Publié le 9 Août 2018

 

Thème 1 : La bioéthique

 

Question 1 : Le début de vie et l'assistance médicale à la procréation

 

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BIBLIOGRAPHIE
- Agasinski Sylviane,Corps en miettes, Flammarion, 2009
- Badinter Elisabeth, interview parue dans Le Figaro - Madame du 13/07/2009
- Brugues Jean-Louis,La fécondation artificielle au crible de l’éthique chrétienne, Fayard
- Canto-Sperber Monique, Frydman René,Naissance et liberté. La procréation. Quelles limites ? Plon, 2008
- Delaisi de Perceval Geneviève,L’enfant à tout prix, essai surla médicalisation de la filiation, coll
- Points actuels, Seuil, 1983
- Folsheid Dominique et Wunenburger Jean-Jacques,Philosophie, éthique et droit de la médecine,chap.XX, La vie commençante, PUF, 1997
- Héritier Françoise,Masculin.Féminin.La pensée de la différence. O. Jacob, 1996
- Marinopoulos Sophie, Nisand Israël,Le Corps bavard, Fayard, 2007
- Marinopoulos Sophie, Nisand Israël,Neuf mois et cætera, Fayard, 2007
- d’Ornellas Pierre (Mgr),Bioéthique. Propos pour un dialogue, Lethielleux, 2009
- Théry Irène,Des humains comme les autres : Bioéthique, anonymat et genre du don ,Coll "Cas defigure",éd.EHESS,2010
- Avis du Comité de consultation national d’éthique (CCNE) : avis n° 53 (cellules souches embryonnaires), avis n° 69 (AMP), avis n° 75 (ICSI), n° 91 (secret de lafiliation), n° 107 (DPN,DPI), avis n°
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-  Programme

- Cours d'un collègue sur la bioéthique

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Rédigé par M. Orain

Publié dans #ECJS Terminale

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Publié le 7 Août 2018

 

Le sujet ici

Source

Etude critique de documents en histoire



Sujet : L’historien et les mémoires du génocide des juifs 

Remarques générales :


Un sujet classique qui s’intègre bien dans la réflexion générale menée dans le chapitre sur le rôle des historiens dans l’élaboration des mémoires de la 2nde GM en France.

Pièges à éviter : réciter son cours sans centrer sa démonstration autour des axes imposés par la consigne + Faire une analyse linéaire des documents sans lien avec ses connaissances de cours et sans respecter les axes de réflexion imposés par la consigne.

Bien que la consigne ne le demande pas, les candidats doivent présenter les documents en les remettant dans leur contexte, définir les notions et annonces les axes de leur réflexion.



Introduction :

Depuis la fin de la 2nde GM, plusieurs mémoires liées au conflit sont apparues en France : en effet, chaque acteur du conflit qu’il soit résistant, collaborateur, déporté juif, prisonnier de guerre en a conservé des souvenirs. L’historien Enzo Traverso, dans son ouvrage L’Histoire comme champ de bataille (La Découverte, 2011), définit d’ailleurs la mémoire comme « L’ensemble de [ces] souvenirs individuels et de [ces] représentations collectives du passé. » Par définition, la mémoire est donc subjective. 

Ainsi, différentes mémoires du conflit ont été instaurées par les Chefs d’Etat français, par les groupes de victimes aussi, sans toujours s’appuyer sur le regard, l’analyse de l’historien. 

Pourtant il ne faut pas confondre mémoire et histoire : pour Enzo Traverso « L’histoire, quant à elle, est un discours critique sur le passé : une reconstitution des faits et des événements écoulés visant leur examen contextuel et leur interprétation. », citation d’Enzo Traverso, L’histoire comme champ de bataille, la Découverte, 2011.

La démarche de l’historien est donc de faire comprendre de façon objective (sans charge émotionnelle) le passé avec un recul critique. L’historien observe les faits, cherche les oublis, analyse les situations, confronte des sources diverses, contradictoires pour atteindre l’objectivité. 

Le cas de la mémoire du génocide des juifs en France, c’est-à-dire de la volonté prouvée de l’Etat nazi d’exterminer les populations de confession juive, pendant la 2nde GM, représente un type de mémoire particulier au sein de l’évolution des mémoires de la 2nde GM en France : longtemps tus, les souvenirs des déportés juifs ne sont devenus une mémoire que très progressivement. 

La mémoire du génocide des juifs a suivi le cheminement de l’évolution des autres mémoires du conflit. Elle est d’abord restée taboue, familiale, pendant toute la période d’après-guerre et tant que l’influence gaulliste a marqué la société française de son empreinte, notamment au nom, de la cohésion nationale. A partir des années 60-70, la mémoire du génocide juif a émergé au gré de l’évolution du pouvoir politique, mais aussi grâce à des acteurs mémoriels (avocats, journalistes, écrivains). Ce n’est qu’à partir des années 1990 qu’une mémoire officielle c’est-à-dire portée par l’Etat français a été instaurée, notamment dans le cadre des grands procès des années 1990 puis du positionnement officiel à travers les lois dites mémorielles et du discours de Jacques Chirac en juillet 1995.

La consigne nous invite ici à montrer si et comment les documents reflètent de l’évolution des mémoires du génocide des juifs en France. Il s’agit par ailleurs d’expliquer le rôle qu’ont pu ou non jouer les historiens dans l’évolution des mémoires du génocide des juifs depuis la fin du conflit.

Les 2 documents portés à notre étude et à partir desquels la réflexion doit être menée sont : des extraits de l’interview accordée par Annette Wievorka, historienne et fille de déportés juifs, au Nouvel Observateur en janvier 2005, dans le cadre des 60 ans de la Libération du camp d’extermination d’Auschwitz, où ont été assassinés plusieurs millions de populations juives dans le cadre notamment de la Solution Finale décrétée par le régime Nazi en janvier 1942, qui pose comme principe l’extermination des juifs en Europe puis dans le monde. Dans notre analyse il faudra veiller à toujours avoir à l’esprit le fait qu’Annette Wievorka, historienne de formation et de profession, n’en est pas moins elle-même descendante de déportés juifs puisque ses grands-parents ont été assassinés à Auschwitz.

