La seconde guerre mondiale (1939-1945) Partie I
Publié le 3 Décembre 2013
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Résumé du cours.
Introduction : la marche à la guerre
Causes lointaines |
Causes récentes |
- paix imparfaite de 1919 et le diktat du traité de Versailles - crise de 1929 qui attise les nationalismes - arrivée d’Hitler au pouvoir en 1933
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- pacifisme des démocraties : en France, importance du pacifisme de l’opinion publique (différence avec les esprits manipulés des dictatures) encore traumatisée par la Grande Guerre, Daladier n’a jamais été dupe des accords de Munich, mais l’opinion publique croit à la paix. - juillet 1939, retournement des opinions - coups de force de l’Allemagne (Anschluss, Sudètes, Dantzig, Rhénanie, Bohème - Moravie…) : responsabilité majeure d’Hitler dans le déclenchement de la guerre. - pacte de non-agression germano-soviétique : les démocraties sont décidées à limiter les visées d’Hitler, celui-ci signe un pacte avec Staline (ennemi idéologique) : partage de la Pologne et non-agression pendant 10 ans. - Axe Rome-Berlin à partir de 1936, puis avec le Japon en 1940 - Alliance franco-britannique, moins efficace.
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Citation d’Hitler : « l’Allemagne ne sera véritablement l’Allemagne que lorsqu’elle sera l’Europe. Tant que nous ne dominerons pas l’Europe, nous ne ferons que végéter. L’Allemagne, c’est l’Europe. L’Allemagne sera une puissance mondiale ou bien elle ne sera pas. »
Le 1er septembre 1939, l’Allemagne d’Hitler envahit la Pologne, la Seconde Guerre Mondiale commence.
Axe Rome-Berlin : Alliance Allemagne-Italie (Pacte d’Acier en 1939)
Ligne Maginot : ligne de défense fortifiée française
Un conflit violent, résultant d’agressions successives, utilisant d’énormes moyens, une guerre totale, jamais autant d’hommes, autant de matériel, autant de fronts .
A- Les victoires des dictatures jusqu’en 1942
1939 : Pologne
Avril-Juin 1940: Norvège et Danemark
Mai-juin 1940 : Fin de « la drôle de guerre » avec l'invasion des Pays-Bas de la Belgique et de la France
1940-41 : Grèce, Yougoslavie, URSS
Le Reich base sa stratégie sur la Blitzkrieg (guerre éclair) car le Reich ne peut supporter une guerre longue face aux capacités de production adverses, le Reich dispose de forces modernes d’armement : force cuirassée (Panzerwaffe), la force aérienne (Luftwaffe), terrorisant les civils et désorganisant les forces adverses. La « guerre éclair » est fondée sur l’utilisation massive des blindés et un important appui aérien, permet à Hitler d’envahir, après la Pologne, toute l’Europe occidentale en mai-juin 1940 (le 22 juin 1940 la France envahie signe l’armistice).
Seul le Royaume-Uni résiste après juin 1940 (Bataille d’Angleterre : 1940-41.) : Les attaques aériennes allemandes sont nombreuses mais il y a une forte volonté anglaise de résister. Churchill conforte la confiance populaire et bénéficie de l’adhésion des populations.
Après l’invasion de l’URSS le 22 juin 1941, les Soviétiques résistent en pratiquant la tactique de la « terre brûlée » (actions coordonnées des troupes de l’Armée Rouge et des partisans, recul jusqu’à Leningrad, Stalingrad et Moscou).
B- La mondialisation du conflit et les coups d’arrêt (1942-43)
Attaque japonaise de Pearl Harbour le 7 décembre 1941 (destruction de la flotte du Pacifique). Les Etats-Unis entrent en guerre (tendance isolationniste auparavant, changement de tendance de l’opinion) sous l’impulsion de Roosevelt.
La guerre est désormais mondiale avec le renfort de l’URSS et des Etats-Unis aux côtés des Alliés.
En 1942, l’Axe Rome-Berlin-Tokyo semble invincible, mais à l’échelle de la planète, les Alliés contrôlent beaucoup plus de territoires et ont de nombreux soutiens. Les fronts se multiplient et touchent la planète entière.
Un des tournants de la guerre s’amorce en juin 1942 dans les îles Midway (arrêt des Japonais), et se confirme en octobre avec la victoire d’El Alamein (arrêt de l’Afrikakorps).
Hitler connaît son plus grand échec en Russie lors de la bataille de Stalingrad (août 1942 – février 1943).
C- La victoire des Alliés
Le débarquement de Normandie (6-12 juin 1944) et la libération de la France (opération Overlord) sont envisagés depuis 1943. Le débarquement allié sur 5 plages de Normandie est extraordinaire par les moyens mis en œuvre, la dureté des combats (alliés face aux troupes allemandes renforcées).
Les pertes sont considérables (41% des effectifs pour le 6 juin), et l’avancée est lente et difficile jusqu’à la fin de juillet 1944, puis l’avancée est plus rapide jusqu’à la libération de Paris le 25 août 1944.
Les Allemands sont pris en tenaille entre l’avancée alliée à l’ouest et russe à l’est. Le 7 mars 1945 le Rhin est franchi et 50 000 tonnes de bombe sont déversées sur la Ruhr. Jonction sur l’Elbe le 26 avril 1945 et Berlin est assiégée.
Suicide d’Hitler (avec Eva Braun) le 30 avril 1945 (voir le film "La chute" sur le sujet).
