Publié le 3 Novembre 2016

II - LA RÉVOLUTION ET L’EMPIRE
( environ 25% du temps consacré à l’histoire)

 

Thème 1 - LES TEMPS FORTS DE LA RÉVOLUTION

Cliquez sur le titre pour télécharger  sur cours en version Notebook.

CONNAISSANCES
L’accent est mis sur trois moments:
- 1789-1791 : l’affirmation de la souveraineté populaire, de
l’égalité juridique et des libertés individuelles ;
- 1792-1794 : la République, la guerre et la Terreur ;
- 1799-1804 : du Consulat à l’Empire.

 

DÉMARCHES
On renonce à un récit continu des événements de la Révolution et de l’Empire ; l’étude se concentre sur un petit nombre d’événements et de grandes figures à l’aide d’images au choix pour mettre en mettre en évidence les ruptures avec l’ordre ancien.

 

CAPACITÉS
Connaître et utiliser les repères suivants
− La Révolution française : 1789 – 1799. Prise de la Bastille : 14 juillet 1789 ; Déclaration des droits de l’homme et du citoyen : août 1789;
proclamation de la République : septembre 1792
− Le Consulat et l’Empire : 1799 – 1815. Napoléon Ier, empereur des Français : 1804
Raconter quelques uns des événements retenus et expliquer leur importance

 

 

DIaporama d'accompagnement du cours

 

 

1. L'affirmation de nouveaux principes*(1789).

 

*principe : règle fondamentale

 

a) L'affirmation de la souveraineté nationale.

 

Lorsque les États généraux se réunissent à Versailles, lesdéputés du Tiers-états'opposent au roi en affirmant quele pouvoir politique appartient au peupledont ils sont les représentants (l'Assemblée nationale). Les  députés décident alors de rédiger une constitution(voir définition dans le manuel) : c'est lafin de  la monarchie absolue.

 

 

b) Un événement majeur : la prise de la Bastille.

 

Fiche d'activité à télécharger

 

Après le 14 juillet, un nouveau symbole national est adopté : lacocarde tricolore.

c)        L'affirmation des libertés individuelles et de l'égalité des droits.

 

Document 4 p. 57: La déclaration des droits de l'homme et du citoyen

http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/a/aa/Le_Barbier_Dichiarazione_dei_diritti_dell%27uomo.jpg

 

- Qui est l’auteur de cette déclaration ?

- Quelles sont les formes de libertés définies aux articles 10 et 11 ?

- Quelle limite est fixée à l'exercice de ces libertés ?

- Dans quels domaines les citoyens sont-ils égaux d'après les articles 6 et 13 ?

- Pourquoi ces 2 articles marquent-ils une rupture avec la société française d'avant 1789 ?


La Déclaration des droits de l'homme et du citoyen est votée par l’Assemblée nationale.

Elle garantie laliberté d'opinion et d'expression  dans leslimites fixées par la loi.

Elle reconnait l'égalité des citoyens devant la loi et le paiement de l’impôt,ce qui signifie lafin des privilèges.

2. Les débuts difficiles de la République.

Etude de la Marseillaise

Les paroles de la Marseillaise
 

Allons enfants de la Patrie
Le jour de gloire est arrivé !
Contre nous de la tyrannie
L'étendard sanglant est levé
Entendez-vous dans nos campagnes
Mugir ces féroces soldats?
Ils viennent jusque dans vos bras.
Égorger vos fils, vos compagnes!

 

Aux armes citoyens
Formez vos bataillons
Marchons, marchons
Qu'un sang impur
Abreuve nos sillons

 

Que veut cette horde d'esclaves
De traîtres, de rois conjurés?
Pour qui ces ignobles entraves
Ces fers dès longtemps préparés?
Français, pour nous, ah! quel outrage
Quels transports il doit exciter?
C'est nous qu'on ose méditer
De rendre à l'antique esclavage!

 

Quoi ces cohortes étrangères!
Feraient la loi dans nos foyers!
Quoi! ces phalanges mercenaires
Terrasseraient nos fils guerriers!
Grand Dieu! par des mains enchaînées
Nos fronts sous le joug se ploieraient
De vils despotes deviendraient
Les maîtres des destinées.

 

Tremblez, tyrans et vous perfides
L'opprobre de tous les partis
Tremblez! vos projets parricides
Vont enfin recevoir leurs prix!
Tout est soldat pour vous combattre
S'ils tombent, nos jeunes héros
La France en produit de nouveaux,
Contre vous tout prêts à se battre.

 

Français, en guerriers magnanimes
Portez ou retenez vos coups!
Épargnez ces tristes victimes
À regret s'armant contre nous
Mais ces despotes sanguinaires
Mais ces complices de Bouillé
Tous ces tigres qui, sans pitié
Déchirent le sein de leur mère!

 

Nous entrerons dans la carrière
Quand nos aînés n'y seront plus
Nous y trouverons leur poussière
Et la trace de leurs vertus
Bien moins jaloux de leur survivre
Que de partager leur cercueil
Nous aurons le sublime orgueil
De les venger ou de les suivre!

 

Amour sacré de la Patrie
Conduis, soutiens nos bras vengeurs
Liberté, Liberté chérie
Combats avec tes défenseurs!
Sous nos drapeaux, que la victoire
Accoure à tes mâles accents
Que tes ennemis expirants
Voient ton triomphe et notre gloire!

 

La Marseillaise (Instrumentale)
Questions:
- Relevez les mots montrant que la Marseillaise est un chant de guerre.

- Relevez  les expressions utilisées pour désigner les Français.

- Relevez les expressions utilisées pour désigner les ennemis de la France.

- Pour qui et pourquoi les Français se battent-ils

 

Répondez par écrit aux questions 1 à 4 de la p. 59.

A retenir


En 1792 la France est  une monarchie constitutionnelle (le pouvoir du roi est limité) mais  Louis XVI veut profiter d'une guerre pour rétablir son pouvoir absolu avec l'aide des armées ennemies. Le peuple parisien, aidé par des soldats marseillais, organise alors une nouvelle révolution  pour arrêter le roi et proclamer la République.  