Le second document est une photographie paru dans un ouvrage intitulé « Simone Veil, son parcours en photos », en 2017. L’ancienne déportée rescapée d’Auschwitz y figure aux côtés de l’an Président de la République française, Jacques Chirac, qui fut le premier chef d’Etat à reconnaitre la responsabilité de l’Etat français dans la déportation des juifs de France, dans un discours prononcé en juillet 1995 lors de la commémoration de la rafle du vel d’hiv qui a conduit des milliers de Français juifs vers la mort en juillet 1942.

 

Axes de réflexion :

Nous démontrerons donc comment ces deux documents témoignent de l’évolution des mémoires du génocide des juifs en France depuis la fin du conflit, en veillant à insister sur le rôle ou l’absence de rôle des historiens dans ce processus.



Proposition de plan détaillé :

Dans un premier temps, nous analyserons donc le cas de la mémoire du génocide juif en France entre la fin du conflit et les années 1960, en veillant à insister sur le rôle que les historiens ont eu ou non sur l’élaboration d’une mémoire juive pendant cette période.

Si comme l’indique Annette Wieviorka les historiens ne cessent d’interroger documents et témoins pour tenter de comprendre l’inconcevable », aujourd’hui, il n’en a pas toujours été de même.

Entre 1944 et 1969, l’historien est confronté à l’émergence de plusieurs types de mémoires populaires d’abord, marquées par un sentiment de traumatismes multiples dans un contexte de liberté retrouvée, mais également politisées, fondées sur l’héroïsation de la Résistance. Ce qu’indique d’ailleurs Wieviorka ligne 17-18. En effet, les déportés juifs ne retrouvent le territoire français et la liberté qu’un an parfois après la fin de la guerre. Ils découvrent un pays qui cherche à se reconstruire et à retrouver sa cohésion nationale. L’heure n’est plus aux souffrances. Les déportés juifs parlent peu de leurs souffrances, comme le note d’ailleurs A Wieviorka ligne 23.

Pendant toute cette période d’après-guerre donc, l’élaboration d’une mémoire officielle sélective fondée sur le besoin de réconciliation nationale occultent certains acteurs ou victimes du conflit, non pas par volonté de les oublier, comme certains historiens l’ont longtemps écrit, mais au nom de la cohésion nationale et de la difficulté à les traiter : c’est le cas des déportés juifs notamment.

Comme l’explique Simone Veil en 1993, soit 30 ans après les faits, elle-même rescapée d’Auschwitz et ancienne ministre, le sort des juifs ne suscite guère d’intérêt dans l’opinion française au sortir du conflit.

Même si en 1945 la découverte des camps d’extermination provoque un choc, la parole des survivants juifs, peu nombreux en France (2500 soit 3% des juifs déportés), est beaucoup moins entendue que celle des déportés résistants élevés au rang de héros. 



→ L’historienne Annette Wieviorka parle d’ailleurs de « grand silence » dans sa thèse Déportation et Génocide, entre la mémoire et l’oubli, qui n’est publiée qu’n 1992. Il faut rappeler que les historiens français n’ont eu accès aux archives que très tardivement, début des années 1980. 

En fait il n’existe pas de statut pour les déportés juifs au sortir de la guerre : En 1948, 2 textes de loi instaurent un statut pour les « déportés et internés de la Résistance » et pour les déportés et internés politiques ». A l’époque, les députés qui débattent de ce sujet à l’Assemblée Nationale expriment leur réticence à considérer le cas des déportés juifs comme un cas à part car cela reviendrait d’une part à stigmatiser cette partie de la population française (ce dont ils ont tant souffert), et d’autre part il faudrait nommer leur statut : dans une France profondément laïque, utiliser la notion de « juif » pose problème, quant à choisir celle de « déportés raciaux », cela pose le problème de l’impossibilité de l’emploi d’une telle notion après le vote de lois raciales quelques années plus tôt.

→La mémoire juive reste donc embryonnaire pendant toute cette période, et qui plus est uniquement fondée sur la volonté des acteurs politiques de l’époque ou sur les travaux de journalistes :

- 1953 : Pose de la 1ère pierre du mémorial de la Shoah, rue Geoffroy l’Asnier à Paris en présence du représentant de l’Etat français sur un terrain donné par la Ville de Paris.

- Une loi datant d’avril 1954 instaure une « Journée Nationale du Souvenir des Victimes et Héros de la Déportation » mais elle inclut les victimes juives de la déportation, elle les englobe dans une commémoration générale.

- Des journalistes, écrivains, cinéastes publient des articles, des documentaires sur cette question, mais ces articles ne concernent que les élites (comme le montre François Azouvi dans Auschwitz, le mythe du Grand Silence, paru en 2012) les lecteurs de journaux d’opinion.

// Le seul et 1er documentaire paru avant 1970, Nuit et Brouillard 1956n e permet pas d’élaborer une mémoire du génocide car :

→ Il traite indistinctement des déportés politiques (le décret Nacht und Nebel de 1941 porte sur eux) et des déportés juifs mélangeant camps de concentration et d’extermination.

→ Il est censuré par les autorités françaises.

Si ce documentaire d’Alain Resnais Nuit et Brouillard montre avec force l’horreur des camps, il présente cependant quelques incongruités : 

- il place sur le même plan les camps de concentration et d’extermination.

- lorsqu’il évoque la déportation, celle des juifs est passée sous silence hormis une allusion.

- la photo du gendarme en train de surveiller le camp de Pithivier, enfin, est censurée au nom de la cohésion nationale et de la volonté toujours présente d’héroïser la Résistance. 



Jusque dans les années 1970 donc, la mémoire de la Shoah (le génocide des juifs d’Europe par les nazis) reste une mémoire individuelle qui ne dépasse pas le cercle familial (dans de nombreuses familles les survivants, 2500, n’évoquent d’ailleurs même pas ce qu’ils ont vécu).


Dans un deuxième temps, nous analyserons comment les années 70 (fin de la présence de De Gaulle au pouvoir) et la fin des années 90 (début des grands procès contre les criminels nazis en France), marquent une rupture dans l’élaboration d’une mémoire juive en France.

