Mers et océans : au coeur de la mondialisation

Publié le 25 Juillet 2020

 

Thème 1: Mers et océans: au cœur de la mondialisation

Cliquez sur le lien ci-dessous pour télécharger le Logiciel

Smart Notebook pour tableau blanc interactif (TBI) ,

http://muides2.free.fr/smart.jpg

clé d'activation

 

Pour télécharger le cours complet avec les documents 

http://muides2.free.fr/smart.jpg

 

Programme:

A – Mers et océans : vecteurs essentiels de la mondialisation

Notions: Canaux et détroits internationaux. Maritimisation. Mondialisation.

La maritimisation des économies et l’ouverture des échanges internationaux confèrent aux mers et aux océans un rôle fondamental tant pour la fourniture de ressources (halieutiques, énergétiques, biochimiques …) que pour la circulation des hommes et les échanges matériels ou immatériels.
L’importance des routes et les itinéraires diffèrent selon la nature des échanges (de matières premières, de produits intermédiaires, industriels, d’informations …). Mais les territoires sont inégalement intégrés dans la mondialisation.

Route maritime.

Les routes maritimes et les câbles sous-marins, tout comme les ports et les zones d’exploitation, restent concentrés, mais d’importants bouleversements s’opèrent, ce qui accroît les enjeux géostratégiques, notamment autour des canaux et des détroits internationaux.

B – Un sujet d’étude au choix :

 Les réseaux de câbles sous-marins : des infrastructures essentielles de la mondialisation.

Les câbles sous-marins sont essentiels à la mondialisation : ils assurent plus de 95% des communications intercontinentales (Internet, téléphonie), qu’il s’agisse d’informations journalistiques, politiques, diplomatiques ou financières, d’images et de vidéos, de communications téléphoniques … Leur concentration rend certains espaces particulièrement stratégiques et vulnérables (notamment au contact entre la mer et la terre : les points d’atterrage), tout en reflétant l’inégale insertion dans la mondialisation.

 Le détroit de Malacca : un point de passage majeur et stratégique.

Près du tiers du commerce mondial passe par le détroit de Malacca. Plusieurs grands ports mondiaux bordent ce passage stratégique de plus en plus saturé. La présence d’une activité de piraterie motive des coopérations entre États riverains et puissances maritimes extérieures afin de sécuriser les itinéraires maritimes. Ce détroit voit des stratégies d’influence rivales se confronter au contact de la mer de Chine méridionale et de l’océan Indien.

Introduction

Cette étude doit être résolument abordée sous l’angle de la mondialisation et les espaces maritimes traités comme des territoires stratégi ques dans la recomposition de l’espace mondial.

 

Problématiques 

De quelle façon la mondialisation influe-t-elle sur la géostratégie des espaces

maritimes ?

Pourquoi le contrôle de ces espaces est-il essentiel ?

Dans quelle mesure la géostratégie des espaces maritimes est-elle révélatrice de la hiérarchie des puissances dans la mondialisation ?

 

Idées fortes

 

I - La mondialisation a accru l’importance géostratégique des mers et océans 

A- Le transport maritime est vital pour l’économie mondiale 

Approvisionnement en énergie, en denrées agricoles, en matières premières ; échanges de produits manufacturés (containers)... 

Conteneurisation :

Une étude menée sur 22 pays industrialisés ayant adopté la conteneurisation entre 1962 et 1990 montre qu’en moyenne, 20 ans après cette adoption, ce système génère une hausse de 780 % du commerce avec les partenaires commerciaux (alors que sur le même laps de temps l’adhésion aux accords GATT ne provoque qu’une hausse de 285 % et que de simples accords bilatéraux ne permettent qu’une hausse de 45 %)

14-15 milliards de tonnes transportés en 2020, mais sur un nombre d’axes limité avec des ports spécialisés.

 

B- La mondialisation renforce ainsi la littoralisation et le rôle des façades maritimes

Littoralisation: processus ancien mais qui a pris une dimension importante depuis 1945.  Elle consiste en une migration des populations vers les littoraux (richesses halieutiques, ouverture sur la mondialisation) et  une  maritimisation de l'économie. C'est une concentration des hommes et des activités sur les littoraux Ces conséquences sont donc une concentration croissante de population sur les côtes

Question des seuils (Ouessant, Malacca, Ormuz en plus de Suez, Panama et Gibraltar) et des ports (dépendance à l’égard de la terre, avant-pays et arrière-pays, hubs)

Container : changement des rapports entre le port et la ville (dissociation entre les deux. Port autonome détient des terres, donc propriété privée)

II - Les flux empruntent des routes et des points de passage obligés 

 

 