Après l’exécution de Louis XVI, la République est  menacée de l'intérieur (révoltes des royalistes) et de l'extérieur (attaques de la plupart des puissances européennes). Face au danger, le gouvernement révolutionnaire met en place la Terreur : les libertés individuelles sont suspendues et les opposants politiques sont   exécutés. La Terreur s'arrête en 1794 lorsque les ennemis de la République sont vaincus.


 

3. De la République à l'Empire.

 

Fiche d'activité à télécharger

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Rédigé par M. Orain

Publié dans #4ème, #histoire

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Publié le 3 Novembre 2016

Thème 2 - DES INÉGALITÉS DEVANT L’ALPHABÉTISATION

(Cours non réalisé en classe)


CONNAISSANCES
Éducation et développement
L’inégal accès à l’éducation et au savoir représente un frein majeur au développement, en particulier lorsqu’il touche les femmes. Les inégalités en ce domaine sont mises en relation avec les inégalités de développement.

DÉMARCHES
On confronte des cartes de l’accès à l’éducation et de la richesse à l’échelle mondiale.
Elles sont expliquées à partir des exemples comparés de l’alphabétisation et de l’accès à l’éducation dans un pays pauvre et dans un pays développé.

CAPACITÉS
Localiser et situer les deux pays étudiés
Décrire la situation de l’alphabétisation et de l’accès à l’éducation dans un pays pauvre et dans un pays développé
Lire et décrire les principales inégalités sur un planisphère de l’alphabétisation ou de l’accès à l’éducation

 

 

Vocabulaire important

Alphabétisation : action éducative visant à apprendre à lire et à écrire aux personnes analphabètes.
Analphabète : personne qui ne sait ni lire ni écrire.
Taux d’alphabétisation : pourcentage du nombre d’adultes qui savent déchiffrer un petit texte et écrire quelques lignes.
  • Aujourd’hui, 770 millions d’adultes sont analphabètes dans le monde. Les pays sont très inégaux face à l’éducation.
  • Dans les régions les plus pauvres comme l’Afrique subsaharienne ou l’Asie du Sud et de l’Ouest, les taux d’alphabétisation et de scolarisation demeurent très faibles car les États ne disposent pas de moyen suffisants.
  • Les pays développés peuvent aussi être concernés par l’analphabétisme qui touche les catégories sociales les plus pauvres.
  • La pauvreté est donc le principal frein à l’alphabétisation. Pourtant, l’éducation est essentielle pour lutter contre la pauvreté et les inégalités.
  • Les inégalités face à l’alphabétisation concernent également le sexe des individus. Dans beaucoup de pays, les femmes analphabètes sont encore trop nombreuses. Et pourtant, les femmes alphabétisées jouent un rôle important dans le développement.
  • Des organisations comme l’UNESCO, l’UNICEF ou certaines associations agissent aux côtés des États pour faire progresser le nombre de personnes alphabétisées dans le monde.

 

Liens:

 

1  Link   LES INÉGALITÉS DEVANT L’ALPHABÉTISATION
F. Vargues et J.P. Rzegoczan - Site de l'académie d'Orléans-Tours
519
2  Link   Inégalités devant l’alphabétisation et action solidaire : États-Unis et Burkina Faso
Traitement conjoint d’un thème de géographie et d’éducation civique en 5ème
- Académie de Poitiers
355
3  Link   Des inégalités devant l'alphabétisation - Magnard
- Site pour les élèves de l'éditeur Magnard : l'essentiel de chaque chapitre
193
4  Link   L’accés à l’éducation et au savoir dans le monde.
- Fichier PowerPoint - Académie de Montpellier
641
5  Link   -- Des inégalités devant l'alphabétisation 
- Ressources pour faire la classe en classe de cinquième - Site éduscol

 

Voir les excellents cours de Marie Desmars:

5G2-T2-Des inégalités devant l’alphabétisation-Word

5G2-T2-TD1-Cartes de l’alphabétisation et de la richesse-Diaporama

5G2-T2-TD2-Alphabétisation et accès à l’éducation au Sénégal et en Norvège-Diaporama

5G2-T2-TD3-Education et développement-Diaporama

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Rédigé par M. Orain

Publié dans #5ème, #Géographie

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Publié le 3 Novembre 2016

Thème 3 - LES TRAITES NÉGRIÈRES ET L’ESCLAVAGE AU XVIIIème SIECLE

Pages 32 à 41 du manuel Belin

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CONNAISSANCES
La traite est un phénomène ancien en Afrique. Au XVIIIe siècle, la traite atlantique connaît un grand développement dans le cadre du «commerce triangulaire » et de l’économie de plantation.

 

DÉMARCHES
La traite atlantique est inscrite dans le contexte général des traites négrières. L’étude s’appuie sur un exemple de trajet de cette traite.

 

CAPACITÉS
Raconter la capture, le trajet, et le travail forcé d’un groupe d’esclaves.

 

I Les traites négrières

 

Il y a plusieurs traites négrières (commerce organisé d'esclaves noirs). Trois se dégagent principalement

  • traite atlantique : Entre 11 millions et 13 millions de personnes.
  • traite transsaharienne : Entre 7,4 millions et 14 millions de personnes.
  • traite orientale : Entre 4,28 millions et 17 millions de personnes (Olivier Pétré-Grenouilleau) .

 

Localiser dans  le temps

 

 

Localiser dans l'espace

La traite arabe (VII- XIXème) (transaharienne et orientale)

L'Afrique au xiiie siècle : carte montrant les flux et les principaux protagonistes de la traite arabe

La traite atlantique: Le commerce triangulaire (XVIème-XIXème)


 

Une des routes du commerce triangulaire. En vert, les royaumes européens où s'armaient les navires négriers. En rouge, la zone d'origine des esclaves. En bleu, la zone de destination des esclaves.

A retenir:

Les traites négrières sont un phénomène ancien. Les esclaves étaient présents en Egypte, à Rome ou encore en Grèce. Elle s'organise à partir du VIIème siècle avec l'expansion musulmane (la religion musulmane interdit l'esclavage d'autres musulmans, il faut donc les chercher en Afrique noire).

