur la vie politique sont multiples : Les intellectuels accroissent leur participation à la vie politique, la presse devient un élément central d’expression de l’opinion publique, les électeurs s’engagent davantage dans la vie démocratique.

Affaire Dreyfus, crise majeure à Triomphe idée Républicaine

Affaire Dreyfus à Succès des républicains à 1899-1902 : Pierre Waldeck-Rousseau dirige la « défense républicaine » suivis par le gouvernement d’Émile Combes (1902-1905)

 

  • Les symboles

Nombreux symboles restaurés/réintroduits encore aujourd’hui dans notre patrimoine républicain : Panthéon (cendre Victor Hugo)  Marseillaise (Hymne national) 14 juillet (fête nationale 1880)  Liberté-Egalité-Fraternité. Ecole est une fabrique républicaine.

Lois importantes (1881 : Réunion, 1884 : Presse, 1901 : Association)

 

La Rep sort renforcée de la crise par l’affaire Dreyfus (1905). 1880-1905 : période essentielle pour solidifié la Rep. Faiblesses (débuts difficiles, Instabilité parlementaire, inégalité homme/femme Régime politique le plus long de France (70 ans), 2GM met fin à IIIème Rep. Refondation à Vichy  

 

 

II- Les combats de la résistance contre l'occupant nazi et le régime de Vichy et la refondation Républicaine

 

  • A- L’Etat Français met fin à la République
  • 1- Catastrophe militaire Mai-Juin 1940.

Le Gouvernement : Pars de Paris pour Bordeaux . Paul Reynaud démissionne le 16 juin et est remplacé par le  Maréchal Philippe Pétain (sauveur des français 1914-1918, homme populaire)

France divisée : Zone occupée, Zone Libre (Sud de la France, envahie en 11/1942), Alsace/Lorraine rattachée au Reich

-       Gouvernement de Vichy : Pleins pouvoirs à Pétain/ Nouvelle capitale. Parlement ajourné.

Régime autoritaire car pouvoir législatif et exécutif aux mains de Pétain. Abolition de la République.

 

2- La République est rendue responsable de la défaite à cause de valeurs « décadentes ».

Retour à un nouvel ordre moral.

-       Rejet Anti France (communisme/étrangers/juiverie)

-       Exaltations valeur trad. du passé 

-       Nouvelle devise (Travail, Famille, Patrie)

 

3- collaboration : Rencontre Pétain-Hitler (30/10/1940) 

-       Economique : STO (service travail obligatoire)

-       Administrative et policière (droits/professions supprimés pour les juifs (3/10/1940). Déportation de + 75000 juifs. Port de l’étoile. Création de la milice. L2gion des Volontaires Français (LVF)

 

Mais pas de  fin des privations pour la population donc échec de la politique de Pétain.

 

  • B- La résistance un mouvement bicéphale.
  1. De Gaulle et la France libre

De Gaulle, appel à la résistance, opposé à la capitulation (radio + pancartes, ton optimiste)

Chef unique de la résistance, objectifs (militaire & politique) : Il incarne le combat et la continuité Républicaine.

 

  1. Naissance et unification de la résistance intérieure

1940-1942 dans la zone libre : non violente. Essor avec l’entrée de l’URSS en guerre contre l’Allemagne. Réseaux unifiés 1943 jean Moulin  CNR (Conseil National de la Résistance)

But résistance : Information, lutte contre nazisme/pétainisme,  renseignement, sabotage

Constitution Maquis (groupe combat). Répression féroce des nazis (exécution d’otages)

 

  1. Une action décisive qui associe la France à la victoire des alliés

1943 : Création des FFI et du CNR (Conseil national de la Résistance). 50 000 FFI participent à la libération de Paris.

 

  • C- La refondation républicaine (1944-1946)
  1. Le GPRF, un gouvernement issu de la résistance

Gouvernement Provisoire de la République Française, refonder la République (abolition  lois Vichy, élimination des collaborateurs).

Programme du CNR (1944). Restauration de la souveraineté nationale. Droit de vote des femmes (1944), sécurité sociale (1945), planification éco (nationalisations), libertés syndicales. Indemnité chômage.

 

Conclusion : Adoption d’une nouvelle constitution en 1946. Fonctionnement proche de la IIIème et aura la même instabilité gouvernementale donc départ du Général De Gaulle. Attachement à l’état providence (Etat protecteur).

 

III- 1958-1962 : Une nouvelle République

  • A - Une République née d’une crise majeure
  • 1- Le 13 mai 1958 et ses conséquences

Perte de contrôle de l’Algérie. Groupe généraux (dirigé par Salan) proclame désobéissance Comité de Salut Public (Alger) [13/05/1958].  Csq : Appel retour Général de Gaulle qui devient président du conseil (coup d’Etat ?)

Référendum pour la nouvelle constitution : 28/09/1958 : Pour/Contre de Gaulle  (82% oui)

De Gaulle 1er président de la Vème République

 

2- Nouvelle organisation du pouvoir :

 Président de la république (Chef de l’état), garant de la constitution, de la continuité de l’Etat, de l’indépendance nationale, de l’intégrité du territoire/ respect des traités

Il nomme premier ministre (Chef du gouvernement), promulgue les lois, initiative référendums, peut dissoudre l’Assemblée nationale, et est le chef des armées

 

Dans la constitution (principe de la démocratie) :

-       Pouvoirs séparés

-       Parlement élu suffrage direct (Assemblée Nationale) et suffrage indirect (Sénat)

-       Apparition Conseil constitutionnel 

 

La constitution garantit  

-       Liberté de la Presse et des médias

-       Pluralisme politique

 

3- L’article 16 de la constitution très contesté

En cas de menaces sur le terrorisme ou institution : Menace indirecte de la démocratie car il  permet au président obtention pleins pouvoirs quasiment illimités si crise

 

  • B- Une République Gaullienne

 

De Gaulle exerce une grande autorité sur la France et concentre pratiquement tous les pouvoirs

Le régime est souvent qualifié de « régime présidentiel » ou « semi-présidentiel ». Dans les faits, l’Assemblée Nationale conserve d’importants pouvoirs mais la mise en place d’élections législatives majoritaire à deux tours a favorisé la constitution d’une majorité forte

 

Plusieurs partis politiques :

-       PCF (parti communiste français)

-       UNR (union pour la nouvelle république)

-       SFIO (Section française de l’International ouvrière)

-       CNIP (Centre national des indépendants et paysans)

-       Divers droite

-       MRP (Mouvement républicain populaire)

-       Radicaux, RGR, assimilés

 

C – Le commencement absolu de la Vème République

 

Fin de 4 années de crise politique début «normal » de la république. Election du Président de la république, suffrage universel direct

 

CONCLUSION :

La République est contestée mais sa longévité montre sa victoire. Les anti-républicains sont extrêmement minoritaires aujourd’hui. Il y a des partis politiques de  tous types (pluralisme)

 

 

Dates attendues

4 septembre 1870 : Napoléon III abdique. La république  est proclamée.