En effet, les années 70-90 sont marquées par l’émergence d’une génération nouvelle, les baby-boomers, née juste après la fin du conflit, et surtout par la disparition du général De Gaulle qui quitte le pouvoir en 1969 et meurt en 1970.

A partir des années 70, le travail des historiens prend une nouvelle dimension, car de nouveaux historiens s’emparent de la question des mémoires de la 2nde GM en France, en France comme à l’étranger : comme l’indique Wieviorka lignes 28 à 30, c’est le cas de Robert Paxton, historien américain, qui publie la France de Vichy en 1973 aux Editions du Seuil (l’ouvrage date en fait de 1966). En s’appuyant sur des archives allemandes de la 2nde GM, Paxton démontre que la collaboration a été voulue par Pétain, que de nombreux Français ont participé activement aux dénonciations des juifs et que l’Etat Français est responsable de la déportation des 76000 juifs de France. 

Progressivement une mémoire officielle juive émerge donc, pas toujours fondée cependant sur des travaux d’historiens : comme le précise Wieviorka lignes 26-27, c’est le procès d’Eichmann, l’un des principaux responsables de la Solution Finale, en Israël en 1961, qui représente un tournant en France dans l’élaboration d’une mémoire du génocide juif en Frabce. 

Ce procès filmé libère la parole des déportés survivants dont les témoignages permettent l’inculpation d’Eichmann à mort en avril 1961.

→ De jeunes juristes et historiens français commencent à se saisir de ces témoignages pour faire émerger une mémoire du génocide juif en France. C’est le cas d’Annette Wieviorka, petite-fille de déportés (en 1992 elle publie une thèse Déportation et génocide - Entre la mémoire et l'oubli) ou du couple Klarsfeld, enfants de déportés, comme le mentionne également Wieviorka ligne 27.

← En 1964, une loi instaure l’imprescriptibilité des crimes contre l’humanité. A partir de cette date, les époux s’emploient à retrouver la trace de responsables du génocide qui ont échappé à l’Epuration, (ce qui permettra la tenue de grands procès dans les années 1980-1990). 

En 1979, Serge Klarsfeld fonde par ailleurs, l’Association des Fils et Filles des Déportés Juifs de France qui regroupe et publie des témoignages (qui serviront lors des grands procès des années 1980-90).

L’émergence d’une mémoire juive de la guerre rompt donc le silence entretenu sur l’antisémitisme de Vichy depuis la fin du conflit et s’explique aussi par la publication des 1ères thèses négationnistes, (c’est-à-dire niant la réalité des chambres à gaz notamment), exprimées à la fin des années 1970 par un ancien fonctionnaire de Vichy, Louis Darquier de Pellepoix, qui affirme qu’à Auschwitz « on n’a gazé que les poux », ou par un professeur de littérature, Robert Faurisson. 

// Un nouveau scandale éclate en 1987 lorsque Jean-Marie Le Pen qualifie le génocide des juifs de «détail de l’histoire». 

→ Le souci de contrer le négationnisme finit de donner à la Shoah une place centrale dans la mémoire de la guerre ainsi que dans la recherche historique. 

Si les historiens français travaillent peu sur la question de la mémoire du génocide des juifs jusque dans les années 1990, la société française toute entière se trouve confrontée à cette question :

- en 1971, le président de la République, Georges Pompidou, décide de grâcier Paul Touvier, condamné à mort par contumace pour crimes contre l’humanité en tant que chef de la milice lyonnaise. C’est l’Express qui publie cette information en 1972, qui provoque le mécontentement de l’opinion publique française.

- au début de son second mandat, François Mitterrand, doit lui aussi faire face à la polémique : en 1994, le journaliste Pierre Péan publie Une Jeunesse Française, livre dans lequel il démontre l’implication de Mitterrand dans la Résistance mais aussi au service de l’administration de Vichy (en 1943 il reçoit la Francisque, décoration décernée par Pétain). Par ailleurs, dans les mois qui suivent sa mort en 1996, la France découvre à travers la presse que Mitterrand faisait fleurir la tombe du Maréchal Pétain chaque 11 novembre.

- Enfin, les années 90 sont aussi marquées par les grands procès pour crimes contre l’humanité qui permettent d’ancrer la mémoire du génocide dans la conscience collective française car ils sont filmés et donnent la parole aux victimes en tant que témoins. Cependant la tenue de ces procès pose une question d’éthique aux historiens parmi lesquels certains refusent de participer. C’est le cas par exemple de l’historien Henry Rousso écrit par exemple dans la Hantise du passé, 1998 : « Les règles de la méthode historique supposent l’autonomie du questionnement scientifique et prohibent le recours aux jugements d’imputation au profit de la recherche de causes multiples ». Il refuse d’ailleurs de comparaître lors de ces procès. Pour Rousso, l’historien ne peut pas être un témoin et encore moins un juge. Tenter d’expliquer des faits en s’appuyant sur des sources multiples, objectives, fiables est une chose. Témoigner sous serment devant une Cour en est une autre.
 

Dans une troisième partie, nous montrerons comment, depuis la fin des années 80, l’historien doit faire face à une prolifération de mémoires insufflée par l’émergence notamment d’une mémoire officielle du génocide juif. 

Les grands procès des années 1990 libèrent en effet la parole des victimes du génocide juif provoquant :

- la multiplication des documentaires et films (Shoah 1958, Au Revoir les enfants 1987 de Louis Malle, Les enfants du Vel d’hiv 1992, Les enfants cachés 1999, Autopsie d’un mensonge 2000, Sobibor 2001 etc) et de livres (Si c’est un Homme, Primo Levi 1987) et donc l’ancrage de la mémoire du génocide dans la société.

- l’inauguration de lieux de mémoire dédiés aux déportés juifs : le Mémorial de la Shoah est inauguré en janvier 2015 dans le cadre des 70 ans de la libération d’Auschwitz, le Mémorial des enfants juifs exterminés à Izieu en 1994, avec une nouvelle exposition permanente depuis avril 2015 et de nouveaux bâtiments. Ces lieux de Mémoire représente une reconnaisse officielle de la mémoire des victimes du génocide.