A la fin du XVème siècle, une traite atlantique dirigée par les européens se met en place. Cette traite prend une grande ampleur  entre 1700 et 1850. On parle alors de commerce triangulaire. On achète des esclaves noirs à des marchands Africains pour les revendre dans les colonies américaines. Ils servent alors de main d'oeuvre bon marché. Les navires rentrent en Europe chargés de produits du nouveau continent (coton, sucre, chocolat...)

A noter que la traite occidentale ne se résume pas au commerce triangulaire. Il y a aussi une traite directe Afrique de l'Ouest-Amérique du Sud (Brésil notamment)

II  Etude de cas: Joesph Mosneron, un exemple de traite négrière

 

Téléchargez la fiche de travail

 

 

Le trajet du "prudent", navire négrier en 1768-1765 d'après "Moi Joseph Mosneron, armateur négrier nantais".

 

 

Document N°1 : Joseph Mosneron, La chronologie de la famille 

 

1701 Naissance de Jean Mosneron fils  d’un capitaine de navire  
1735 Mariage avec Marguerite Pitault fille  de négociant. Ils auront 13 enfants 
1738 Naissance de Jean Baptiste  
1748 Naissance de Joseph  
1763-65 Premier voyage de Joseph sur un  navire négrier.
1766-67 Second voyage en tant que second du capitaine sur un navire  négrier 
1768-69 Troisièmes voyages comme  lieutenant vers Saint Domingue pour le  commerce du sucre 
1769 Mariage de Jean Baptiste avec Anne  Mulon fille de négociant 
1773 Mort de Jean Mosneron. Son fils  Joseph reprend les affaires commerciales 
1778 Mariage de Joseph avec Marie  Langevin fille d’un indienneur ( fabricant  de toiles) 
1833 Mort de Joseph Mosneron 

 

 

 

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Document N°2: Extraits de "Moi, Joseph Mosneron armateur négrier nantais(1748-1833)"

Joseph Mosneron-Dupin, armateur négrier nantais, naît en 1748. Suivant les souhaits de son père, capitaine de navire, il complète sa formation scolaire par un premier voyage à bord d’un navire négrier, Le Prudent. L’année de ses quinze ans, Joseph embarque sur Le Prudent comme pilotin (élève officier non diplômé). Il raconte dans ses mémoires cette campagne particulièrement longue.


Il écrit : « Je me rendis dans la journée à Paimbœuf à bord du navire Le Prudent. […] Le navire avançait en charge et fut tellement encombré par les marchandises et les vivres qu’il ne restait dans la grand’chambre que l’espace nécessaire pour le jeu de la barre. […] Le navire chargé, l’équipage étant rassemblé, nous attendîmes les vents favorables pour notre départ qui arriva le 13 septembre 1763. […] L’équipage était composé de 34 hommes tout compris. Le capitaine James était un homme d’environ 34 ans […]. Le second, nommé Virdet, avait près de 48 ans. […] Le lieutenant nommé Dutreau était un homme de 30 ans. Il y avait en outre trois enseignes dont le premier, La Sonde, âgé de 27 ans, était celui qui avait le plus de connaissances théoriques du bâtiment. Les deux autres, dont l’un se nommait Guérineau, étaient de vraies machines. Nous étions aussi trois pilotins : Cornet de Nantes âgé de 17 ans, Dupé de Couëron âgé de 19 ans, et moi qui en avais quinze. Nous voyions la mer pour la première fois. Deux chirurgiens faisaient aussi partie de l’arrière. […] Le reste de l’équipage était composé de beaucoup de novices et de peu de matelots. Quant à la forme du bâtiment, elle n’était ni belle ni bonne. C’était dans le principe une construction hollandaise qu’on avait rehaussée d’un entrepont de près de quatre pieds et demi, et, par-dessus, une dunette et un gaillard d’avant […]. »

Le 13 septembre 1763, le navire quitte Paimbœuf. Au début du mois de décembre, il fait escale aux îles du Cap-Vert. Il arrive à Bissau en janvier 1764. 

« À notre arrivée à Bissau nous vîmes plusieurs bâtiments portugais et anglais qui étaient en traite, ainsi que le Phœnix de Nantes, capitaine Mary, qui était depuis un mois quoiqu’il fut parti de la rivière cinquante jours après nous. […] Ce pays est habité par des peuplades appelées Papels et gouvernées par un roi qui me parut avoir plus de puissance sur les Européens pour leur faire payer les coutumes et les tributs que sur ses propres sujets.[…] Nous arrivâmes donc à Bissau dans le mois de janvier 1764. Le capitaine paya les coutumes et ouvrit la traite. Il s’attendait aux brillants succès qu’il s’imaginait être le fruit de ses talents et de ses combinaisons […]. Après les palabres d’usage pour le paiement des coutumes, ce qui entraîna quelques jours, on s’occupa de sortir les marchandises des caisses et futailles. Ce travail ne fut satisfaisant pour personne car on trouva beaucoup d’avaries, principalement sur les armes qui étaient dans l’état le plus déplorable. Il n’y avait point d’armurier à bord et cependant il fallait réparer les fusils, pistolets et sabres. Ils étaient tellement incrustés de rouille qu’il devenait indispensable de l’enlever pour faire passer ces armes en traite.[…] Environ cinq mois après notre arrivée à Bissau, nous tombâmes dans la saison de l’hivernage […]. Plus nous prolongions notre séjour dans ces misérables contrées et plus nos provisions de France se trouvaient épuisées. […] Le capitaine, dans cette position critique, se décida à surpayer les Noirs et traita en totalité environ 140 esclaves. »<o:p></o:p>


En avril 1765, le navire quitte Bissau à destination de Fort-Royal, où il arrive au mois de juin.
La suite du récit… en Martinique. La traite ne s’est pas déroulée comme prévu sur les côtes de Bissau. Joseph Mosneron-Dupin et les autres membres de l’équipage sont affaiblis quand le navire négrier quitte l’Afrique pour la Martinique. Si Joseph évoque à de nombreuses reprises ses relations avec les Africains, il ne dit mot des esclaves et ne remet jamais en question un commerce qui se pratique alors dans la plus grande indifférence.