18 mars – 28 mai 1871 : Insurrection ouvrière  à Paris (La Commune)

1875 : Lois constitutionnelles.

1877 : Marianne Symbole national. 1879 : Marseillaise 1880 : 14 juillet fête nationale. Devise.

1881 : Droit de réunion, libertés de la presse

1881-82 : Lois Ferry. Scolarité gratuite, laïque et obligatoire.1884 : Liberté syndicale

1885-1889 : Crise boulangiste,  1892-1893 : Scandale de Panama

1899-1902 : Pierre Waldeck-Rousseau 1901 : Loi sur les associations

1902-1905 : Gvnmt d’Éric Combe

1905 : SFIO

1939-45 : 2nde GM

16 juin 1940: Pétain au pouvoir 30 octobre 1940 : Rencontre de Montoire Pétain-Hitler.

30 janvier 1943 : Création de la milice de Darnand.

1943 : Création des FFI et du CNR (Conseil national de la Résistance)

1944 : Programme du CNR. Droit de vote des femmes (appliqué en 1945)

1944-46 : Gouvernement provisoire de la République Française (GPRF)

1945 : Sécurité sociale

1946-58 : IVème République

1958… : Vème République.

1962 : Election du président de la République au suffrage universel direct.

 

Notions clés attendues

Anarchisme : idéologie privilégiant le droit de l’individu et prônant la suppression de toute autorité

Anticléricalisme : mvt π opposé à l'influence ou à l'ingérence du clergé dans les affaires publiques

Antisémitisme : hostilité systématique envers les juifs ; proposition de mesures discriminatoires

Bonapartiste : partisan d'une forme de pouvoir autoritaire et plébiscitaire, ratifiée par suffrage universel

Collaborationnisme : politique de collaboration active

Conseil national de la résistance: direct° et org° Résistance/presse/etc. hostiles au gouv de Vichy

Constitution : Lois fondamentales : organ°/rapports pouvoirs publics/principes gouvernants-gouvernés

Conservateur : personne/parti π ; attachement aux valeurs/structures trad/hostilité au changement

Culture politique : réf/représentat°/pratiques formalisées ds un parti/une famille π→identité propre

Culture républicaine : ensemble de valeurs propres à une République

État français : régime autoritaire de Vichy (1940-1944) dirigé par le maréchal Philippe Pétain

Etat providence: État qui intervient activement dans les domaines économique et social dans le but d'assurer des prestations aux citoyens

Juridiction d’exception : juridiction dérogeant aux droits écrits ; à Vichy→aucun recours ni pourvoi, absence d’énonciation des motifs, rétroactivité (on réprime les lois antérieures)

Laïcité : indépendance des organisations religieuses et séparation de l’Église et de l’État

Légitimiste : Mvmt monarchiste pour la maison de Bourbon

Marxisme : volonté d'une société sans classes et d'une « émancipation » des travailleurs.

Nationalisme : doctrine affirmant la prééminence de la nation par rapport à ses citoyens, classes etc.

Orléanisme : Mvmt monarchistes pour  la maison d’Orléans (contrairement aux légitimistes)

Planification économique : encadrement  du développement économique d'un pays par pouv publics

Régime parlementaire : régime politique de séparation des pouvoirs, dans lequel les ministres sont responsables devant le Parlement..
Régime réactionnaire : retour à une situation passée (réelle/fictive) ; révocation des changements

Régime semi-présidentiel : chef d’État : prérogatives propre/suffrage universel direct ; gouvernement responsable devant le Parlement

République : régime politique ; pouvoir partagé et élection des détenteurs du pouvoir

Le Républicanisme est un terme qui désigne un  courant de pensée politique qui  repose sur quelques principes fondamentaux : souveraineté nation/suffrage universel/élections/séparation des pouvoirs

La République est l'ensemble des biens, des droits, des prérogatives de la puissance publique et des services propres à un Etat.

Révolution nationale : idéologie officielle du régime de Vichy ; rupture avec bcp de principes

Légitimistes :

Orléanistes : Dreyfusards/Antidreyfusards :

Etat Français :

Scrutin majoritaire : consiste à accorder le(s) sièges au candidat/à la liste ayant la majorité des voix

Scrutin proportionnel : les sièges sont répartis en fonction du nombre de votes reçu

 

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Rédigé par M. Orain

Publié dans #Cours de première

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Publié le 6 Février 2018

  Thème 2 - Aménager et développer le territoire français

(24-26 heures)

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Plage de Boucan Canot, Ile de La Réunion        
 
Question 1: Valoriser et ménager les milieux
- La gestion durable d'un milieu (étude de cas)
- Potentialités et contraintes du territoire français (ultramarin compris)

 

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L'île de La Réunion est un département d'outre-mer français (DOM) du sud-ouest de l'océan Indien, (à 10 000 km de la métropole). Elle est située dans l'archipel des Mascareignes à environ 700 kilomètres à l'est de Madagascar et à 170 kilomètres au sud-ouest de l'île Maurice, terre la plus proche.

 

 

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Il y a une réelle difficulté à concilier valorisation d’un milieu (des hommes vivent dans ce milieu et cherchent à en tirer parti) et protection de celui-ci (afin de ne pas l’épuiser ou le dénaturer).

Il n'y a plus réellement de milieu "naturel". L'emprise de l'homme est partout. Paradoxalement c'est parfois quand son emprise sur le milieu est minime (Mafate, Le Piton de la Fournaise) que les sites sont les plus attirants pour les touristes.

 

Aujourd'hui, La Réunion demeure un espace préservé d'exception, avec plus de 35% de sa surface encore couverte par des forêts ou des formations végétales primaires.


