Thème 2 : Grandes puissances et conflits dans le monde depuis 1945
(14-15 heures)
Chapitre 4 : La Chine et le monde puis 1949
(4-5 heures)
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Résumé:
Introduction : Contexte, rappel des notions de base
La Chine est une civilisation originale qui a alterné entre fermeture et ouverture sur le monde.
1949 : révolution communiste à l’exception de l’île de Taïwan. La Chine est donc coupée en deux régimes. (capitaliste/communiste) depuis cette date.
1964-1976 : Puissance nucléaire dès 1964. révolution culturelle. Mao affirme son autorité et veut supprimer les classes bourgeoises et intellectuelles. Bilan très lourd (entre 10 et 60 millions de morts). Volonté affichée de croissance démographique.
Depuis 1976 : début d’ouverture sur le monde dès 1972 (diplomatie du ping-pong, rencontre avec Nixon), politique de l’enfant unique. Libéralisme économique (ZES créées par Deng Xiaoping)
Depuis les années 2000 : La Chine s’affirme sur la scène internationale comme une grande puissance.
- Exposition universelle de Shanghaï en 2010
- JO de Beijin en 2008
- Vol spatial habité en 2003, Alunissage en 2013
I : Naissance d’un deuxième modèle communiste
A- La séparation progressive vis-à-vis de l’URSS
Voir étude 1 page 110-111
1950 : Traité d’amitié, d’alliance et d’assistance mutuelle avec l’URSS.
1950-53 : Guerre de Corée, soutien à la Corée du Nord
1953 : Mort de Staline. URSS et Chine s’éloigne
- L’URSS se montre critique à l’encontre du « grand bond en avant » (industrialisation des campagnes).
- Mao dénonce la « coexistence pacifique » de Krouchtchev.
1960 : Rupture avec l’URSS. Mao se veut le leader du monde communiste.
1969 : Affrontements brefs sur l’Oussouri (frontière URSS/Chine). Tension en ex-Indochine (Khmers rouges au Cambodge soutenus par la Chine renversés en 1979 par le Viet-Nam soutenu par l’URSS)
1972 : Visite de Nixon en Chine.
B- Une affirmation difficile
- 1955 : Conférence de Bandung. La « troisième voie » (entre celle des Etats-Unis et celle de l’URSS) soutenue par l’Inde.
- 1959 : Annexion du Tibet, conflit avec l’Inde, plus de 3ème bloc possible.
- 1971 : La Rep Pop Chinoise remplace Taïwan à l’ONU
- 1978 : Reconnaissance par les Etats-Unis.
L’influence chinoise est alors limitée. Elle est à peine une puissance régionale (influence en Corée du Nord, au Cambodge jusqu’en 1979). L’héritage de Mao (1893-1949-1976) est très controversé (voir étude 2 page 112-13)
II- L’ouverture au monde
La Chine cherche alors à développer un modèle à la fois communiste dictatorial (parti unique, pas de liberté d’opinion ni de liberté de circulation) et capitaliste au point de vue économique. Une transition originale et précoce (comparée à celle de l’URSS qui a échoué à partir de Gorbatchev en 1985-1991)
A - Le tournant initié par Deng Xiaoping (1976-1997)
- Un programme de réforme: Les quatre modernisation (agriculture, industrie, recherche, défense).
- Politique de l’enfant unique.
- Création d’un « socialisme de marché » : Décollectivisation des terres, création des ZES (zones économiques spéciales). La Chine devient un pays atelier ce qui idéologiquement est étonnant pour un modèle communiste (contre l’exploitation du travail par le capital par nature).
B- La mutation chinoise
La Chine devient rapidement une puissance économique majeure. (croissance de plus de 10% par an en moyenne depuis 1980)
- Deuxième économie mondiale en 2010. Les investissements à l’étrangers explosent (doc page 104) ce qui lui permet d’étendre son influence au détriment des anciennes puissances (ex en Afrique au détriment de la France). Voir étude 3 page 114.
- Balance des paiement positive, elle devient le créancier du monde (rachat de dettes)
- Réussite technologique : Industrie automobile (ex Geely rachète volvo en 200 doc 3 page 117), A320 Chinois, conquête spatiale (premier Taïkonaute en 2003)…
- Autorisation des voyages à l’étranger. L’élite chinoise (1% de la population soit 15 millions de personnes) affiche leur richesses dans les boutiques de luxes occidentales (Louis Vuitton par exemple)
C- Les points de crispation
- Les Chinois ont abandonné les libertés individuelles pour obtenir un décollage économique. Jusqu’à quand ? La répression de Tien An Men en 1989 a montré que rien n’est acquis. Le prix Nobel de la paix 2010 (Liu Xiabo) reste ne prison. Les mouvements populaires contre la corruption des élus sont de plus en plus vifs.