« Nous fîmes voile dans le mois d’avril 1765. […] Quand nous fûmes en mer, les vents ne cessèrent de nous servir avantageusement. Le scorbut dévorait les blancs et les Noirs, nos provisions de bouche étaient à bout, nos voiles et notre gréement ne tenaient pas, et par dessus tout cela le bâtiment avait peine à se soutenir sur l’eau. […] après notre arrivée dans la baie du Fort-Royal, on fit sortir notre cargaison de Noirs pour les déposer à terre dans des magasins afin de les soigner et de les rafraîchir. « Ils furent vendus tant bien que mal. Le capitaine seul s’en était réservé le soin et personne (d’) autre de l’équipage ne s’en inquiéta. On passa ensuite le bâtiment dans le port afin d’y faire les travaux de charpentage et de calfeutrage les plus urgents. »<o:p></o:p>


Le Prudent quitte la Martinique à la fin du mois d’octobre 1765. Il arrive à Paimbœuf le 25 décembre. Joseph reste muet sur les suites économiques de la campagne. La vente des esclaves ne l’intéresse pas. Il évoque rapidement un retour difficile à Nantes et ses retrouvailles familiales. Son journal s’attache ensuite au récit de ses deux autres voyages et aux prémices de sa réussite. Devenu un négociant riche, avisé, reconnu par ses pairs, il fonde en 1786 une société spécialisée dans la traite des Noirs qui n’est dissoute qu’en 1836, trois ans après sa mort<o:p></o:p>



PETRE GRENOUILLEAU O., texte présenté par, Moi, Joseph Mosneron armateur négrier nantais(1748-1833), éd. Apogée,1995, p 49-91.<o:p></o:p>

 


 

 

 

 

Image ID: 1153176 Plan de la batterie basse du même navire négrier à 2 batteries, capturé en 1843, se rendant en Amérique.(I). (1891)

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Document N°4: La vie des esclaves à bord

Conditions de vie

 

Les captifs montaient par groupes, sur le pont supérieur, vers 8h du matin. L'équipage commençait par la vérification des fers et la toilette des esclaves en les aspergeant avec de l'eau de mer. Deux fois par semaine, on passait leur corps à l'huile de palme. Une fois par quinzaine, les ongles étaient coupés et la tête rasée.

Vers 9h, venait le repas, à base de légumes secs, de riz, de maïs, ignames, bananes et manioc que l'on avait achetés sur les côtes africaines. Le tout était bouilli, complété par du piment, de l'huile de palme, parfois un peu d'eau-de-vie. Il y avait un plat pour 10, une cuiller en bois pour chacun.

L'après-midi, on incitait les esclaves à s'occuper. On organisait des danses, un exercice difficile pour les hommes enchaînés.

Vers 17H00, les esclaves redescendaient dans l'entrepont où les hommes étaient enchainés, pour y passer la nuit.

Entassement dans l'entrepont des esclaves

Les esclaves étaient entassés nus en « cuillère »  (c'est-à-dire qu'on les entasse les uns contre les autres pour gagner de la place) dans les parcs à esclaves, dans l'entrepont. On redoute les maladies (scorbut et la dysenterie). Le chirurgien à bord ne pouvait pas soulager la souffrance des captifs car les connaissances médicales de l'époque étaient insuffisantes. Les esclaves morts étaient jetés par dessus bord.Les captifs ne pouvaient pas se tenir debout ils devaient rester couchés ou assis enchainés nus dans un espace de 1 mètre cube. Les esclaves ont rarement essayé de se révolter car ils ne savaient pas naviguer. Avant d'accoster sur le sol américain, le navire est mis en quarantaine (pendant quarante jours, personne n'a le droit de monter ni de descendre du bateau avant qu'on ait vérifié qu'il n'y ait aucune épidémie). Pendant la quarantaine, les négriers soignent leurs "marchandises" ; ils les lavent, les coiffent, les habillent correctement. Le chirurgien cache les défauts des esclaves : cela s’appelle le blanchissement

 

Document N°5: La traite en France

 

 


La plupart des armateurs Nantais qui s'enrichissaient du commerce des esclaves vivaient dans les grandes maisons bourgeoises de l'île Feydeau 

 

A retenir

La traite occidentale est plus courte que la traite orientale mais elle est plus intensive. Les millions d'esclaves déportés permettent à l'Europe de s'enrichir et d'accroitre sa domination sur le monde. 

III L'Utilisation des esclaves (dossier pages 34-35)

Les esclaves sont une main d'oeuvre bon marché abondante. On ne se pose pas de question sur la cruauté des traitements qui leurs sont infligés. Paradoxalement on les évangélise tout en les considérant comme des meubles.

 

Bourgeon, Les passagers du vent, Tome 5 "le bois d'ébène", page 39

 

Le Code Noir de 1685: Les esclaves sont considérés comme des meubles.

Etude de cas: Ouladah Equiano

Olaudah Equiano, tableau longtemps attribué à Joshua Reynolds.

 

 

Olaudah Equiano, né vers 1745 au Biafra dans l'actuel Nigeria et décédé dans le Cambridgeshire le 31 mars 1797, plus connu en son temps sous le nom de Gustavus Vassa1, fut un marin et un écrivain britannique calviniste1 d'origine africaine, qui vécut principalement dans lescolonies britanniques d'Amérique et au Royaume-Uni.

 

Fils d'une famille ebo aisée, Equiano devint esclave à l'âge de dix ans. Transféré à La Barbade, il y fut acquis par un officier britannique qu'il accompagna en Virginie puis en Angleterre. Baptisé, on lui donna le nom européen de « Gustavus Vassa ». Equiano devint marin et servit son maître pendant la guerre de Sept ans. Vendu à un commerçant, il lui racheta, le 11 juillet 1766, sa liberté pour quarante livres. Il exerça la fonction de barbier à Londres en 1767, avant de s'embarquer à nouveau pour rejoindre successivement la Nouvelle-Angleterre, le Nicaragua et les régions arctiques au sein de l'expédition menée par le naturaliste britannique Constantine John Phipps en 1773.