L’évolution de la mémoire du génocide des juifs en France dans les années 1990, s’explique par un contexte législatif qui y est favorable, celui de la mise place de politiques mémorielles et du devoir de Mémoire par l’Etat français. 

L’expression « devoir de mémoire » est apparue dans les années 1990 pour désigner l’obligation morale imposée par l’Etat aux Français de se souvenir d’un évènement traumatisant afin de rendre hommage aux victimes. 

Cette démarche s’inscrit dans un contexte judiciaire et législatif particulier : en 1990, une loi, Loi Gayssot, permet de faire sanctionner par la justice les propos ou écrits négationnistes (= qui nient le génocide juif, l’existence des chambre à gaz etc). Cette loi est la 1ère loi mémorielle = loi qui établit une vérité officielle sur un évènement et prévoit des sanctions pénales pour tous ceux qui en proposent une autre.

→ La 1ère application de ce devoir de mémoire concerne la rafle du Vel d’hiv : les 16 et 17 juillet 1942, 13 000 Français juifs (dont plus de 4 000 enfants) sont arrêtés à Paris et dans la banlieue parisienne, conduits en bus dans le vélodrome d’hiver avant d’être transféré dans des camps de transit (Drancy, Beaune-la-Rolande) puis vers les camps de la mort lente.

En juin 1992, le « comité Vel d’hiv » signe une pétition dans laquelle les signataires demandent à l’Etat français de reconnaître sa responsabilité dans cette rafle.

→ Dans un 1er temps, François Mitterrand, président de la République répond en instaurant en 1993, une Journée Commémorative des persécutions racistes et antisémites sous l’autorité de « l’Etat français » (régime de Vichy). 

→ Ce n’est qu’en 1995, que Jacques Chirac, président de la République va plus loin en reconnaissant de façon officielle la participation de l’Etat français présent à Vichy dans la déportation des juifs de France.

Enfin, comme en témoigne le document 2, la célébration de la libération des camps de la mort, en 2005 par exemple, ancre la mémoire du génocide des juifs en France dans une mémoire officielle qui suit les travaux récents des historiens. 

Face à cette accélération de la mémoire officielle du génocide des juifs, les historiens prennent leurs distances :

Le devoir de mémoire est soumis à des pressions individuelles ou collectives et ne s’inscrit pas dans une démarche scientifique, dépassionnée, objective. Il s’appuie sur des témoignages, des pétitions, qui, par la loi, deviennent des vérités absolues et s’imposent à tous. 

Face au devoir de mémoire, l’historien oppose lui le devoir d’histoire : seuls les faits avérés par des sources fiables (donc pas uniquement des témoignages), des traces écrites, filmées, enregistrées, datant de l’époque de l’évènement, comptent. Pour cela l’historien les confronte, cherche les oublis, les manques, multipliant ses sources. Le risque sinon est grand que des affirmations, émanant de personnalités publiques (hommes politiques, avocats, journalistes) ne transforment la vérité historique.

Conclusion : 

Entre la fin de la seconde GM et aujourd’hui, l’historien a donc eu bien du mal dans son travail d’élaboration d’une mémoire du génocide des juifs en France.

Jusque dans les années 70, l’impossibilité d’accéder aux archives, la personnalité de De Gaulle et la volonté d’unité nationale empêche le travail des historiens sur cette question. 

Après les années 70, la disparition de De Gaulle, instigateur de la mémoire du conflit, permet aux historiens de commencer leurs travaux. 

A partir de cette période, des mémoires apparaissent que les historiens valident ou non par leurs travaux de recherche.

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Rédigé par M. Orain

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Publié le 28 Juillet 2018

Thème 2 - La guerre au XXème siècle

(16 -17h)

 

 Question 1 : Guerres mondiales et espoirs de paix

 

- La Première Guerre mondiale : l'expérience combattante dans une guerre totale
 
- La Seconde Guerre mondiale : guerre d'anéantissement et génocide des Juifs et des Tziganes
 
- Les espoirs d'un ordre mondial au lendemain des conflits : la SDN et l'ONU

 

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CONNAISSANCES
La Première Guerre mondiale bouleverse les États et les sociétés :
- Elle est caractérisée par une violence de masse,
- Avec la révolution russe, elle engendre une vague de révolutions en Europe,
- Elle se conclut par des traités qui dessinent une nouvelle carte de l’Europe source de tensions.

 

DÉMARCHES
Après la présentation succincte des trois grandes phases de la guerre on étudie deux exemples de la violence de masse :
- La guerre des tranchées (Verdun),
- le génocide des Arméniens.
L’étude s’appuie sur la présentation de personnages et d’événements significatifs.
L’étude de la nouvelle carte de l’Europe met en évidence quelques points de tensions particulièrement importants.

 

CAPACITÉS
Connaître et utiliser les repères suivants
- La Première Guerre mondiale : 1914 -1918, la bataille de Verdun : 1916 ; l’armistice : 11 novembre 1918
- La révolution russe : 1917
- La carte de l’Europe au lendemain des traités
Décrire et expliquer la guerre des tranchées et le génocide des Arméniens comme des manifestations de la violence de masse

 


Introduction
Problématique: La première guerre mondiale, c’est :
1- une guerre totale (totalité de la société, de l’économie, des pays concernés) et la brutalisation des rapports humains.
2- la fin de la suprématie européenne : Patriotisme remis en cause (mutineries de 1917), des régimes qui s’effondrent (Russie, Autriche-Hongrie), déclin de l’influence internationale de l'Europe.
3- Les germes des temps nouveaux : Armement, montée de l’influence américaine, triomphe du communisme en Russie, bouleversements territoriaux, évolution des mœurs, naissance de nouvelles idéologies politiques (balancements entre démocratie et dictature).

En quoi cette guerre fut-elle fondatrice d’une violence totale qui marque la première moitié du XXème siècle ?


Vocabulaire Nationalisme, impérialisme, colonie, nationalités, Triple Alliance, Triple Entente, Sarajevo, ultimatum, guerre de mouvement, guerre de tranchées (ou de position), front, arrière, mutineries, traité, armistice, réparations, Diktat, Anschluss.