La préservation de ces sites est donc un impératif environnemental mais aussi économique (lié aux revenus touristiques).

 

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BIBLIOGRAPHIE


Merci à Olivier LUCAS-LECLIN
- B. Steck, J.-Y Cleach, J. Le Morvan , La France, Breal, 2000.
- Y. Veyret, La France : milieux physiques et environnement, Armand Colin, 2003.
- Y. Veyret, Geographie des risques naturels en France, Hatier, 2004.
- Site geoconfluences : http://geoconfluences.ens-lsh.fr/ (Nombreux dossiers concernant l¡¦espace francais).

 

Liens

L'histoire géo au Lycée Pierre Bourdieu (Florian Nicolas)

Cours : Valoriser et ménager les milieux
Etude de cas : Pourquoi est-il difficile de concilier valorisation et protection du...
Schéma : Le littoral languedocien entre valorisation et protection
Carte : Le relief des territoires français (outre-mer inclus)
Carte : Les climats des territoires français (outre-mer inclus)
Carte : La zone économique exclusive de la France
Croquis : Potentialités et contraintes des territoires français
Fond de carte : La France (avec les grands fleuves mais sans les villes)

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Rédigé par M. Orain

Publié dans #Cours de première

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Publié le 30 Janvier 2018

Thème 5 - Révolutions, libertés, nations, à l’aube de l’époque contemporaine

 

Chapitre 1: La Révolution française : L’affirmation d’un nouvel univers politique

 


Fiche de synthèse sur le thème 5 d'histoire.

Télécharger le fichier à cette adresse :

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A renvoyer à l'adresse: leresto45@yahoo.fr

Arial 10
4 pages.
1 par partie
1 page avec notions clés et dates clés.

Bon courage !

 

 

Programme : La question traite de la montée des idées de liberté avant la Révolution française, de son déclenchement et des expériences politiques qui l’ont marquées jusqu’au début de l’Empire. La notion de citoyen a connu une longue éclipse entre la fin de l’empire romain et la Révolution française Elle revient sous une forme différente à partir du XVIIIe siècle : c’est la naissance de la citoyenneté moderne. Comment est née cette nouvelle citoyenneté ?

 

 

I. De la contestation à la Révolution

A)    Les trois sources de la contestation de l’Ancien Régime : le modèle anglais, les Lumières et l’exemple américain

 

Ancien Régime :

La Révolution a baptisé ce qu’elle a détruit : ce régime n’était ancien que par rapport à la Révolution

Monarchie absolue : concentration des pouvoirs entre les mains du roi qui lui-même détient son pouvoir de Dieu

 

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La société est divisée en 3 ordres : clergé (fonction essentielle car prie pour le salut des âmes), noblesse (défend le territoire) et le Tiers État (travaille et nourrit les deux précédents…). C’est donc une société de privilégiés : l’importance sociale se mesure à l’étendue des privilèges accordés (privilège = loi privée)

L’économie d’Ancien Régime est pleine d’incertitudes (aléas climatiques, crises frumentaires…), marchande (échanges sont nombreux malgré les difficultés d’acheminement) et réglée (des dispositions législatives et règlementaires évitent la concurrence)

 

Il existe d’autres modèles politiques et socio-économiques :

Modèle anglais : échec des rois d’Angleterre à imposer une monarchie absolue, d’où en 1688 la « Glorieuse Révolution » et en 1689 le Bill of Rights 

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Déclaration des trois « ordres » anglais (Lords spirituels = clergé, Lords temporels = noblesse et Communes = le reste, le « Tiers État ») assemblés en parlement (équivalent des états généraux en France, attention en France sous l’Ancien Régime un parlement est un tribunal) pour réaffirmer leurs « droits et libertés » (= leurs privilèges, leurs prérogatives) et limiter le pouvoir royal :

- Une loi votée par le Parlement ne peut pas être suspendue par le roi

- Pas d’impôt sans le consentement du Parlement

- Reconnaissance du droit de pétition

- Pas de levée d’armée sans le consentement du Parlement

- Liberté de vote pour les élections au Parlement (attention le suffrage universel n’existe pas encore…)

- Limitation des abus en matière de justice (cf. Habeas corpus de 1679)

- Convocation régulière du Parlement (en France, pas de convocation des États généraux entre 1614 et 1789…)

 

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Voltaire présente l’Angleterre comme un modèle d’équilibre. D’après lui le Parlement contrôle le pouvoir royal pour le bonheur du peuple. Il s’agit donc d’une critique de l’absolutisme.

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Diderot : apologie de la liberté, qui est donnée à chaque homme. Celui qui enlève aux autres leur liberté est un usurpateur et la révolte est légitime.

 montesquieu

Montesquieu : théorie des trois pouvoirs. Il faut séparer le pouvoir législatif, le pouvoir exécutif et le pouvoir judiciaire. Il s’agit pour lui de redonner du pouvoir à la noblesse qui en est privée par l’absolutisme.

 

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Rousseau : plaide pour une égalité relative entre tous les hommes, l’égalité absolue étant une chimère

 Les 13 colonies

La philosophie des Lumières a elle-même influencé les révolutionnaires américains. Les Anglais avaient treize colonies qui se sont révoltées à cause des taxes imposées par l’Angleterre et les colonies n’avaient pas de représentant au parlement or c’est le parlement qui vote les impôts et les taxes.

 

 

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4 juillet 1776 : déclaration d’indépendance américaine

 

Les révolutionnaires américains posent comme principe qu’il existe des droits inaliénables (= qu’on ne peut enlever), dont la liberté et l’égalité (influence des Lumières). La révolte contre ceux qui bafouent ces droits est donc légitime. Or le roi d’Angleterre a bafoué ces droits, donc les Etats-Unis déclarent leur indépendance.

 

B)    La crise de l’Ancien Régime : problèmes financiers, convocation des états généraux, cahiers de doléances

  En 1788 le budget de la France est en déficit et le royaume est endetté car la guerre d’indépendance américaine a coûté plus cher (il a fallu construire des bateaux) les dépenses de cour sont importantes mais elles sont surtout nuisibles à la monarchie. La solution aurait été de créer des impôts pour augmenter les recettes mais Louis XVI a refusé pour ne pas déplaire aux nobles. Pour résoudre le problème le roi décide de convoquer les états généraux.