Il devint une figure influente de l'abolition de l'esclavage et accompagna l'installation des premiers anciens esclaves noirs jusqu'à Freetown auSierra Leone. La lutte n'était pas toujours couronnée de succès. Ainsi, en 1783, avec Granville Sharp, il chercha à faire avancer la cause abolitionniste en faisant valoir le fait qu'un esclave n'était pas, sur un navire, une « marchandise » comme les autres. En effet, le propriétaire du navire négrier Zong, dont le capitaine avait été « contraint » en 1781 de jeter à la mer sa cargaison de 132 esclaves touchée par une épidémie afin d'éviter la contagion, s'adressait aux tribunaux britanniques pour déterminer s'il était légitime qu'il soit indemnisé par sonassurance comme on pouvait l'être en pareil cas quand il s'agissait d'animaux. Malgré les efforts d'Equiano et de Sharp, le Lord Chief Justice, Mansfield, conclut que, « si choquant que ce fût, le cas des esclaves était exactement assimilable à celui des chevaux ».

 Olaudah Equiano publia en 1789 son autobiographie, sous le titre The Interesting Narrative of the Life of Olaudah Equiano, or Gustavus Vassa the African, written by himself, l'un des très rares témoignages direct des traites négrières.

 

Equiano vient de racheter sa liberté au négociant de Montserrat pour le compte duquel il a commercé dans toutes les Antilles. 

Extraits
p 115 :"... Je pris congé de mon cher maitre après maintes sincères protestations de reconnaissance et d'amitiés, et je préparai mon départ pour Londres. Je conclus immédiatement un accord pour partir avec un certain capitaine John Hammer, ....., je dansai les danses libres, comme on les appelait avec quelques compatriotes, pour fêter mon départ, après quoi je pris congé de tous mes amis et le 26 j'embarquai pour Londres.

.... Je dis adieu à Montserrrat d'un coeur léger et je n'y remis jamais plus le pieds ; je dis en même temps adieu au claquement du fouet et à tous ces horribles instruments de torture ; adieu au spectacle offensant de la chasteté violée des femmes de couleur qui avait trop souvent blessé mes regards ; adieu à l'oppression (quoiqu'elle ait moins pesé sur moi que sur la plupart de mes compatriotes) ; ..."

 

La fin de l'esclavage

 

Nicolas A. Monsiau - L'abolition de l'esclavage proclamée à la Convention le 16 pluviôse an II
Dessin à la plume rehaussé de gouache - Musée Carnavalet, Paris
© PMVP/TROCAZ

L'abolition de l'esclavage dans les colonies françaises en 1848
Auguste François Biard (1798-1882)
 L'abolition de l'esclavage dans les colonies françaises en 1848, huile sur toile (Salon 1849)
 Versailles, musée national du château et de Trianon, MV 7382
(C) Photo RMN / © Gérard Blot
 
Dans cette représentation allégorique, la figure centrale pourrait être celle de Schœlcher

 A retenir

Les traites négrières sont un phénomène ancien. Les esclaves étaient présents en Egypte, à Rome ou encore en Grèce. Elle s'organise à partir du VIIème siècle avec l'expansion musulmane (la religion musulmane interdit l'esclavage d'autres musulmans, il faut donc les chercher en Afrique noire).

A la fin du XVème siècle, une traite atlantique dirigée par les européens se met en place. Cette traite prend une grande ampleur  entre 1700 et 1850. On parle alors de commerce triangulaire. On achète des esclaves noirs à des marchands Africains pour les revendre dans les colonies américaines. Ils servent alors de main d'oeuvre bon marché. Les navires rentrent en Europe chargés de produits du nouveau continent (coton, sucre, chocolat...)

Au XVIIIème siècle la traite négrière commence à être contestée par les philosophes des Lumières. Son abolition a lieu en France en 1848.

 

Vocabulaire:

Traite négrière, traite transatlantique, commerce triangulaire

 

Documents:

Le Code Noir de 1685: Les esclaves sont considérés comme des meubles.

Nantes et le commerce triangulaire (pdf)

- Un bateau négrier 

A Lire:

- Les passagers du vent de Bourgeon (tome 3, le comptoir de Judas, tome 5, le bois d'ébène).

A voir:

- Case départ

Evolution actuelles et débats:

 

- Commémorations et lois mémorielles

 
Anneaux de Buren à Nantes
 
 
Les lois mémorielles: La loi Taubira

La loi Taubira du 21 mai 2001 21 mai 2001 tendant à la reconnaissance de la traite et de l'esclavage en tant que crime contre l'humanité dispose que :

« Article 2.
Les programmes scolaires et les programmes de recherche en histoire et en sciences humaines accorderont à la traite négrière et à l'esclavage la place conséquente qu'ils méritent. La coopération qui permettra de mettre en articulation les archives écrites disponibles en Europe avec les sources orales et les connaissances archéologiques accumulées en Afrique, dans les Amériques, aux Caraïbes et dans tous les autres territoires ayant connu l'esclavage sera encouragée et favorisée

— Loi n° 2001-434 du 23 mai 200110

Cet article suit l'article 1 qui dispose que la république française reconnait la traite négrière comme un crime contre l'humanité, toutefois l'article 2 ne donne pas de directive sur l'orientation du traitement de cette page de l'histoire.

Journée annuelle de la mémoire de l'esclavage, le 10 mai, date de l'adoption au Parlement de la loi Taubira.

 

Le nombre de victime des traites:

 

  • traite atlantique : Entre 11 millions et 13 millions de personnes.
  • traite transsaharienne : Entre 7,4 millions et 14 millions de personnes.
  • traite orientale : Entre 4,28 millions et 17 millions de personnes (Olivier Pétré-Grenouilleau) .
 

 

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Rédigé par M. Orain

Publié dans #4ème, #Histoire

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Publié le 3 Novembre 2016

Thème 2 - FEODAUX, SOUVERAINS, PREMIERS ÉTATS


CONNAISSANCES
L’organisation féodale (liens « d’homme à homme », fief, vassal et suzerain) et l’émergence de l’État en France qui
s’impose progressivement comme une autorité souveraine et sacrée.