 

Introduction: Les origines de la guerre (voir dernier cours de 4ème)


Une Europe dominante
 

économiquement: par son industrie et son dynamisme financier, sans oublier le commerce. L’Europe contrôle le monde. Les réserves d’or sont énormes.

politiquement: la colonisation permet un contrôle stratégique du monde. Le « modèle européen » a influencé de nombreuses constitutions à travers le monde.
Géographiquement, culturellement et scientifiquement: l’Anglais, le Français et l’Espagnol se sont répandus dans le monde. La religion chrétienne est transmise au monde (par les missionnaires). Les techniques sont en essor, tous les prix Nobel avant 1914 sont européens.
 

Les puissances européennes sont des rivales sur le plan économiques, politiques et stratégiques

- De nombreuses minorités réclament leur indépendance, le sentiment national est exacerbé. la Serbie, par exemple souhaite unifier tous les slaves du sud au dépend de l’Autriche. On parlera alors de "poudrière balkanique".

- L’Europe est coupée en deux par deux systèmes d’alliances (France, Royaume-Uni et Russie) contre (Allemagne, Autriche-Hongrie et Italie). Ils s’agit d’accords militaires défensifs. L’Allemagne se sent encerclée : véritable course aux armements et exaltation du patriotisme (pangermanisme).
Patriotisme : Sentiment d’amour pour sa patrie (nation, état, pays) que l’on est prêt à défendre.
Pangermanisme : Volonté de regrouper au sein d’un même état tous les peuples d’origine allemande.
http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/thumb/8/8e/Map_Europe_regimes_1914.png/800px-Map_Europe_regimes_1914.png


L’étincelle de Sarajevo

Avant 1914, l’Europe est partagée entre des empires autoritaires (Allemagne, Autriche-Hongrie, Russie), des monarchies parlementaires (Royaume-Uni), et quelques républiques comme la France. Les minorités nationales sont importantes.
Le 28 juin 1914, à Sarajevo, François-Ferdinand est assassiné. La Serbie est accusée par l’Empire Austro-Hongrois d’être à l'origine de l'attentat. Cela permet à l’empire austro-hongrois d’affaiblir la Serbie et de lui déclarer la guerre le 28 juillet. Le jeu des alliances entraîne en 5 jours l’Europe dans la guerre. Dans chaque pays, la guerre est acceptée et les partis se rassemblent en une Union Sacrée (Les pacifistes  comme  Jean Jaurès (assassiné en 1914) sont perçus comme des traitres ou des lâches.
 
"Union Sacrée" : Au sein de chaque pays, les oppositions politiques s’effacent, laissant la place à un accord général pour faire face à l’ennemi.
 
"Impérialisme" : Action qui consiste à mettre un territoire sous sa dépendance.
La France rêve d'une revanche sur l'Allemagne (guerre de 1870)
 

 

 

- Quel est l'état d'esprit de la population au début du conflit ?
- Trouve la scène "anormale" dans l'extrait vidéo. 

 

Conclusion L’Europe est rongée par sa désunion et son désir de puissance
 
PARTIE I: Les principales phases


Petit résumé de la Première guerre mondiale 

 

 

A  La guerre de mouvement

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 - Août à décembre 1914: Guerre de mouvement, offensive allemande et contre-offensive française. Guerre de mouvement : la tactique militaire est basée sur la rapidité des mouvements pour pouvoir surprendre l’ennemi. Durant la première phase, guerre de mouvement, les offensives allemandes (plan Schlieffen) permettent d’envahir la France. La contre offensive alliée du maréchal Joffre et la victoire de la bataille de la Marne stoppent la marche ennemie.

Guerre-de-mouvement.jpg

 

B  La guerre de position


32.jpg- Entre 1915 et 1917, le front se stabilise et se renforce. La guerre s’élargie (Italie et Roumanie contre Empire Ottoman et Bulgarie) Les troupes s’immobilisent sur un front de la mer du Nord à la Suisse. 

 

- Guerre de position : les armées se font face et aucune n’arrive à percer le front, les hommes sont cachés dans les tranchées et attaquent par vagues successives très meurtrières. (ex: Verdun en 1917).

 

Guerre-de-position.jpg

 
Verdun-en-1917-copie-1.jpg

 

C  L'extension de la guerre et la révolution russe


Entrée en guerre des Etats-Unis en 1917 Une guerre déjà totale et brutale:
 - Financier: la ruine de l’Europe. On recourt aux emprunts pour financer la guerre. On met en place une économie de guerre. - Humain: Nombre effroyable de morts (Verdun 300 000 morts, 400 000 blessés. En tout 8 millions de morts et le premier génocide (arménien)). Les mentalités évoluent. 

- Technologique: les chars, les gaz moutarde
- Géographique: Pour la première fois, quasiment toute la planète est en guerre (si l’on compte les colonies)

 

La révolution russe

Révolution russe en mars et octobre 1917. Lénine met en place le premier régime communiste du monde. Conséquence, la Russie se retire de la Guerre.

XIXème: Marx et Engels raconte la misère de la condition ouvrière et expose leur projet de société. Ce projet est fondé sur la prise de pouvoir par le peuple et l’instauration d’une égalité entre tous. 

 

Après la révolution de 1917, la Russie  devient communiste et est dirigée par Lénine. Elle deviendra alors URSS (Union des Républiques Socialistes Soviétiques) à partir de 1922.

 

On met donc en place un état fédéral. Ce « socialisme » à pour objectif ultime le « communisme » qui est une égalité parfaite entre les citoyens. Pour y parvenir deux éléments sont mis en place :

-         Une dictature du prolétariat (classe ouvrière)

-         Une suppression de la propriété privée (collectivisation)

 

 

27 février 1917 : Occupation du Palais d’hiver à Petrograd. Un gouvernement provisoire est élu. Le tsar Nicolas II abdique.

En avril, Lénine revient d’exil. Il est le chef du parti bolchevik (issu du parti socialiste ouvrier de Russie.)

24-25 octobre 1917 : Prise de pouvoir de Lénine.