   

Pour préparer les états généraux le roi demande à son peuple de rédiger des cahiers de doléances

 Le roi Louis seize est aimé par le peuple qui et très attaché  à la monarchie. Les Français reprochent aux nobles de vivre en parasites car ils ne produisent aucune richesse  ils se contentent de dépenser des revenus qu’ils n’ont pas mérité. On reproche au clergé de ne plus accomplir sa mission de charité et de rompre son vœu de pauvreté en accumulant les richesses.  Finalement les Français pointent du doigt des injustices criantes et on s’aperçoit que l’opinion de la population française n’acceptait plus l’existence de privilèges non mérités.        

 

C)    L’année 1789 : la fin de l’Ancien Régime

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    1)    Événements révolutionnaires :

 

Etats-Generaux.jpg5 mai: Convocation des Etats Généraux

6 mai : provocation du Tiers État (assemblée des communes), renouvelée le 17 juin (assemblée nationale)

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20 juin : serment du jeu de paume et 9 juillet instauration de l’assemblée constituante (= chargée de rédiger une constitution)

 

12 juillet : formation des milices (armée citoyenne)

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14 juillet : prise de la Bastille (chute d’un symbole de l’absolutisme)

 

17 juillet : Louis XVI se plie aux événements et accepte la cocarde tricolore

Fin juillet- début août : destruction des titres féodaux

Nuit du 4 août : abolition des privilèges

 

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26 août : DDHC

6 octobre : Louis XVI contraint de s’installer à Paris (influence du peuple)

2)     révolution : succession rapide d’événements qui aboutissent à un changement radical de régime politique

 

Bilan : en 1789, la France change de régime à la suite d’une révolution, mais cette révolution ne s’est pas arrêtée là…

 

II. La dynamique révolutionnaire (1789-1804)

A)    La fin de la monarchie (1789-1792)

1)     La tentative de monarchie constitutionnelle

 http://revolution.1789.free.fr/image/constitution1791.JPG

En 1790, l’assemblée constituante s’emploie à réorganiser le pays : création des départements et vote de la CCC (constitution civile du clergé) : prêtres élus par la population et payés par l’État et les curés doivent prêter serment de fidélité à la nation et au roi. (Problème : la fidélité des prêtres est normalement réservée à Dieu)

L’assemblée travaille à la rédaction d’une constitution et cette constitution est votée le 3 septembre 1791.desormais le roi ne tient plus sa légitimité de dieu mais de la nation. Louis XVI n’est plus roi de France mais roi des Français.

Les citoyens sont divisés en deux catégories : les actifs et les passifs, seuls les actifs ont le droit de vote, ce droit de vote est attribué à ceux qui payent un montant minimum d’impôt (ce montant est appelé le cens) et qui équivaut en 1791 à environ 3 jours de travail d’un ouvrier. Ces citoyens actifs élisent eux-mêmes des électeurs or ces électeurs ont un cens 5 fois supérieur (il n’y a que 50000 Français qui peuvent être potentiellement électeur pour 4,3 millions de citoyens actifs) il s’agit donc d’un suffrage censitaire et indirect qui permet de désigner les 745 députés de l’assemblée législative, les électeurs élisent aussi les juges.

Le roi a un droit de veto suspensif sur les décisions de l’assemblée (suspension de 2 ans renouvelable une fois).

 

Bilan : le pouvoir du roi est réduit (par la séparation des pouvoirs, par le droit de veto qui n’est que suspensif, par le fait qu’il tire sa légitimité de la nation et non de Dieu), et le peuple en a très peu (suffrage censitaire et indirect). C’est donc une constitution faite par des bourgeois, pour des bourgeois (qui se méfient autant du peuple que du roi).

           

2)     Le tournant de 1792

 

Cette monarchie constitutionnelle a peu fonctionné (une année…)

 

1791 : le pape condamne la constitution civile du clergé, d’où le refus par certains prêtres de prêter serment (prêtres réfractaires)

Opinion publique partagée, Louis XVI pense qu’il peut reprendre la main sur les événements et part chercher du soutien à l’étranger, mais sa fuite s’arrête à Varennes (juin 1791)…

Louis XVI apparaît comme un traître, il perd le soutien du peuple, et la constitution de 1791 se met en place dans un climat difficile.

 

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En 1792, tout le monde est d’accord pour faire la guerre : le roi espère une défaite de la France (qui serait une défaite de la Révolution), les députés souhaitent une victoire qui éloignerait la perspective d’une intervention étrangère.

20 avril 1792 : la France déclare la guerre à l’Autriche

 

Les premiers mois sont très mauvais pour la France, les troupes étrangères s’avancent vers Paris. L’assemblée législative vote la création d’un camp militaire de 20 000 hommes aux portes de Paris, mais Louis XVI fait usage de son droit de veto.

2ème trahison de Louis XVI : le peuple de Paris s’empare du palais des Tuileries où réside le roi le 10 août 1792 et contraint l’assemblée à voter la suspension de la royauté.

Fin de la monarchie : le 21 septembre 1792 est proclamée la République, et dans la foulée est élue une nouvelle assemblée constituante (la Convention) au suffrage universel (masculin).

 

Ces événements montrent le poids politique considérable qu’a désormais le peuple.

 

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21 janvier 1793 : Exécution de Louis XVI

 

B)    Les expériences républicaines

1)     Le rôle nouveau du peuple (les sans-culottes)

1.     D’après Marat, les révoltes du peuple se justifient par une envie de vengeance poussée par le désespoir, l’injustice, la tyrannie. Le peuple seul peut agir, les philosophes ne suffisent pas.

2.     Les nouveaux usages de civilité introduits par la Révolution française disent qu’entre citoyen on doit ce tutoyer et s’appeler « citoyen ». Il s’agit de montrer l’égalité entre citoyens. (comme à Athènes les citoyens portaient le nom de leur dème par souci d’égalité).

3.     Le peuple est indispensable  à la Révolution car c’est lui qui fait marcher l’économie, qui fournit des soldats pour la défense de la patrie, qui fait profiter le pays de ses talents.    