Le projet Manhattan et l’anéantissement de Hiroshima et Nagasaki :
l’arme nucléaire est mise au point au Nouveau Mexique, sous la direction d’Oppenheimer, avec le concours des savants juifs exilés, comme l’allemand Einstein ou l’italien Fermi. L’intensité des combats et l’esprit de résistance des Japonais (kamikazes) font craindre des pertes considérables .Après le premier essai réussi, Truman (nouveau président) décide de l’utiliser sur Hiroshima et Nagasaki, villes abritant des industries de guerre (150 000 victimes) : extrême violence de la décision américaine face à la violence de la résistance japonaise.
Les images réelles de l'explosion
Pour précipiter la défaite japonaise (et pour éviter l'invasion du Japon par l'URSS), Truman décide de lancer la bombe atomique sur Hiroshima puis Nagasaki (août 1945). Le Japon capitule le 2 septembre 1945.
Hiroshima après la l'explosion de la bombe.
Une guerre mondiale, totale, qui plonge le monde dans la destruction et l’horreur.
L’Europe et l’ordre nouveau allemand, l’horreur du génocide à l’échelle européenne.
A- Un « ordre nouveau » : les formes de l’occupation allemande
carte de l’Europe en 1942
1- Présenter la carte
2- Analyser la carte (montrer la domination germano-italienne)
L’Europe est sous la domination de l’Allemagne : pays de l’Axe et ses alliés, pays occupés, états vassaux ou satellites. Seuls le Royaume-Uni et l’URSS (et quelques pays neutres) résistent aux attaques de l’Axe.
Un pillage économique systématique : Toutes les matières premières sont pillées, tous les produits industriels, toutes les denrées alimentaires sont envoyés vers l’Allemagne : les populations vaincues se tournent vers le rationnement et le marché noir. Le pillage le plus cruel est pratiqué en Europe de l’est, et est justifié par le racisme méprisant exprimé envers les Slaves (violence impitoyable de l’occupation nazie).
Pour pallier à la pénurie de main d’œuvre, l’Allemagne utilise les prisonniers de guerre et déporte 7 millions de travailleurs (travail obligatoire), volontaires ou non, alors que 7 autres millions travaillent dans leurs propres pays pour satisfaire les commandes allemandes.
La « grande Allemagne » (100 millions d’habitants) impose à l’Europe un « ordre nouveau » : elle met en place un système d’exploitation économique et humain, fondé sur des annexions et un pillage systématique (réquisitions, rationnements, travail obligatoire). Un marché noir se développe dans les pays soumis.
Ordre nouveau : nouvelle organisation de l’Europe telle que l’avait esquissé Hitler dans Mein Kampf : un nouvel état allemand autour duquel les autres pays sont soumis à l’administration et à l’exploitation allemande.
Réquisition : acte par lequel l’occupant oblige le vaincu à fournir des matières premières, produits industriels et agricoles.
Rationnement : rations (alimentaires ou autres) limitées et contrôlées (cartes d’alimentation)
Marché Noir : marché parallèle (illégal) de vivres.
B Un régime de terreur partout : les nazis tuent
Pendaison de résistants biélorusses + texte le sort des Polonais
Dans les pays occupés, des hommes et des femmes refusent de se soumettre et s’organisent pour résister. En Yougoslavie, la résistance est dominée par l’action armée (officiers et soldats, puis partisans autour de Tito) : extrême violence de la répression allemande.
Dans tous les pays, tous les opposants ou résistants risquent la torture, le peloton d’exécution ou la déportation depuis le décret « Nacht und Nebel » (Nuit et Brouillard) de décembre 1941.
La Solution Finale a d’abord touché les Juifs d’Allemagne et de Pologne. Puis les Juifs de Hongrie (presque tous disparus), de Belgique, Pays-Bas, Grèce, Yougoslavie, Roumanie. Les Juifs de France ont souffert de la politique de collaboration du régime de Vichy : 76 000 déportés, 2500 sont revenus.
Les gouvernements de Bulgarie et de Finlande ont refusé de déporter les Juifs, bien que alliés à l’Allemagne. Les Juifs du Danemark ont été transportés clandestinement en Suède pour être sauvés.
Les Tziganes (« race de dégénérés »), 750 000 en Europe en 1939, ont été massacré pour le tiers (260 000 minimum) : les communautés de Hongrie et de Croatie ont été entièrement disséminées.
Les camps se multiplient en Europe afin de mettre en place la Solution Finale : renvoyer au cours sur l’Allemagne Nazie : 6 millions des 8,3 millions de Juifs vivant en Europe ont été exterminés + 5 millions de politiques et d’asociaux, soit au total 11 millions de victimes des camps.
La répression et la terreur nazies s’appliquent partout. Le décret « Nacht und Nebel » condamne tous les opposants ou résistants à la déportation ou l’exécution.
A partir de janvier 1942, la politique d’extermination des Tziganes et des Juifs, adoptée à la conférence de Wansee, s’applique dans les camps de concentration et d’extermination (Auschwitz, Mathausen, Treblinka…). Après une sélection précise entre aptes et inaptes, les déportés connaissent toutes formes de maltraitances qui nient toute dignité humaine (voir cours sur l’Allemagne nazie). L’issue fatale est presque inévitablement la chambre à gaz et le four crématoire. Au total, ce sont 6 millions de Juifs et 5 millions de politiques et asociaux qui sont exterminés à l’échelle de l’Europe.