DÉMARCHES
La France est le cadre privilégié de l’étude. Celle-ci est conduite à partir d’exemples au choix :
- de personnages significatifs de la construction de l’État en France : Philippe Auguste, Blanche de Castille, Philippe IV le Bel et Guillaume de Nogaret, Charles VII et Jeanne d’Arc, Louis XI…),
ou
- d’événements significatifs de l’affirmation de l’État (la bataille de Bouvines, le procès des Templiers, le sacre de Charles VII…). A la fin de l’étude, les élèves découvrent une carte des principales monarchies de l’Europe à la fin du XVe siècle.

CAPACITÉS
Connaître et utiliser les repères suivants :
− Un événement significatif de l’affirmation de l’État en France
− Une carte de l’évolution du domaine royal et des pouvoirs du roi en France, Xe - XVe siècle
Décrire et expliquer le système féodal comme organisation de l’aristocratie, puis comme instrument du pouvoir royal

 

 

 

Introduction :

Extension du domaine royal

 

  • Généalogie royale  : Il y a une rupture dans la généalogie. Les Capet se succèdent en ligne directe jusqu’en 1328. Ensuite, ça se complique.

I : Le pouvoir du roi

A Pourquoi le roi a-t-il le pouvoir ?

Le roi a le pouvoir car il est choisi par Dieu. Il est sacré à Reims (comme Clovis 496) avec une huile sainte (il est oint). Pour être roi il faut réunir ces conditions. De plus, il faut être enterré à labasilique de St Denis.

Gisant de Henri II et de Catherine de Médicis.

On considère que le roi à des pouvoirs spéciaux (pouvoir de guérison). Il peut aussi donner la justice.

Le roi dirige ses vassaux (comtes, ducs, seigneurs…) Pour avoir plus de pouvoir le roi doit étendre son domaine royal.

 

B Les problèmes de succession

- Philippe IV le bel a 4 enfants : 3 garçons qui meurent sans descendance et 1 fille.

2 choix s’offrent à la couronne de France :

- Le fils d’Isabelle : Edouard III d’Angleterre

- Le cousin (fils de Charles) : Philippe puis Charles.

 


Cliquez pour agrandir.

 

De plus le roi d’Angleterre à de nombreuses terres sur le domaine royal Français.

 

C La guerre de Cent Ans (1337-1453)

La France au début de la guerre.

 

La guerre de Cent Ans va bouleverser le mode de vie des habitants. Les pillages sont nombreux, les paysans se révoltent (insécurité, création de la gabelle…)

 

Règne de Charles VI le fol (1380-1422).

1346 : Armée française détruite à Crécy. La stratégie est catastrophique. Chevalerie anéantie. Plus Charles VI règne, plus il est fou. Le royaume s’affaiblit.

Chroniques de Jean Froissard

 

1420 : Traité de Troyes. La France doit être donnée au roi d’Angleterre à la mort de Charles VI. Mais en 1422 l’héritier du  trône d’Angleterre n’a qu’un an.

Couronnement d'Henry VI à Paris en 1431.

 

II Jeanne et le gentil dauphin.

A Un dauphin sans royaume

A la mort de Charles VI, Charles VII réclame le trône mais il ne peut pas être sacré car il ne possède pas Reims.

Jeanne d’Arc dit avoir entendu des voix pour chasser les Anglais du territoire français et sacrer le roi à Reims. Elle part donc rejoindre le roi à Chinon. Le roi lui confie une partie de son armée. Elle gagne la bataille de Poitiers. Jeanne ne sait pas combattre mais elle a une réelle influence sur les batailles.

 

B la reconquête du pouvoir

Les choix de Jeanne paraissent surprenants quand on ne comprend pas la logique de Jeanne. Elle est persuadée d’être guidée par Dieu. Ses choix ne sont pas militaires mais spirituels. Ainsi elle va partir vers Reims et non vers Paris par exemple.

 

http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/a/a6/View_of_Orl%C3%A9ans_1428_-_Project_Gutenberg_etext_19488.jpg

Orléans en 1428

 

Le siège d'Orléans

Carte du siège d’Orléans.

Une fois le roi sacré à Reims en 1429, elle doute pour la première fois. Elle est blessée à Compiègne puis faîte prisonnière par les Bourguignons et revendue aux Anglais.

Sacre de Charles VII

 

C Le procès de Jeanne

 

Les Anglais cherchent un motif pour la faire brûler :

  • Ils l’accusent d’avoir tué. -> Echec.
  • Ils l’accusent d’hérésie (croire dans un mauvais Dieu) -> Echec.
  • On l’accuse de se travestir en homme.  Elle devait porter des tenues militaires -> Echec.
  • On l’accuse de ne plus être vierge 

->Echec.

 

Elle se fait finalement piéger par les Anglais. Elle doit reconnaître des fautes. Elle est condamnée à brûler sur le bûcher.

 

Conclusion Finale

Jeanne meurt en 1431. Charles VII meurt en 1461. Il a reconquit tout le territoire national (Calais est repris en 1453). Seules Jersey et Guernesey restent Anglaises.

Louis XI va continuer d’affirmer le pouvoir royal. Il utilisera tous les procédés (mariage, alliances, poison, guerres…)

Cette période est une période de mutation :

  • 1450 : Imprimerie par Gutenberg.
  • 1492 : « Découverte » de l’Amérique par Christophe Colomb.
  • 1515 : Avènement de François Ier, guerres d’Italie (1515 : Marignan)

 

La période qui suit est radicalement différente (même si elle se situe dans la continuité), c’est larenaissance.

France en 1477

Cliquez sur la carte  pour agrandir.

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Rédigé par M. Orain

Publié dans #5ème, #histoire

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Publié le 3 Novembre 2016

I. LES DEBUTS DE L’ISLAM
( environ 10% du temps consacré à l’histoire)


CONNAISSANCES
Les musulmans sont abordés dans le contexte de la conquête et des premiers empires arabes, dans lequel la tradition islamique est écrite (VIIe - IXe siècle).
Quelques uns des récits de la tradition (Coran…) sont étudiés comme fondements de l’islam.
L’extension et la diversité religieuse et culturelle de l’Islam médiéval sont présentées au temps de l’empire omeyyade ou de l’empire abbasside.