4.     Il s’agit d’un détournement des dix commandements de la Bible. Ce qui montre qu’on essaye de substituer au christianisme une religion républicaine (Dieu devient l’Être suprême)

 

I. ->  La liberté se défend  les armes à la main pour éviter le retour des tyrans.

II. -> La révolution ne sera terminée que lorsque tous les tyrans auront été abattus, cela signifie faire la guerre hors de la France.

III. -> Il faut soutenir la révolution jusqu’à la mort.

IV. -> Il faut dénoncer les ennemis de la révolution.

V. -> Ne jamais faire confiance aux nobles qui se prétendent républicains. (exemple : Le duc d’Orléans, cousin du roi qui était révolutionnaire, qui se faisait appeler Philippe-Égalité et qui a voté la mort de Louis XVI, son cousin, et qui pourtant c’est vu reprocher ses origines nobles et a été guillotiné).

VI. -> Il faut être solidaire entre révolutionnaires.

VII. -> Il faut être humble dans la victoire.

VIII. -> Le travail doit être réservé au vrai révolutionnaire.

IX. -> Il faut célébrer la victoire du peuple sur la monarchie le 10 août  1792 ( prise du palais des Tuileries).

X. -> Les biens des nobles qui ont fui la France (les émigrés) doivent être redistribués aux révolutionnaires les plus pauvres, les sans-culottes (ceux qui portent le pantalon et non la culotte des nobles et des riches).

 

2)     La Terreur et le problème de la violence révolutionnaire

 

À partir de 1793, la Révolution rentre dans une phase très dure, la Terreur.

 

1) le contexte est un double danger, le premier c’est la guerre contre les pays étrangers, le deuxième ce sont les révoltes à l’intérieur du pays et notamment en Vendée. Ces révoltes contre-révolutionnaires sont nées en grande partie en raison du prélèvement de soldats pour la guerre extérieure dans les campagnes. Le soutien de ces contre- révolutionnaires à la monarchie a donc d’abord été un rejet du processus révolutionnaire. Et donc, en 1793, les partisans de la révolution estiment que la patrie est en danger.

 

2) on crée un Comité de Salut Public (pour sauver la patrie) chargé de tout contrôler, c’est donc un gouvernement d’exception qui ne doit de compte qu’à la Convention c’est-à-dire à l’Assemblée Constituante. Robespierre place donc comme priorité la guerre et rejette à plus tard la constitution car il ne peut y avoir de constitution sans une victoire au préalable. Il est à la tête de ce gouvernement révolutionnaire.

 

3) La loi des suspects élargit considérablement les potentiels contre-révolutionnaires, en particulier parce qu’elle facilite les dénonciations peu ou mal fondées. Le décret de prairial instaure un tribunal révolutionnaire qui instruit des procès expéditifs : pas d’enquête préliminaire, témoins superflus, pas d’avocat de la défense, une seule peine possible (la mort…) On passe donc d’une justice qui est prête à accuser sans fondement à une justice qui condamne sans procès.

 

4) Violences autorisées en Vendée : on s’en prend aux hommes comme aux biens, en particulier par des incendies. Les exécutions ne sont pas limitées aux hommes en âge de combattre, c’est toute la population anti-révolutionnaire qui doit être exterminée. L’objectif est de faire disparaître totalement la menace intérieure contre la Révolution, y compris par des violences atroces. La fin justifie les moyens.

 

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5) Cette caricature montre que l’opinion publique ne suit plus Robespierre et sa politique en 1794 car les menaces intérieures comme extérieures sont moins présentes. La Terreur n’est donc plus justifiée.

 

Bilan : Robespierre et ses partisans sont arrêtés et guillotinés en juillet 1794 (9 et 10 thermidor an II), la Terreur s’arrête pour laisser place à un régime moins sanguinaire. Cette période pose le problème de la violence révolutionnaire : la fin justifiait-elle réellement les moyens ?

 

3)     Vers la remise en ordre napoléonienne

   

1795 : nouveau régime appelé le Directoire

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À la tête du pays sont placés cinq directeurs (pouvoir collégial) pour éviter le retour d’un dictateur comme Robespierre. Mais c’est un régime très instable.

 

http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/4/44/Bouchot_-_Le_general_Bonaparte_au_Conseil_des_Cinq-Cents.jpg

18 brumaire an VIII (9 novembre 1799) : coup d’État de Napoléon Bonaparte

 

C’est à cette date-là que traditionnellement est fixée la fin de la Révolution française : Napoléon a-t-il été le fossoyeur de la Révolution, celui qui l’a enterrée ?

 

 

Un nouveau régime, le Consulat

1--Le-Consulat--1799-1804-.jpg

 

Rétablissement du suffrage universel qui avait été supprimé par le Directoire mais le choix des représentants du peuple est indirect, à partir de listes établies par le pouvoir

Le travail législatif est fractionné entre 4 chambres : le Conseil d’État rédige les lois, le Sénat les vérifie, le Tribunat les discute et le Corps législatif les vote. Or les conseillers d’État sont choisis par le consul… En réalité les lois sont le fait du pouvoir exécutif.

Le pouvoir exécutif est assumé par trois consuls (on garde le principe d’un pouvoir collégial) désignés pour dix ans et inamovibles. La réalité du pouvoir appartient au Premier Consul (N. Bonaparte).

Le peuple peut être consulté par plébiscite (forme de référendum qui permet au pouvoir de solliciter le soutien du peuple)

 

Les citoyens français se sont exprimés ainsi trois fois :

·         Pour approuver la nouvelle constitution (seulement 1500 « non » pour toute la France…)

·         Pour accepter que Bonaparte soit consul à vie (1802)

·         Pour accepter l’établissement d’un empire avec Napoléon Ier comme empereur

 

Ce mode d’exercice du pouvoir où on recherche le soutien du peuple est appelé le césarisme.

Du point de vue politique, c’est le retour à une monarchie autoritaire, donc Napoléon a bien enterré la Révolution.

 

 

Est-ce la même chose dans le domaine juridique ? L’exemple du code civil (pp. 276-277)

 

Code-civil--1804-.jpg

 

1)      Le premier but de la rédaction du code civil est d’avoir un ensemble de textes juridiques qui régissent les rapports entre les citoyens. Cela permet d’uniformiser le droit (par opposition aux multiples coutumes régionales de l’Ancien Régime) et donc d’avoir une identité juridique réelle entre les citoyens.