- La censure est sévère mais la « muraille de Chine » internet risque de résister difficilement aux réseaux sociaux (même s’il existe une armée du net et un réseau social concurrent à Facebook : QQ)
- Cette doctrine repose sur un nationalisme dangereux qui entraîne de nombreux conflits avec le voisinage (voir carte google des conflits frontaliers)
- Son retard militaire est encore important (un seul porte-avion par exemple). La puissance de l’armée basée sur le nombre de soldats paraît dépassée.
- Les années de très forte croissance économique paraissent révolues. La dépendance vis-à-vis des investissements occidentaux reste forte. La Chine saura-t-elle imiter le Japon ou la Corée du Sud ?
Conclusion
Le basculement du monde entre Etats-Unis et Chine n’a pas encore eu lieu. La Chine ne bénéficie pas du « Soft Power » des Etats-Unis.
L’équilibre de la politique Chinoise (ouverture des capitaux, répression en interne) est fragile et repose sur un nationalisme agressif dangereux. Un conflit majeur (notamment avec le Japon et les Etats-Unis) n’est pas à exclure.
Bac 2014
sujet question longue du baccalauréat 2014
corrigé vidéo
« La Chine et le monde depuis 1949 »
Sujet facile, à condition d'avoir convenablement étudié un chapitre qui n'est pas un des pôles majeurs du programme.
L'introduction doit définir le contexte et les termes du sujet. Une suggestion pour l'accroche de l'introduction, une phrase de Deng Xiaoping qui montre l'adaptation partielle de la Chine, dans les années 1980, aux conditions du commerce mondial : « Peu importe que le chat soit blanc ou noir, l'important est qu'il attrape les souris ». Si le plan est facile, la difficulté réside dans le respect de l'articulation Chine/monde : le sujet est dans le « et », il ne s'agit pas ici de raconter l'histoire de la Chine mais sa relation au reste du monde depuis la prise du pouvoir par les communistes de Mao Zedong en 1949.
La problématique doit ici tourner autour de l'affirmation de la puissance chinoise à l'échelle mondiale. Elle implique de construire les conditions de la définition d'un modèle chinois hybride (communiste en politique, progressivement ouvert au capitalisme après 1978).
Proposition de plan.
On pouvait traiter ce sujet en suivant trois parties.
Une première partie peut décrire la fermeture et les prémisses de l'ouverture chinoise à l'époque maoïste (1949-1976) : rupture avec l'URSS, voie chinoise tournée vers le Tiers-Monde, influence du maoïsme en Occident (notamment la Révolution culturelle), entrée à l'ONU en remplacement de Taïwan en 1971, visite de Nixon en 1972.
Une deuxième partie peut s'organiser autour de la progressive ouverture économique chinoise de l'ère Deng Xiaoping (1976-1997) : quatre modernisations, « un Etat, deux systèmes », création des ZES, principe du socialisme de marché, et limites de l'ouverture par la répression des manifestations de Tien AnMen (1989).
Une troisième partie interroge les aspects de la puissance chinoise à l'échelle mondiale au début du XXIe siècle, sous Hu Jintao (2002-2012) et depuis 2012 Xi Jinping : entrée à l'OMC (2001), accumulation de devises qui permet de faire pression sur les Etats-Unis par l'achat de bons du Trésor, multiplication d'IDE en Amérique latine (Brésil) et en Afrique (Algérie, Kenya, Tanzanie, etc.) notamment grâce à la diaspora, pression sur l'Asie orientale pour le contrôle d'espaces maritimes (Senkaku/Diaoyu, Paracels, Spratley), manifestations de puissance par le soft power chinois : instituts Confucius, JO de 2008, alunissage de la sonde « Lapin de Jade » en 2013 ; il s'agit aussi, dans cette dernière partie, d'insister sur les limites actuelles de la puissance chinoise dans son rapport au monde : faiblesse de l'intérieur chinois peu intégré et mal contrôlé (Tibet, attentats du Xinjiang) alors que le littoral est partie prenante de la mondialisation maritime (Shanghai 2e port mondial), inégalités socio-spatiales fortes entre la classe moyenne émergente (800 millions de personnes) et la population de l'intérieur, montée en puissance d'une contestation interne à cause des dégâts environnementaux, fermeture de sites internet, répression des opposants, silence partiel des grandes puissances qui cherchent à investir dans ce qui est le 1er marché mondial et la 2e puissance économique mondiale depuis 2011.
Plusieurs notions sont attendues, expliquées et mises en situation : communisme maoïste, quatre modernisations, socialisme de marché, Zones Economiques Spéciales, soft power.
Un schéma – non obligatoire – serait le bienvenu, dans chaque partie et/ou comme réalisation finale. On pouvait ici, en 2e partie, dessiner un schéma qui montre l'ouverture littorale (ports de Shanghai, Tianjin, et Canton/Shenzhen/Hong-Kong ; flèches vers et depuis l'extérieur littoral), coupure Ouest/Est de la Chine en deux vers Chongqing avec flèche vers l'ouest pour montrer l'ouverture en cours, symbole sur Pékin pour signaler la répression de 1989 et le maintien du principe « un Etat (communiste), deux systèmes (communiste et capitaliste).