DEMARCHES
L’étude commence par la contextualisation des débuts de l’islam. Elle est fondée sur des sources historiques, le récit d’un événement (la conquête de la Palestine—Syrie, de l’Égypte…) ou d’un personnage.
Les textes (Coran, Hadiths et Sunna, Sîra) sont datés en relation avec ce contexte. Ils permettent d’aborder le personnage de Mahomet.
L’étude est conduite à partir de la vie urbaine (à Damas, Cordoue, Bagdad…) et/ou de personnages (Moawwiya et Ali, Haroun el Rachid…). Elle comprend la présentation d’une mosquée. Elle débouche sur une carte qui situe le monde musulman médiéval par rapport à ses voisins.

CAPACITES
Connaître et utiliser les repères suivants
- L’Hégire : 622
- L’extension de l’islam à l’époque de l’empire omeyyade ou abbasside sur une carte du bassin méditerranéen
Raconter et expliquer
- Un épisode de l’expansion musulmane
- Quelques épisodes de la tradition musulmane significatifs des croyances
Décrire
- Une mosquée (Médine, Damas, Cordoue…)
- Une ville (Bagad, Damas, Cordoue…)

L’étude commence par la contextualisation des débuts de l’islam. Elle est fondée sur des sources historiques, le récit d’un événement (la conquête de la Palestine—Syrie, de l’Égypte…) ou d’un personnage.

L’étude est conduite à partir de la vie urbaine (à Damas, Cordoue, Bagdad…) et/ou de personnages (Moawwiya et Ali, Haroun el Rachid…). Elle comprend la présentation d’une mosquée. Elle débouche sur une carte qui situe le monde musulman médiéval par rapport à ses voisins.

 

Introduction

L’Arabie est une région aride. Le peuple Arabe n’était pas musulman avant l’arrivée de Mahomet.

Islam : « Soumis à Dieu (Allah) »= religion musulmane

Mohamed=Mahomet=Muhammad.

Partie I: Les débuts de l'Islam

A: le monde arabe avant l'Islam

L’Arabie vit du commerce avec  les autres royaumes (Byzantins, Inde, Chine, Carolingiens). C’est un peuple nomade*. Le peuple Arabe commerce à partir des oasis* en faisant des convois appelés caravanes*.

 

 

B: Mahomet et la naissance de l'Islam

 

Mahomet et les prophètes qui, selon le Coran, sont des hommes désignés par Dieu pour transmettre le message.

Les miniaturistes persans et turcs oseront représenter Mohammed à visage découvert

 

(Manuscrit persan, Bibliothèque nationale, Paris)

 

 

Mahomet est un riche commerçant. Il ne sait pas lire et écrire.  D’après le Coran (livre sacré) il reçoit la révélation par l’Ange Gabriel.

622 : L’Hégire, c’est le départ de Mahomet.  Il part de la Mecque vers Médine. C’est le début de l’ère musulmane.

 

C: La conquête de la Syrie

 

Textes de références

Document 1

Quand Héraclius1 massa ses troupes contre les musulmans et que les musulmans apprirent
qu’elles avançaient pour le rencontrer à Yarmouk, les musulmans reversèrent aux
habitants de Hims l’impôt qu’ils avaient reçu d’eux, en disant : « Nous sommes trop
occupés pour vous secourir et vous protéger; veillez à votre propre sécurité ». Mais la
population de Hims répliqua : « Nous préférons votre domination et votre justice à l’état
d’oppression et de tyrannie dans laquelle nous vivions ».

Al Balâdhuri, Histoire des conquêtes musulmans, fin du IXe siècle
1. Empereur byzantin

Document 2

Abû’Ubayada [général arabo-musulman], quand il pénétra en Syrie, conclut la paix avec
les habitants aux conditions que voici : leurs églises et synagogues seront respectées, mais
ils n’en construiront pas de nouvelles; (...) ils édifieront à leurs frais les ponts franchissant
les rivières; ils hébergeront pendant trois jours les musulmans passant chez eux; ils
n’injurieront ni ne frapperont les musulmans; ils n’érigeront pas de croix dans un milieu
musulman; ils allumeront des signaux pour servir aux combattants dans la voie d’Allah,
ne feront point connaître les points faibles de notre territoire.

Abû Yûsuf Ya’qûb, Le livre de l’impôt foncier, VIIIe siècle

Document 3

Le calife Omar1 garantit la sécurité aux habitants de Jérusalem pour eux-mêmes, leurs
possessions, et tout ce qui concerne leur culte. Leurs églises ne seront pas transformées en
habitations ni ne seront pas détruites. Ils ne seront point contraints en matière de religion.
Il prend Dieu pour témoin. Il ne leur sera fait aucun mal à condition que chacun paie un
impôt, la capitation.

D’après Al-Tabarî, historien, Chronique, VIIIe siècle
1. Calife de 634 à 644

 

La conquête du monde Arabe est rapide. Elle est favorisée par le rejet de l'Empire Byzantin et une application tolérante (pour l'époque) de la religion.La liberté de culte est assurée (contre le versement d'un impôt).

Partie II: La vie urbaine

 

 

A : La mosquée, le lieu central de la vie urbaine

C’est le lieu de culte des musulmans. Les mosquées sont construites avec les mêmes types de bâtiments (voir fiche). Même si certaines paraissent très différentes des autres

 

Présentation de la ville de Bagdad.

On dit souvent que Bagdad fut fondée au VIIIe siècle, en 762, par le calife abbasside Abou-Djaafar Al-Mansur . Cependant, elle est certainement plus ancienne puisqu’elle est citée dans le Talmud, de 2 siècles antérieur. Après la prise du pouvoir par les Abbassidesau détriment des Omeyyades de Damas en 750, la ville est choisie comme capitale du califat, mais a pour rivales dans cette fonction, d’abord Le Caire (avec la dynastie des Fatimides), puis Cordoue avec le nouveau califat des Omeyyades. Bagdad joue le rôle d’une des capitales de l’islam et le restera jusqu’à la moitié du XIIIe siècle.