2)      Le rôle de Napoléon est de fixer les grandes orientations et de contrôler la rédaction du code civil tandis que Portalis est la plume, c’est-à-dire celui qui va rédiger le texte. Pour Napoléon, ce code civil est aussi un enjeu politique.

3)      Le code civil consacre les valeurs traditionnelles de la famille, (obéissance de la femme, autorité parentale) qui sont des valeurs morales et qui étaient celle de la société d’Ancien Régime. C’est donc une remise en cause de libertés nouvelles apparues pendant la Révolution : rôle des femmes par exemple.

4)      Portalis prend le contre-pied de Jean-Jacques Rousseau en affirmant  que la propriété n’est pas à l’origine des inégalités, celles-ci existant à l’avance. La propriété est un droit qu’il faut protéger. Portalis fait donc le choix de privilégier la liberté de posséder au détriment de l’égalité sociale.

5)      La femme est une éternelle mineure, elle passe de la tutelle de son père à celle de son mari.

Bilan :

 

Prolongement de la Révolution

Retour à l’ordre

Unification des droits

Napoléon guide la rédaction du code civil (et non les représentants du peuple)

Renforcement du droit de propriété

Retour des valeurs traditionnelles (autorité paternelle, femme éternelle mineure…)

Réaffirmation de l’égalité civile.

Renoncement à établir une égalité sociale.

 
Napoléon a-t-il enterré la Révolution ? Réponse nuancée : le régime qu’il met en place est un retour à l’ordre mais il conserve, voire consolide, des acquis de la Révolution

   

III. Le bilan de la Révolution française : progrès et limites du libéralisme

A)    Entre libéralisation et dirigisme économique

 

1)     Le libéralisme est une théorie économique qui prône la liberté de production et de commerce (« Laissez faire, laissez passer »). Entre 1789 et 1792, les révolutionnaires prennent des mesures allant dans ce sens : suppression des péages, suppression des corporations, libre circulation des grains… Les principes du libéralisme sont même proclamés par la loi d’Allarde (mars 1791).

2)     En 1793, sont prises des mesures qui vont à l’encontre du libéralisme : prix imposés, salaires bloqués… En effet la France est en crise : guerre aux frontières, révoltes intérieures (Vendée), les assignats perdent une grande partie de leur valeur et génèrent de l’inflation… Le peuple, première victime de cette crise, est favorable à ces mesures, et il est prêt à les défendre par les armes. Les Enragés désignent les gros marchands comme responsables de cette situation car ils spéculent. Ce n’est pas la liberté du commerce qui est en cause, mais son utilisation abusive par des ennemis du peuple. La justice sociale s’oppose donc ici au libéralisme.

Franc-Germinal--1803-.jpg

3)     En 1796, la République renonce aux assignats. Le matériel qui permettait de les fabriquer est symboliquement détruit en public. Le libéralisme est réaffirmé mais il est tempéré par des mesures tel que le rétablissement des octrois. Par ailleurs Napoléon crée une monnaie stable, le franc (dit Germinal), soutenu par une banque centrale, la Banque de France. Après les excès du libéralisme au début de la Révolution et les mesures très restrictives de la Terreur, c’est le retour d’un équilibre économique en France.

 

Bilan : la Révolution a oscillé entre libéralisme total (au nom de la liberté) et dirigisme économique (au nom de l’égalité) avant d’aboutir à un compromis (libéralisme contrôlé)

 

B)    De nouvelles pratiques politiques

Tableau des changements politiques

 

 

Situation sous l’Ancien Régime

Changement(s) introduit(s) par la Révolution

Nature du régime

Monarchie

La Révolution a donné naissance à une république (1792-1804) et a montré que ce type de régime était possible

Désignation des représentants du peuple

Pas de représentants (hormis États généraux), le roi tire son pouvoir de Dieu

Représentants désignés par le suffrage (censitaire ou universel), procédure jamais remise en cause par la suite

Rôle du peuple dans les prises de décisions politiques

Influence très faible du peuple (quelques révoltes, rôle de l’opinion publique)

Le peuple décide indirectement (par ses représentants) ou directement (consultations comme les plébiscites, journées révolutionnaires, manifestations…)

Droit applicable à la population

Droit inégal socialement (privilèges) et différent géographiquement (coutumes)

Droit unifié qui repose sur des principes fondamentaux (DDHC) : liberté, égalité civile, droit de propriété

Symboles

Symboles royaux : couronne, fleur de lys, main de justice, sceptre, épée de Charlemagne, drapeau blanc…

Symboles nationaux : cocarde et drapeau tricolore, La Marseillaise (hymne national à la fin du XIXe siècle), bonnet phrygien (symbole de liberté), arbres de la liberté, devise (liberté, égalité, fraternité), dates symboliques (14 juillet, 4 août, 10 août, 26 août)

NB : Marianne (symbole de la République) est plus tardive

 

 

Conclusion

 

Il y a une volonté des révolutionnaires français de se référer à la citoyenneté antique, surtout romaine (république romaine)

Mais les circonstances comme les pratiques révolutionnaires sont naturellement très différentes

 

 

 Chronologie de l’année 1789

Janvier 1789 : l’abbé Siéyès fait publier sa brochure Qu’est-ce que le tiers état ? qui connaît un grand succès

4 mai : procession solennelle dans les rues de Versailles suivie d’une messe dans la cathédrale Saint-Louis pour fêter l’ouverture des états généraux.

5 mai : ouverture officielle de l’assemblée des états généraux dans la salle des Menus Plaisirs à Versailles.

6 mai : le tiers état prend le nom d'« Assemblée des communes » et demande la vérification des pouvoirs en commun.

11 mai : les députés de la noblesse refusent de siéger avec le tiers état et se réunissent en assemblée d’ordre autonome.

11 juin : une motion est déposée par l'abbé Sieyès pour inviter noblesse et clergé à rejoindre les « députés des Communes. »

13 juin : des députés du clergé commencent à rejoindre le tiers état pour délibérer.

17 juin : les députés du tiers état prennent le nom d’Assemblée nationale.

20 juin : Louis XVI fait fermer les portes de la salle de délibération. Les députés du tiers état se réunissent dans la salle du jeu de paume et jurent de ne pas se séparer avant d’avoir donné une constitution au royaume (serment du jeu de paume).

