Guerre de Corée, le retour ?

Publié le 25 Novembre 2010

 

La situation de 1945 à 1950

 

En 1945, à la conférence de Yalta, Staline avait promis à Roosevelt que l’URSS entrerait en guerre contre le Japon trois mois après la capitulation de l'Allemagne ; en même temps, les Alliés avaient convenu qu’en Corée les forces japonaises stationnées au nord du 38e parallèle se rendraient aux Soviétiques, et celles qui occupaient le Sud aux Américains.


L'endiguement restant le principe de la politique américaine, Washington considérait la Corée du Sud comme un bastion servant à endiguer la progression communiste en Asie, plus particulièrement après la victoire des communistes chinois en 1949

Lors d’une visite de Kim à Moscou en avril 1950, Staline accepta les projets annexionnistes du dirigeant nord-coréen, car, après le départ des troupes américaines, il ne jugeait plus qu'une guerre faisait courir de graves risques à la Corée du Nord, tout en précisant cependant qu’il ne pouvait garantir un soutien officiel de la part de l’Union soviétique.

 

Attaque de la Corée du Nord sur la Corée du Sud

http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/e/eb/Korean_war_1950-1953.gif

 

Le 25 juin 1950, sous la protection d'un formidable barrage d'artillerie, 135 000 Nord-Coréens franchirent la frontière entre les deux Corées. Le gouvernement nord-coréen annonça que des troupes commandées par le « traître et bandit » Syngman Rhee avaient traversé le 38e parallèle, et que par conséquent le Nord avait été obligé de riposter « à une grave provocation des fantoches de Washington » (Thèse reprise aujourd'hui pour les récents bombardements).

 

Julllet-Septembre 1950

http://www.atlas-historique.net/cartographie/1945-1989/grand_format/Coree1950-AGF.gif

 

 

La riposte des Etats-Unis

 

Au Conseil de sécurité des Nations unies, les États-Unis, profitant de l'absence de l'Union soviétique (politique dite du « siège vide », pour dénoncer le refus américain d'admettre la Chine communiste au Conseil), firent adopter le 27 juin 1950 la (résolution 83) condamnant l'agression nord-coréenne ; le 7 juillet, la (résolution 84) leur confia le commandement d'une force onusienne. Seize pays acceptèrent de venir en aide à la Corée du Sud. Parmi ceux-ci, les plus importants étaient la Grande Bretagne et diverses forces du Commonwealth dont celles du Canada, de l'Australie et de la Nouvelle Zélande. Parmi les autres participants à la force des Nations Unies, la Turquie, la France, la Belgique, la Grèce, la Thaïlande et plusieurs états américains dont la Colombie. Les autres pays participants se limiteront à envoyer des équipes médicales

Au 30 septembre 1950, les effectifs des forces des Nations Unies était de 230 000 hommes dont 165 000 pour les unités terrestres et 85 000 pour la marine et l'aviation.

Le 7 octobre, les troupes des Nations unies franchirent à leur tour le 38e parallèle et pénétrèrent en Corée du Nord. Le 26 octobre, quelques unités atteignirent le Yalu qui marque la frontière sino-coréenne.

 

Septembre-Novembre 1950

http://www.atlas-historique.net/cartographie/1945-1989/grand_format/Coree1950-BGF.gif

 

L'entrée des Chinois dans le conflit

 

La Chine intervint alors de manière non officielle en déployant une armée des volontaires du peuple chinois . Le 31 octobre, les effectifs terrestres des Nations-Unis était monté à 205 000, forces sud-coréennes non comprises mais 54 divisions chinoise  comptant 270 000 hommes franchirent le Yalu, où elles entrèrent en contact avec des unités américaines.

Il s'agissait de la IVe armée populaire, commandée par les généraux Lin Biao et Peng Dehuai. Après des combats acharnés contre les forces chinoises, les Américains et les Sud-Coréens furent repoussés. Les Chinois se retirèrent et les Américains purent ainsi reprendre leur offensive jusqu'à ce que, à partir du 26 novembre 1950, plus d'un demi-million de soldats chinois de l'armée populaire de libération appuyant l'armée nord-coréenne repassent à l'attaque avec une couverture aérienne de l'aviation soviétique. Les forces des Nations unies, éparpillées et mal équipées contre le froid, furent rejetées au-delà du 38e parallèle entrainant dans leur retraite plus d'un million de civils nord-coréens fuyant le régime communiste; Séoul fut repris par les Nord-Coréens et leurs alliés chinois.

 

 

Retour au statu-qo, une guerre pour rien

 

Pour redresser la situation, MacArthur suggère un bombardement nucléaire de la Mandchourie (région chinoise à la frontière Coréenne). Passant outre les ordres de Washington, MacArthur repasse à l'attaque vers le Nord (contre la volonté de Truman qui souhaitait stabiliser le front définitivement sur le 38e parallèle) , il est limogé le 11 avril 1951 par Truman qui redoute une guerre officielle avec la Chine.

Le successeur de MacArthur, le général Ridgway, parvint à reprendre Séoul le 14 mars 1951 suite à plusieurs offensives acharnées et repousser les forces communistes au-dessus du 38e parallèle. Le général chinois Lin Biao fut relevé de son commandement au début de mars 1951 par le général Peng Dehuai. Le front se stabilisa sur la ligne de démarcation actuelle

Histoire de l'art

 

Deux artistes, deux siècles différents mais la même dénonciation du massacre des civils (inoffensifs, vulnérables) par des militaires déshumanisés.

http://pavilly-4ohm.spip.ac-rouen.fr/IMG/jpg/goya_tres_de_mayo_1814.jpg

Goya, "Tres de Mayo", 1814

 

http://www.acturama.org/IMG/jpg/Massacre_en_Coree-Picasso.jpg

Pablo Picasso, "Massacre en Corée", 1951

 

 

Les Corées actuelles

 

 

L'armistice ne cessa pas les incidents de frontières et raids de commandos venus du Nord attaquer le Sud et la tension reste vive entre les deux Corées. Le 27 mai 2009, dans le cadre de la crise nucléaire nord coréenne, la Corée du Nord estime ne plus être liée par l'armistice qui a fait cesser les combats de la guerre de Corée. La guerre du Crabe depuis les années 1990 a occasionné plusieurs batailles navales. La paix n'est toujours pas signée.

 

http://coreedunordecjs.c.o.pic.centerblog.net/p3jxczx3.jpg

 

 

Pourquoi le bombardement  actuel ?

 

Le conflit entre la Corée du Nord et du Sud reste un des rares conflits de la guerre froide non-reglé à l'heure actuelle; Il n'y a pas eu de réunification comme en Allemagne en 1990.

 

Analyse un peu simpliste mais pas forcément fausse.

Reste à savoir si les chinois, les russes et les Etats-Unis ont un intérêt à commencer un nouveau conflit... Les coréens du Sud auront ils la patience de supporter les bombardements de civils et les torpillages de leurs bateaux sans répondre ?

Rédigé par M. Orain

Publié dans #Les cours d'histoire-géo

Repost0
Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article
T
<br /> mdrrr des barres votre guerre de coréens yora jamais de retour vous ete fou je suios ,dfq, gfdgpoejzdyg,qnfgkljdf,ngpfqh<br />
Répondre
M
<br /> Ce n'est pas anormal. Il y a eu beaucoup de guerres liées à la guerre froide. Il faut faire un choix...<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> ;)<br />
Répondre
J
<br /> C'est normal quon ne la pas étudier en histoire?? On a fait Berlin, Cuba, mais pas la Corée <br /> <br /> <br /> Je dis ça parce que je suis coréen...<br />
Répondre