Le ministre de l'éducation envisage l'apprentissage de l'anglais dès 3 ans (Le Monde)

Publié le 23 Janvier 2011

 

http://www.ilovemiage.net/wp-content/uploads/2009/02/do-you-speak-english.png

 

"Je veux réinventer l'apprentissage de l'Anglais dans ce pays". Invité du Grand Rendez-vous d'Europe 1 - Aujourd'hui en France, le ministre de l'éducation, Luc Chatel a annoncé, dimanche 23 janvier, la mise en place dans les jours prochains d'"un comité stratégique sur l'enseignement des langues, pour que nous réfléchissions à un apprentissage dès trois ans … Nous l'expérimentons ici ou là et avons de bons résultats", a-t-il ajouté.

Que ceux qui s'attendent à voir affluer des masses d'enseignants et autres intervenants spécialisés en langues, ne se réjouissent pas trop vite. Le ministre qui "veut réfléchir à l'usage des nouvelles technologies", a annoncé qu'il allait demander au Centre National d'enseignement à distance, le CNED, de "développer un outil d'apprentissage à distance de l'anglais". Il a par ailleurs rappelé son souhait qu' "à 18 ans les lycéens aient tous fait un séjour à l'étranger".

 

 

"MY ENGLISH TEACHER IS A COMPUTER, ISN'T HE ?"

C'est vrai qu'en langue vivante, la France ne brille pas. Fin 2008, les 20 000 étudiants français qui avaient passé le TOEFFL — ce test of English as a foreign language — ont obtenu un score moyen de 88 sur 120. Un score qui nous place au même rang que la Bulgarie, la Biélorussie ou la Lettonie, alors que les Allemand et les Néerlandais arrivent, eux à un score moyen de 108.

Si la marge de progrès est importante, reste à se demander si la voie empruntée est la bonne. A la prochaine rentrée les 1000 intervenants en langues disparaissent du budget de l'éducation. C'est-à-dire la quasi intégralité des ces personnels spécialistes de l'enseignement de la langue de Shakespeare. A titre d'exemple, dans la plus grande académie de France, celle de Versailles, le recteur a annoncé mi janvier que sur les 120 postes qu'il devait supprimer dans le premier degré, 75 concerneraient ces intervenants en langues vivantes. Une coupe qui ne se voit pas trop au premier coup d'œil puisqu'elle n'oblige pas à fermer des classes.

"Installera-t-on les enfants de trois ans devant un ordinateur ?" s'interroge Christian Chevalier, le secrétaire général du Syndicat des enseignants (SE-Unsa). "Nous ne sommes pas opposés au développement d'outils d'enseignement. Mais un travail pédagogique doit être mené par un humain. Et ce n'est pas parce qu'un enseignant du premier degré parle l'anglais qu'il est capable de l'enseigner", ajoute-t-il. "Et puis quand Luc Chatel nous dit que ses expérimentations d'enseignement de l'anglais à trois ans marchent bien, j'attends des données chiffrées. N'oublions pas qu'elles ne sont en place que depuis quatre mois… En fait je crois surtout que le ministre qui doit faire face à une forte montée de la contestation, cherche à détourner le regard des parents des classes qu'on est en train de fermer, des options qu'on supprime et des classes qu'on est en train de surcharger pour faire face à la baisse draconienne des moyens".

Il est vrai que l'augmentation du nombre d'élèves par classe imposé par la réduction des moyens d'enseignement reste difficilement compatible avec un enseignement des langues vivantes efficace.

Rédigé par M. Orain

Publié dans #Education nationale

Repost0
Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article
K
<br /> <br /> Contre Luc Chatel qui veut imposer l'apprentissage de l'anglais à 3 ans :<br /> http://www.facebook.com/pages/Contre-Luc-Chatel-qui-veut-imposer-lapprentissage-de-langlais-a-3-ans/185537794800353?v=info<br /> <br /> <br /> <br />
Répondre
A
<br /> <br /> c'est une bonne idée dans le fond mais aprés les programmes seront changé et les élèves les plus agés qui auront apris l'anglais plus tard vont faire un programme du niveau d'un élève qui a<br /> appris l'anglais en bas-age<br /> <br /> <br /> <br />
Répondre