Le Bagdad des Abbassides est une ville ronde de quatre kilomètres de diamètre avec quatre portes. Elle est protégée par un fossé de vingt mètres de large et une double enceinte circulaire. Le palais, la mosquée et les casernes se trouvent au centre, tandis que la ville constitue un anneau entre les deux remparts. La ville avait un dôme vert, de 48,36 mètres de haut, construit sur le palais, dominant la ville. Ce dôme qui fit la gloire de Bagdad se serait effondré en 941 à cause de la foudre.  Elle était formée de deux grandes parties :

 

  1. La ville ronde d'al-Mansur sur la rive ouest du Tigre
  2. La ville fortifiée par Al-Mustazhir en 1095, à l'est. En 1221, le calife An-Nasir rénova les fortifications auxquelles il flanqua des bastions. Une seule porte est encore conservée : Bab al-Wastani dont la tour mesure 14,5 mètres de haut pour une circonférence de 56 mètres[5].

Elle devient la plaque tournante du grand commerce :

Le monde musulman importe également des esclaves (slaves, turcs, africains) et des matières premières (bois de construction, fer) et exporte des matières première (alun) et des produits de l’artisanat (tissus, objets de verre et de métal, entre autres).

Certains historiens de la démographie considèrent Bagdad comme la première ville au monde à avoir atteint une population de un million d'habitants entre les VIIIe siècle et IXe siècle. On estime la population de l'ancienne « capitale » des Francs, Aix-la-Chapelle, à environ 10 000 habitants à la même époque.

B: Le coran et l'application de ses obligations

Tirer les informations d'un texte pour répondre à des questions. Définir le coran.

Résumé:

Le coran est le livre sacré des musulmans. Il a été écrit après la mort de Mahomet vers 650. Pour le musulman, le coran est un ensemble de révélations de Dieu.

Il est réparti en 114 sourates divisées en versets.

Les 5 piliers de l'Islam: (faire l'étoile à 5 branches)

- La profession de foi ("Dieu est unique et Mahomet est son prophète")

- Le jeune du ramadan

- Le pèlerinage (voyage religieux à la Mecque)

- L'aumône (partager)

- Les 5 prières quotidiennes.

Il existe aussi d'autres obligations pour les musulmans.

Exemple, les interdits alimentaires (ne pas manger de porc), l’alcool, le jeu. Polygamie limitée (pas plus de 4 femmes).

La religion musulmane est très contraignante. Il y a des codes à respecter. La religion est présente dans la vie quotidienne.

 

  • Plus de deux millions de musulmans se sont rassemblés dans la ferveur sur le mont Arafat, lundi 15 novembre, moment fort du pèlerinage annuel de La Mecque. AFP/MUSTAFA OZER

    Plus de deux millions de musulmans se sont rassemblés dans la ferveur sur le mont Arafat, lundi 15 novembre, moment fort du pèlerinage annuel de La Mecque.

 

C: Les grands personnages de l'Islam

Moawwiya et Ali, Haroun el Rachid

À la mort de Mahomet en 632, le premier calife est Abou Bakr (ou Abubéker) qui poursuit la conquête de la péninsule Arabique. À sa mort en 634, son premier ministre Omar lui succède. Celui-ci conquiert la Palestine, la Mésopotamie, l'Égypte et la Perse ; en 644, il est poignardé par un ancien esclave perse. Avant de mourir, il désigne un comité de six personnes qui devront choisir parmi eux le troisième calife. Ce sera Othman (644-656). Le quatrième calife est Ali (656-661). Ensuite le califat devient dynastique. La première de ces dynasties est celles des Omeyyades qui choisissent Damas comme capitale. Viennent ensuite celles des Abbassides, qui portent leur siège à Bagdad. Ceux-ci voient leur autorité contestée et la proclamation de califes concurrents (Fatimides au Caire, Omeyyades à Cordoue) si bien que dès le IXème siècle, à peine plus de deux cents ans après l'hégire, le monde musulman est divisé en trois califats indépendants.

  1. celui d'Orient, dont le siège fut d'abord à Médine au cours des trois premiers califats, ensuite à Koufa en Irak jusqu'à la mort d'Ali, puis à Damas sous la famille des Omeyyades, et à Bagdad sous celle des Abbassides ; il dura 626 ans (632-1258) ; califat unique à ses débuts, certains territoires s'affranchirent par la suite de son autorité en se constituant comme califats concurrents ;
  2. celui d'Égypte ou des Fatimides, qui fut fondé en 909 par Ubayd Allah al-Mahdi, descendant de Fatima, fille de Mahomet, et qui fut renversé en 1171 par Saladin.
  3. celui de Cordoue, issu d'un émirat fondé à Cordoue en 756 par Abdérame, de la famille des Omeyyades, et démembré en 1031;

III Le rayonnement de l’Islam.

A : Les conquêtes

 

Voir carte de l’expansion de l’islam.

Djihad : Guerre sainte.

On promet le paradis aux combattants.

Développement d’une armée puissante basée sur la cavalerie (donc rapide).

L’islam se montre tolérant dans les pays conquis. On autorise la pratique de la religion contre le paiement d’un impôt.

 

B La culture.

Voir le texte des médecins francs et syriens.

Les musulmans ont su récupérer les connaissances des romains, des byzantins, des indiens.

 

-       Chimie, Géométrie, Algèbre…

 

Les musulmans se montrent plus ouverts au domaine scientifique.

 

C Le domaine commercial.

Bagdad est considéré comme la ville parfaite. La ville est centrée sur la mosquée.

Le monde musulman est très étendu. Il permet donc de commercer avec de nombreux pays (Chine, Inde, Empire Byzantin, Empire Carolingien…)

Les infrastructures sont importantes :

Grâce à sa position géographique et à sa force militaire, le monde musulman a pu dominer le commerce mondial.

 

 

Conclusion finale.

La religion musulmane est une religion originale qui va connaître un succès foudroyant. Cette religion est conquérante. Elle a des bases simples mais est très exigeante. Elle ne sépare pas le religieux de l’Etat. Cette civilisation s’est montrée brillante notamment lorsqu'elle s'est montrée ouverte et tolérante (ex Al-Andalous).

 

 

Liens

Les excellents cours de Marie Desmars

5H1-Les débuts de l’islam-Word

5H1-TD1-La conquête et les premiers empires arabes-Diaporama

5H1-TD2-Les fondements de l’islam-Diaporama

5H1-TD3-Bagdad capitale de l’empire musulman-Diaporama

5H1-TD4-La mosquée de Damas-Diaporama

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