3 mars 1918 : Traité de Brest-Litovsk (800 000km² de pertes territoriales, 32% de son agriculture, 75% du charbon) (voir carte ci dessous) En vert, les territoires perdus).

1917-1921: Guerre civile « blancs » contre « rouges ». L’Allemagne et la Hongrie subissent des insurrections communistes.

 

PARTIE II: La vie pendant la guerre


A La vie au front

Entre 1915 et 1917, les soldats s’enterrent dans les tranchées (700 km).

 

- Histoire des arts: La première guerre mondiale vue par Otto Dix

- Au front: Etude de la vie dans les tranchées

http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/3/36/French_87th_Regiment_Cote_34_Verdun_1916.jpg

- Les tranchées, la boue, le gaz, les assauts, la mort.
- Certains obus n’éclatent pas car ils s’enfoncent dans la boue, noyades.
- Gelures mortelles
- Faim et soif car le ravitaillement n’est pas toujours effectué, et l’alimentation est souvent froide.
- Les toilettes sont de simples trous collectifs, sans intimité, que les pluies remplissent et transforment en cloaques et engendrent des écoulements insalubres.
- Les Poilus voient sous leurs yeux ou à quelques mètres devant les tranchées les dépouilles aux ventres gonflés par les gaz et la chaleur, rongées par les vers, putréfiées…
 
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La boue dans les tranchées
 
Les cimetières improvisés sont souvent entièrement retournés par les bombardements et les corps à nouveau mutilés et mis à l’air. Les lettres sont censurées, retenues, les Poilus ont leurs propres journaux (le Crapouillot), mais les informations sont filtrées pour maintenir la fibre nationaliste.
 
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Une alerte au gaz
 
- A cela s’ajoute l’horreur des bombardements et des assauts, souvent inutiles et très meurtriers. Des armes nouvelles (crapouillot ou mortier, gaz moutarde dès 1915, lance-flammes, mitrailleuses) ouvrent l’ère d’une sauvagerie de masse.
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Cette guerre de position est une guerre d’usure, marquée d’assauts meurtriers et souvent inutiles (la Somme, Verdun, le Chemin des Dames).
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La première guerre vue par JP Jeunet dans un "long dimanche de fiançailles" en 2004.
L’année 1917 marque le tournant de la guerre :
- Mutineries  sur tous les fronts (
voir la chanson de Craonne en histoire des arts)
- Entrée en guerre des Etats-Unis (atout démographique, économique et militaire)
- Révolutions russes et arrêt des combats sur le front russe en décembre 1917


B La vie à l'arrière

Le nouveau rôle des femmes (« les munitionnettes »).
Les conditions de vie sont très difficiles. Les gouvernements des pays belligérants mettent en place une économie de guerre pour fournir le front : réquisitions des matières premières, de la main d’œuvre féminine (« munitionnettes ») et coloniale, des entreprises (Renault), rationnement sur de nombreux produits, recours massifs aux emprunts à l’intérieur et à l’extérieur (en particulier aux Etats-Unis).

Les gouvernements mobilisent les esprits par la propagande (« bourrage de crâne » selon les soldats français) qui entretiennent le patriotisme, mais surtout par la censure (le Canard Enchaîné pour contrer) et la surveillance des correspondances. Mais très vite, dès 1916, l’arrière connaît la réalité du front. Les méthodes employées par les démocraties (France notamment) se rapprochent de celles des régimes autoritaires.

 La guerre est devenue totale : les forces à l’arrière sont réquisitionnées. Les femmes sont employées en masse dans les usines, pour fabriquer des armes et des munitions ou pour faire fonctionner le reste de l’économie.
Cette guerre est devenue une guerre industrielle : celui qui gagnera la guerre sera le camps qui aura réussi à entretenir et à dépasser l’autre en production. En ce qui concerne l’industrie, celle-ci en tire des profits énormes, les hommes sont envoyés au front et on manque de main d’œuvre. Les industries sont réorganisées et réorientées vers des productions d’armement ou de biens pour l’armée.
 
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 PARTIE III: Des temps nouveaux

A Des bouleversements territoriaux
Une partie des nationalités ont trouvé une terre qui leur permet de constituer un pays (mais restent les Kurdes, les Croates, les Moldaves, les Kosovars, les Slovaques...)


Une Europe appauvrie:  Il y a bien un vainqueur, mais il est de l’autre côté de l’Atlantique. Les Etats-Unis sont les créanciers de l’Europe. Les états européens doivent reconstruire leur appareil de production (ruines et désolation dans les zones de combats du nord et de l’est de la France, et dans la partie occidentale de l’empire russe) et rembourser des milliards. Montée de l’influence américaine,
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Un désastre humain:
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Cette guerre a fait environ 10 millions de morts et le triple de blessés et de mutilés (« les gueules cassées »), et a engendré les premières déportations et le premier génocide (arménien) du XX°s.

Une génération (les 20-40 ans) a été sacrifiée, les veuves et orphelins se comptent par millions. Verdun (1916) = 300 000 morts (offensive allemande retenue par les Français)


En proportion du nombre de mobilisés, les puissances secondaires sont plus touchées que les grandes puissances état

Pourcentage de mobilisés Serbie 37 % Turquie 27 % Roumanie 25 % Bulgarie 22 % France 16.8 % Allemagne 15.4 %
Evolution des mœurs: Place des femmes dans la société (droit de vote, travail...)
 