23 juin : le tiers état refuse l’ordre du roi de délibérer séparément.

24 juin : le clergé décide de rejoindre le tiers état pour délibérer.

27 juin : le roi invite le clergé et la noblesse à rejoindre le tiers état pour former une assemblée.

9 juillet : cette assemblée prend le nom d’Assemblée nationale constituante alors que 20 000 soldats de régiments étrangers sont rassemblés autour de Paris.

12 juillet : face à l’augmentation du prix du pain, les Parisiens brûlent les barrières de péage qui entourent Paris et forment des milices.

14 juillet : les Parisiens prennent 32 000 fusils et 5 canons aux Invalides et se dirigent vers la Bastille pour récupérer de la poudre. La situation dégénère quand de Launay, gouverneur de la Bastille, fait tirer sur la foule. Finalement la garnison de la Bastille se rend et de Launay est exécuté.

15 juillet : dans un souci d’apaisement, Louis XVI fait retirer les troupes qui encerclent Paris. Le député Bailly se fait élire premier maire de Paris.

17 juillet : Le roi se rend à l’hôtel de ville de Paris où il reçoit la cocarde tricolore.

20 juillet-3 août : les événements parisiens déclenchent dans les campagnes françaises des rumeurs sur l’arrivée de troupes étrangères, provoquant la Grande Peur. Les habitants s’arment et détruisent les titres féodaux des seigneurs.

Nuit du 4 au 5 août : l’Assemblée vote la fin des privilèges. Dîmes et droits féodaux sont abolis, les justices seigneuriales sont supprimées, et tous les citoyens pourront être admis à tous les emplois.

26 août : l’Assemblée adopte la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen qui doit servir de préambule à la nouvelle constitution.

16 septembre : première parution du journal de Marat, L’Ami du peuple.

5 octobre : 8000 femmes parisiennes partent en cortège pour Versailles où elles demandent du pain au roi.

6 octobre : le roi et sa famille sont contraints de s’installer à Paris, au palais des Tuileries.

 

 

Liens:

- Eduscol: La Révolution française, l'affirmation d'un nouvel univers politique

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Rédigé par M. Orain

Publié dans #Cours de seconde

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Publié le 29 Janvier 2018

 

Sujet: "Les trois mondes selon Deng Xiaoping (1974)"

 

"En replaçant dans son contexte, analyser la vision du monde proposée par l'auteur et dégagez la mission que s'y donne la Chine."

 

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Introduction:

- Rappel du contexte: Deng Xiaoping ne dirige pas encore la Chine en 1974. Il revient en grâce mais reste exclu par Mao de la gestion des affaires intérieures. Il s'occupe donc principalement des affaires étrangères. 

-  La théorie des trois mondes a été élaborée par la République populaire de Chine au milieu des années 1970 suite à la rupture sino-soviétique. La Chine doit alors présenter son propre modèle de société. Historiquement la Chine est autocentrée ("Empire du milieu"), elle s'accorde donc difficilement avec une position "suiveuse" de l'URSS

- Cette théorie a été présentée par Deng Xiaoping devant l'ONU en 1974 et depuis a été fréquemment reprise dans le discours politique chinois. La Rep.Pop. de Chine vient alors de remplacer Taïwan en tant que membre permanent au conseil de sécurité de l'ONU.

Comme son nom l'indique, ce discours fait référence à trois « mondes » qui régissent la politique mondiale :

I - Une typologie du monde

A- Deux superpuissances sont à la recherche de l’hégémonie régionale 

L'URSS et les États-Unis. Elles représentent une grave menace pour les autres. L’URSS est jugée la plus agressive et la plus dangereuse.

- Bases militaires

- Armes nucléaires.

- Exploitation

- Adversaires "déloyaux", attaquant ses alliés (Tchécoslovaquie), manipulateurs (Pakistan).

Deng Xiaoping "oublie" l'annexion du Tibet par la Chine et ses différents territoriaux avec ses voisins (allant jusqu'au conflit avec l'Inde pour récupérer des territoires). 

 

B- Les pays développés, comme le Canada, les pays d’Europe et le Japon :

ils sont liés aux super-puissances (par un rapport de dépendance), mais essayent peu ou prou de lutter contre elles. Elles sont présentées comme des colonies Etats-Uniennes.

 

C- Les pays en voie de développement et la Chine :

Deng Xiaoping présente sont pays comme celui qui défend les droits des peuples tout en assumant son statut de pays socialiste. La démarche peu paraîrte cynique quand on sait que la Chine interdit la liberté d'expression, enferme ou exécute en masse les opposants. Ils sont présentés comme exploités par les supperpuissances. C'est étonnant quand on sait que Deng Xiaoping ouvrira plus tard (1984 création des ZES) la porte aux investisseurs étrangers, transformant son pays en pays-atelier avec des salaires dérisoires.

 

II- Une influence importante mais limitée dans le temps

 

A - Ce modèle séduit certains dirigeants du tiers-monde... 

Les pays en développement seraient confrontés au même problème que la chine (hégémonie des deux grands). Ils ont tenté - sans succès - une "troisième voie" à la conférence de Bandung en 1955. Le conflit entre l'Inde et la Chine ayant enterré définitivement le processus de non alignement vis-à-vis des blocs.

 

B-  ... mais aussi une partie des intellectuels et de la jeunesse en occident.

Au tournant des années 60-70, certains militants communistes français se disent maoïstes (les mao- Tous au Larzac). On commence à tirer les conclusions de l'expérience Stalinienne. Le Maoïsme paraît (à tort) moins contradictoire avec un certain idéal de liberté. L'occident est jeune (baby-boom en 1945) et tend à chercher un développement plus éloigné de la consommation et plus pacifiste (mouvement hippie par ex.) relayé par ce discours ("importantes armes nucléaires" ligne 4-5). Ils oublient ou ignorent alors les conséquences du "grand bon en avant" et le fait que la Chine soit en conflit avec ses voisins (Inde par ex) et possède l'arme nucléaire aussi. 

 

C- Un modèle politique qui s'éteind au profit du modèle économique.

Remise en cause taboue du règne de Mao mais critique du "grand bond en avant "et de la "révolution cutlurelle" qui ne sont plus des modèles de société.

La Chine ne présente plus de grands projets politiques mais se tourne vers un nationalisme expansioniste qui représente un danger pour ses voisins.

