L'usage des drogues
Publié le 22 Novembre 2013
Le délit d’usage de stupéfiants
« User » de stupéfiants signifie en consommer. L’usager de stupéfiants est donc celui qui consomme un produit stupéfiant. La détention de petites quantités de produits stupéfiants y est souvent assimilée par l’autorité judiciaire, de même que la culture de cannabis lorsqu’elle est destinée à une consommation personnelle. Il en est de même également avec les produits stupéfiants qui sont utilisés dans le cadre de conduites dopantes (recherche de la performance tant professionnelle qu’intellectuelle ou sportive).
Les peines encourues
Les sanctions réellement prononcées varient grandement. En effet, les magistrats tiennent compte de la situation personnelle de l’usager et disposent de nombreuses options pénales.
L’usager encourt également, à titre de peine complémentaire, l'obligation d'accomplir un stage de sensibilisation aux dangers de l'usage de produits stupéfiants, selon les modalités fixées à l'article 131-35-1 du code pénal.
Le délit d’usage de stupéfiants étant puni d’emprisonnement, les magistrats peuvent prononcer, à la place de l’emprisonnement, diverses peines privatives ou restrictives de liberté : des peines alternatives aux peines de prison et/ou d’amende : suspension du permis de conduire, confiscation de véhicule appartenant au condamné, retrait du permis de chasser, interdiction d’exercer une activité professionnelle ou sociale, lorsque les facilités que procure celle-ci ont été sciemment utilisées pour commettre l’infraction, notamment (cf. article 131-6 du code pénal).
Il s’agit d’une réponse judiciaire créée en 1999, applicable pour de nombreux délits, dont celui d’usage de stupéfiants, et qui suppose l’acceptation de la personne poursuivie.
Ainsi, l’usager majeur peut se voir proposer diverses mesures qui si elles sont exécutées, entrainent l’arrêt des poursuites.
Ces mesures peuvent être notamment :
- le paiement volontaire d’une amende de composition d’un maximum de 1 900 euros,
- l’exécution d’un travail non rémunéré d’un maximum de 60 heures au profit de la collectivité,
- la remise de son permis de conduire ou de chasser au tribunal pour une durée maximale de 4 mois,
- la réalisation d’un stage payant de sensibilisation aux dangers de l’usage de stupéfiants.
A tous les stades du processus pénal, les juges peuvent recourir à une mesure d’obligation de soins.
Contrairement à l’injonction thérapeutique, décidée au premier stade des poursuites par le procureur de la République et réservée à l’usager de stupéfiants, ces mesures sont applicables à tous les justiciables présentant un problème de dépendance (drogues illégales, alcool), et quelle que soit l’infraction initiale concernée : infraction à la législation sur les stupéfiants, ou tout autre crime ou délit. Elles sont ordonnées par le juge d’instruction, par le tribunal ou par le juge d’application des peines.
Pour en savoir plus sur :
Les interdictions professionnelles
Les stages de sensibilisation aux dangers de l’usage de produits stupéfiants