Activité: 

B La naissance du fascisme
Naissance du fascisme: Mussolini prend le pouvoir en Italie en 1922. Il sera imité par Hitler en 1933 et Franco en 1936.
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C La création de l'URSS.
Naissance de l'URSS en 1922: La naissance de la Russie Soviétique va entraîner une vague de révolutions en Europe après la guerre.
 

expansion-russie-et-urss.png

 

http://www.cyberhistoiregeo.fr/IMG/jpg/revolutions_europe.jpg

 

1921 : Grandes famines

La famine atteint des proportions terribles. Les paysans ont mangé tout ce qui pouvait servir de nourriture, chats, chiens. À l'heure actuelle, ils sont en train de déterrer les morts pour les manger. Dans les districts de Pougatchev et de Bouzoulouk, de nombreux cas de cannibalisme ont été notés. Selon les témoignages des membres du comité exécutif de la volost [canton], le cannibalisme dans le bourg de Lioudbimovka prend des proportions dramatiques. On isole les cannibales. Le comité provincial d'aide aux affamés a acheminé dans la ville de Pougatchev un train médico-alimentaire pour 5'000 personnes. Le convoi amène du ravitaillement pour six mois. Les échanges de marchandises avec l'Ukraine sont impossibles car dans les provinces de Zaporojié, Donetzk, Ekaterinoslavl, Odessa et Nikolaiev, la famine a été déclarée. La collecte de dons alimentaires y est interdite. Les autorités provinciales ont nommé un responsable chargé de faire un inventaire rigoureux des produits envoyés en aide aux affamés. Les épidémies se développent. »

Source : Archives centrales de la Sécurité d'État. Traduit et présenté par Nicolas WERTH dans le n°78 du Bulletin de l'Institut d'histoire du temps présent, n°78, second semestre 2001, p. 108.

 

21 janvier 1924 : mort de Lénine qui ne souhaite pas voir Staline lui succéder…

 

CONCLUSION  
 
Traité de Versailles le 28 juin 1919. Un traité très dur, considéré comme un « diktat » qui attise la volonté de revanche. Les frontières changent mais font toujours autant de mécontents. Le Société Des Nations est créée (SDN), c’est l’ancêtre de l’ONU Les traités ont donné naissance à une paix mort-née et ont créé les conditions de la Seconde Guerre Mondiale. Les années 1914-18, en  ont orienté dans un sens tragique toute la première moitié  du XX° siècle. La Grande Guerre, par sa violence et sa sauvagerie, illustrée par les combats dans les tranchées, mais aussi par des génocides (Arméniens en 1915-16), annonce le XX° siècle et ses massacres.

 

Fiche de synthèse

Pour cette leçon, je dois connaître et utiliser les repères suivants
- La Première Guerre mondiale : 1914 -1918, la bataille de Verdun : 1916 ; l’armistice : 11 novembre 1918
- La révolution russe : 1917
- La carte de l’Europe au lendemain des traités
Décrire et expliquer la guerre des tranchées et le génocide des Arméniens comme des manifestations de la violence de masse
 

Documents
Monument au mort pacifiste de Gentioux (Creuse)
Monument-aux-morts-pacifistes-de-Gentioux--Creuse-.jpg
Monument revanchard de Peronne
Monument-aux-morts-revanchard-de-Peronne.jpg
Place du Martroi à Beaugency après guerre
Image prise sur l'excellent  site: http://beaugen.net
 
ANTHOINE Léon Marie, ATGER Charles  BAFFET Louis  BAYOU Valmy  BEAUJOUAN Jules Léon  BEAUPUITS Adolphin BELLENOUE René  BERGES Giraud BERTHE Georges BILON Georges BLASTIER Louis BLASTIER Maurice  BLONDEAU Maurice BONGIBAULT Louis Etienne Eugène BOTHEREAU Alfred    BOUBOU Maurice    BOURLIER Alexandre    BOURLIER Georges    BOURREAU Marius Eugène    BRISTCH Marie Hippolyte    CADOLLE Georges HenriCAHU Raymond Charles Théodore CENT Emile André    CHAMPION Jean CHANTOME Paul EdouardCHARPENTIER Edmond    CHATONNET Georges    CHAUMUZEAU Georges CHAUVIN Léon Paul   CHERRIERE Léon René   CHERRIERE Robert Henri   CHEVALLIER Paul   CHEVALLIER Robert Edouard Jean   CHEVRIER Edmond   CIZEAU Alban Bernard Marie CLAIRAMBAULT Lucien   COLIN Emile   CORBIN Ernest Louis   COSTE Gilbert   COUTE Albert   CROISSANDEAU Julien Alexandre DANTAN Albert   DEBRAN Arthur   DECATOIRE Charles   DELAHAIS Maurice   DELOUCHE Ernest EmileDESCAUSES René   DEUMIE Baptiste   DIBOZ Ernest   DODEMAN Abel   DOLBEAU Jean   DOZIAS René   DREUX Etienne   DREUX Maurice   DROUET Alexandre   DROUIN Auguste   DRUGEAULT Paul   DUCHÊNE JeanDUPUY Maurice   DURANT André   DUTAUZIET Gaston   FAUGOUIN Georges   FAUVIN Georges Maurice René   FORTIER MarceauFORTIER Vincent   FOUQUIAU Antony   GAILLARD André   GAUCHER Marie André   GAULLIER Modeste   GAUTHIER Lucien   GENANS Alexandre   GENTY Abel HenriGERMAIN Auguste   GITTON Cyprien Emile   GOUCHAULT Lucien   GRATESOL Henri   GRILLON Albert GUILLAUT Marius   HERON Louis HOSSELIN Octave   HUET Joseph   HUGE Maurice   IMBAULT Georges   IMBAULT Maxime   INGRAIN Victor   JULLIEN Marius   LABAUME Léon   LANDOIS Camille   LANDOIS Henri   LANGLOIS Marcel   LARCHEVEQUE FrançoisLASNIER Eugène   LAUCHIRE Pierre   LE HUU Hamh   LEFELLE Lucien   LEFORT Paul   LEGOUT Albert   LELIEVRE Robert   LEMOINE Charles Clovis   LEMOINE Emile   LEMOINE Jean   LEPAGE JacquesLEPAGE Maurice   LEPISSIER Léandre   LEPISSIER Martial   LEVOEUX Camille   LEZIAN Etienne   LHOMME Valizé   LIGNIERE Julien   LINEAU Désiré   LORIN Louis   LOUVY Maurice   LOYER Henri   MAITRE Lionel PaulinMARIOT Charles   MASSON Auguste   MATTEI DominiqueMAUPOU Gaston   MENON Henri   MOILOU Léon   MOULIN Henri   MULARD Maurice   MUREL André   N'GUYEN Guiong   NADOT Marcel   NAUDIN Jean   NAUDIN Jules   NAUDIN René   NAUDIN Roland   NIVET Jules   OBRON Edouard   OBRON Gaston Maurice   PASQUIER Eugène PAUCET Nestor Alexandre   PAYSANT Albert Désiré   PELLETIER René   PINEAU Georges René   PIREYRE Antoine   PISSIER Emile   PISSIER Raymond   PISSIER René   POILERAT André   POUPET AlphonsePREVOST Marie Eugène   RABIER Eusèbe   RABIER Lucien   RABIER PierreREBILON Pierre   RICHARD Victor   RICHE René   RIMBAULT Camille   RIVIER François   RIVIERE Pierre   SAILLEAU Gaston SALLOMON GeorgesSAMSON Léon   SARDON Charles   SAUVADE René   SCHMITT LucienSERAFFIN Paul   SOUCHU Julien   TETART GeorgesTHAUVIN Eugène   THAUVIN Maurice THAUVIN Paul Théophile   THERY Jules   TREHARD IsidoreUSSE Joseph   VEAU Armand   VENON JacquesVIMONT Robert   VOISIN Paul   VOISIN René   WETZEL Gaston.