Les flux empruntent des routes et des points de passage obligés (caps, canaux et détroits) cf. carte

Cliquez sur l'image pour la voir en format pdf

 

 

Ces endroits sont donc stragtégique et souvent sensibles (piraterie, terrorisme) cf. carte

Article de la revue géopolitique sur la piraterie

http://www.diploweb.com/IMG/png/UNOSAT_Global_Piracy_Overview_1995-2013.png

Cliquez sur l'image pour agrandir

 

Les cartes des flux maritimes montrent la domination de la Triade (vers laquelle convergent produits agricoles, matières premières, énergie, produits manufacturés…)

Mais on assiste à un déplacement du centre gravité de l’économie mondiale :

  • Armateurs, constructeurs et marins sont de moins en moins des Occidentaux.
  • Basculement des flux vers le Pacifique, y compris flux immatériels (gérés par un tout petit nombre de firmes américaines essentiellement) :
  • Redéploiement de la flotte américaine vers le Pacifique. Capacité de projection de force et de puissance : USA situation post-impériale, F et RU au bout de leurs efforts, Inde puissance mondiale à influence régionale, Chine disposera d’une marine (mais quel concept d’emploi ?)

Conclusion: La géostratégie des espaces maritimes est aussi le reflet de la hiérarchie des puissances et de son évolution. Ce sont les États les plus impliqués dans la mondialisation qui s’efforcent de contrôler et de sécuriser les routes maritimes, particulièrement les points nodaux ; c’est aussi essentiellement par mer qu’ont lieu les interventions militaires et les interventions humanitaires.

III- Tensions et convoitises 

 

Les frontières terrestres ont tendance à s’effacer, mais frontières maritimes explosent. Alors que les espaces maritimes étaient à tout le monde, ils deviennent des territoires avec des acteurs, des enjeux et des conflits

Frontières se jouent sur mer, mais aussi au-dessus et en-dessous.

Deux conférences importantes :

  • 1958, conférence de Genève, qui définit les eaux territoriales (souveraineté de l’État riverain sur 12 milles), la zone contiguë (12 milles supplémentaires avec des droits de douanes et de police) et la haute mer (eaux internationales où la circulation est libre). Une autre convention fixe le droit des États riverains à exploiter les fonds océaniques du plateau continental (prolongement du continent dans la mer, avant la plaine abyssale)
  • 1982 : convention de Montego Bay (Jamaïque), entrée en application en 1994, et qui crée les ZEE (zone de 200 milles marins où les États riverains ont l’exclusivité de l’exploitation des fonds) France : 2ème domaine maritime du monde (10,5 millions de km²)

 

Les litiges sont réglés au tribunal international du droit de la mer (Hambourg)

Cela pose d'énormes problèmes d'accès à la mer pour les États enclavés.

De la défense aux frontières à la défense sans frontières : ce sont les États les plus impliqués dans la mondialisation qui s’efforcent de contrôler et de sécuriser les routes maritimes, particulièrement les points nodaux ; c’est aussi essentiellement par mer qu’ont lieu les interventions militaires et les interventions humanitaires. Recours à des moyens militaires pour lutter contre le trafic d’hommes, la piraterie, les trafics.

 

Conclusion: Il y a un conflit d'intérêt entre les nations et la communauté internationale, entre recherche de profit et durabilité. Les cas du passage de l’Arctique et de l’évolution des politiques de puissance maritime en Asie sont particulièrement révélateurs de ces tensions.

Liens 

Note de Synthèse n°182 «Chine, Japon, Corée : Quelles ambitions pour l’Arctique ?»
http://www.isemar.fr/fr/pdf/note-de-synthese-isemar-182.pdf

Carte de l'Arctique
http://www.isemar.fr/fr/pdf/carte-isemar-80.pdf

Autres cartes :
http://www.isemar.fr/fr/ressources/cartographie.php

Autres notes de synthèse à signaler
http://www.isemar.fr/fr/ressources/notes.php

L’Outre-Mer : Ports et connectivités & L’Outre-Mer : Ressources et territoires
Note N° 180, mai 2016
Terminalisation, spécialisation et enjeux logistiques des ports africains
Note N° 179, avril 2016
L'Asie du Sud-Est, carrefour maritime et terre d'émergence
Note N° 178, mars 2016

BIBLIOGRAPHIE: 

-       T. Lecoq (dir.), Enseigner la mer, Géographie, Collection Trait d’union, Scérén, 2013.

-       Piraterie maritime. Les pirates à l'abordage de la mondialisation, Revue Diplomatie, n°56, mai-juin 2012.

Rédigé par M. Orain

Publié dans #Terminale, #Techno, #2020

Repost0
Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article