 

Conclusion

Contrairement au discours de Deng Xiaoping, la Chine cherche à devenir une superpuissance aujourd'hui.

 

Liens 

 La Chine et le monde depuis 1949 

- Sujet et corrigé de composition: "La Chine depuis 1978, une superpuissance ?"

 

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Rédigé par M. Orain

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Publié le 29 Janvier 2018

Sujet: "La Chine depuis 1978, une superpuissance ?"

 

Introduction:

Atelier du monde, usine du monde, banquier du monde, bientôt maître du monde… Où s’arrêtera la Chine ? Ce qu’on sait déjà, c’est qu’après être devenue la première puissance économique de la planète en 2014, rien ne semble vouloir l'arrêter. Mais la puissance économique suffit-elle a obtenir le statut de superpuissance ?

 

I – La Chine, de l'ouverture à la puissance

L'enjeu pour les successeurs de Mao est, à la fin des années 1970, de construire une nouvelle puissance économique chinoise.

A – Une ouverture économique progressive et contrôlée : le chemin de la puissance économique

L'ouverture économique de la Chine se fait en trois grandes étapes :

– 1978-1989 : décollectivisation des terres, mise en place d'un "capitalisme rural", ouverture aux capitaux étrangers par l'intermédiaire des zones économiques spéciales en 1980.

– 1992-2001 : Den Xiaoping tourne entièrement son pays vers le "socialisme de marché" en partant à la conquête de nouveaux marchés. La Chine devient l'usine du monde (production de biens de consommation).

– Depuis 2001 : cette année correspond à l'entrée de la Chine à l'OMC. Les secteurs secondaires et tertiaires, devenus équivalents, dominent maintenant l'économie du pays, de moins en moins agricole.

La Chine est donc depuis 2014 la première puissance économique mondiale (même si si PIB/hab reste faible). Elle possède des réserves monétaires importantes lui permettant d'investir dans le monde entier (Afrique, États-Unis, Europe).

B – L'affirmation politique de la Chine

La Chine est montée en puissance progressivement politiquement. Elle remplace Taïwan en 1971 en tant que membre permanent au conseil de sécurité de l'ONU et devient donc -  de fait - une puissance politique majeure. Elle se positionne de plus en plus comme une puissance régionale : Elle souhaite dominer la mer de Chine, quitte à accumuler les litiges frontaliers (Japon, Corée du Sud, Vietnam...) et souhaite dominer l'ensemble économique du Sud-Est asiatique  (coopération de Shanghai, Asean). La réintégration de Hongkong (1997) et de Macao (1999) fait craindre à ses voisins ses visées expansionistes (Même si du point de vue chinois il ne s'agit que de réunification. Le nationalisme est un ciment de l'unité nationale). Ainsi Taïwan peut craindre d'être la victime de la poursuite de la réunification Chinoise (séparation depuis 1949). Le développement de son programme militaire (achat du premier porte-avion notamment) et spatial inquiète. Les manifestations à Hong-Kong en 2014 rappelle aussi les limites du "un pays, deux systèmes".

C – Le "soft power" chinois

La puissance culturelle de la Chine s'affirme récemment avec l'organisation d'événements internationaux (JO de Pékin en 2008, Exposition universelle de Shanghai en 2010), le développement du tourisme, mais surtout grâce à la diaspora chinoise dans le monde (réseau des instituts Confucius, par exemple).

 

II - Une puissance néanmoins incomplète

A – Le refus de l'ouverture politique

Le régime politique chinois continue d'être un régime totalitaire : parti unique, répression des opposants (Tian'anmen en 1989, Liu Xiobo, prix Nobel de la paix), contrôle de l'information (grand firewall, QQ). Son modèle politique est critiqué par la plupart de ses partenaires commerciaux et ne lui permet pas de "rayonner" dans le monde. Néanmoins sa position actuelle vis-à-vis de la Syrie témoigne de sa puissance politique : la Chine bloque, avec l'URSS, toute décision auConseil de sécurité de l'Onu.

B – Les limites de la puissance économique

Les écarts de richesse et de développement restent très fort à l'intérieur du pays entre régions littorales et arrière-pays, entre villes et campagnes. L'exode rural est massif et parfois mal digéré (urbanisme de grandes tours sans âme) malgré une limitation exceptionnelle des naissances (politique de l'enfant unique).

Les conditions de travail en Chine sont parfois alarmantes (suicides aux usines Foxconn par ex). La qualité et de la dangerosité des produits chinois est parfois remise en cause. La corruption est un problème national (ex: Poudre de lait à la mélamine) La politique monétaire de la Chine est aussi l'objet de vives critiques (non-convertibilité du yuan pour doper les exportations), et le ralentissement de sa croissance (essoufflement ?) inquiète. La Chine peut-elle passer de pays atelier à pays consommateur pour la majorité des habitants ?

C – Une croissance économique prédatrice pour l'environnement

On peut même se demander si cette évolution est souahitable. L'augmentation des niveaux de vie et l'émergence d'une classe moyenne engendrent de nouveaux besoins : matières premières agricoles et énergétiques (notamment du charbon). Cette croissance n'est pas sans conséquences sur l'environnement (pollution atmosphérique, déchets, etc.) Plus qu'un nouveau modèle la Chine cherche à copier le mode de vie occidental.


Conclusion

La Chine a connu au XXe siècle une reconstruction de sa puissance perdue, mais cette évolution a été difficile et progressive. Elle est néanmoins devenue, au début du XXIe siècle, l'une des grandes puissances de la planète, forte de près de 1,5 milliard d'habitants, de sa croissance élevée et de son insertion dans la mondialisation. Cependant sa puissance ne peut encore être qualifiée de "globale" : centrée sur elle-même, la Chine se soucie moins de son rayonnement planétaire que de ses intérêts immédiats. Elle doit maintenant tenter de relever de nombreux défis sociaux, politiques et environnementaux si elle veut maintenir son rang mondial et dépasser son statut "d'atelier du monde".

 

 

Liens 

 La Chine et le monde depuis 1949http://muides2.free.fr/smart.jpg  

 

 

 

Pour ouvrir les fichiers sans télécharger le programme utilisezSmart express 

Inspiré en partie par la composition de F. Holstein

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Rédigé par M. Orain

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