 

Sitographie:
Pour tout savoir sur la guerre de mouvement en 1914, une animation bien faite. Si vous n'arrivez à lire cette animation, vous pouvez télécharger gratuitement un lecteur flash ici.

Dans Jalons pour l'histoire du temps présent (site de l'INA), il y a de très intéressantes archives vidéos à consulter (N'oubliez pas de lire le contexte historique.) Après être allé sur le site de l'INA, cliquez sur Jalons, puis sur Première Guerre Mondiale.

Si vous voulez tout savoir sur la bataille de Verdun (et aussi sur les conditions de vie des soldats pendant la Grande Guerre), voici un docu-fiction sur cette bataille meurtrière.

  Un diaporama pour revoir le cours d'une autre façon. Attention, pour lire ce diaporama, il faut que le logiciel Powerpoint soit installé sur votre ordinateur ou vous pouvez sélectionner une visionneuse ici

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Rédigé par M. Orain

Publié dans #Cours de première

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Publié le 9 Juillet 2018

 

Thème 4 - France et Europe dans le monde

(11-12 heures)

Smart Notebook pour tableau blanc interactif (TBI) ,

http://muides2.free.fr/smart.jpg

clé d'activation

Question 2: La France dans la mondialisation

- La présence française dans le monde
- La France, pôle touristique mondial
- Paris, ville mondiale
 
Cours en travaux
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La France dans le monde.

L’étude de la France dans le monde porte sur trois aspects :

- La présence française dans le monde, son rayonnement et les limites de notre pays dans la mondialisation.

- le tourisme, activité majeure qui contribue au rayonnement et crée une image internationale de la France.

- Paris, ville mondiale parmi les plus célèbres et les plus attractives.

Il s’agit donc de mesurer à travers ces trois aspects, l’image de la France et son poids dans un espace de plus en plus ouvert et concurrencé.

I. La Présence Française dans le monde.

1. les Français, le Français et la culture française dans le monde.

a) Près de 1,6 millions de Français à l’étranger.

http://www.diplomatie.gouv.fr/fr/les-francais-a-l-etranger/les-francais-a-l-etranger-5294/les-francais-etablis-hors-de/

b) La Francophonie, un espace de partenariat et de rayonnement.

c) L’image de la France et de sa culture

2. La présence diplomatique et militaire dans le monde.

a) La France une puissance régionale à vocation mondiale.

b) Une puissance militaire engagée dans des opérations internationales.

3. La présence économique.

a) Poids de la France dans l’économie mondiale

b) Les FTN françaises des FTN très intégrés à la mondialisation.

c) Forces et faiblesses de l’économie Française.

II. La France une destination touristique majeure :

1. le poids du tourisme dans l’économie française.

2. la mise en valeur touristique du territoire français.

3. Une activité qui contribue à diffuser l’image de la France dans le monde.

III. Paris, une ville mondiale.

1. Un espace majeur de l’économie nationale…

2. …qui contribue à l’attraction de l’espace français

3. Une ville de l’archipel mégapolitain mondial.

La France dans le monde.

L’étude de la France dans le monde porte sur trois aspects :

- La présence française dans le monde, son rayonnement et les limites de notre pays dans la mondialisation.

- le tourisme, activité majeure qui contribue au rayonnement et crée une image internationale de la France.

- Paris, ville mondiale parmi les plus célèbres et les plus attractives.

Il s’agit donc de mesurer à travers ces trois aspects, l’image de la France et son poids dans un espace de plus en plus ouvert et concurrencé.

I. La Présence Française dans le monde.

1. les Français, le Français et la culture française dans le monde.

a) Près de 1,6 millions de Français à l’étranger.

http://www.diplomatie.gouv.fr/fr/les-francais-a-l-etranger/les-francais-a-l-etranger-5294/les-francais-etablis-hors-de/

b) La Francophonie, un espace de partenariat et de rayonnement.

c) L’image de la France et de sa culture

2. La présence diplomatique et militaire dans le monde.

a) La France une puissance régionale à vocation mondiale.

b) Une puissance militaire engagée dans des opérations internationales.

3. La présence économique.

a) Poids de la France dans l’économie mondiale

b) Les FTN françaises des FTN très intégrés à la mondialisation.

c) Forces et faiblesses de l’économie Française.

II. La France une destination touristique majeure :

1. le poids du tourisme dans l’économie française.

2. la mise en valeur touristique du territoire français.

3. Une activité qui contribue à diffuser l’image de la France dans le monde.

III. Paris, une ville mondiale.

1. Un espace majeur de l’économie nationale…

2. …qui contribue à l’attraction de l’espace français

3. Une ville de l’archipel mégapolitain mondial.

 

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Rédigé par M. Orain

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Publié le 9 Juillet 2018

Thème 4 - France et Europe dans le monde

(11-12 heures)

 

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Question 1: L'Union européenne dans la mondialisation

 

- L'Union européenne, acteur et pôle majeurs de la mondialisation
- Une façade maritime mondiale : la « Northern Range »
- Une aire de relation de l'Union européenne : la Méditerranée
 
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