les cours d'histoire-geo

Publié le 18 Mai 2009


Article en construction

I. LA IVème RÉPUBLIQUE,
UNE RÉPUBLIQUE INSTABLE ET ÉPHÉMÈRE
( 1944/46-1958 )

 

 

A. La reconstruction politique ( 1944-1946 )   


              1. Le rétablissement de la démocratie républicaine

  • Le Gouvernement provisoire de la République française
      Présidé par le général de Gaulle et composé de Résistants, le Gouvernement provisoire de la République française ( GPRF ) rétablit l'autorité de l'État, mais la question des institutions est renvoyée à plus tard.

  • L'effacement de la Résistance et le retour des partis
      Les mouvements de Résistance, qui ont joué un rôle important dans la reconstruction administrative de la France ne parviennent pas à s'unir et s'effacent rapidement devant les partis politiques : le Parti communiste français ( PCF ), la SFIO ( Parti socialiste - Section française de l'Internationale ouvrière ), le Parti radical et radical socialiste.
      La création du MRP par les démocrates-chrétiens, constitue cependant une expérience originale de renouveau.

  • La stratégie du PCF
       Auréolé par sa participation active à la lutte clandestine et à la libération de la France, le PCF développe une double stratégie de prise du pouvoir et d'intégration à la vie politique nationale qui s'appuie sur la présence de ministres communistes ( Maurice Thorez ) au gouvernement
    .

             2. La naissance difficile de la IVème République


  • L'échec de la 1ère Assemblée constituante et l'avènement du Tripartisme
      Lors des élections d'octobre 1945, marquées par l'adoption de la représentation proportionnelle et l'établissement du vote des femmes, les Français se prononcent par référendum sur l'avenir des institutions et élisent une assemblée constituante.
      Le PCF devient le 1er parti de France et la gauche marxiste détient la majorité absolue.
      De Gaulle et le GPRF font adopter toute une série de réformes économiques et sociales ( nationalisations, planification, sécurité sociale ).
      Le général de Gaulle, hostile au retour à un régime d'assemblée, démissionne en janvier 1946 et laisse la place aux trois partis qui ont obtenu le plus de voix aux élections : le PCF, le MRP et la SFIO.

  • La deuxième Assemblée constituante
      Après le rejet d'un 1er projet constitutionnel, et l'élection d'une 2ème Assemblée constituante, un second projet constitutionnel, que le général de Gaulle avait par avance rejeté dans son discours de Bayeux, est adopté à une faible majorité.

  • La Constitution de 1946
      Elle rétablit un régime du type de celui de la IIIème république, qui cantonne le président de la République dans un rôle de représentation, et confie l'essentiel du pouvoir exécutif à un président du Conseil placé sous la coupe de l'Assemblée.


B. L'instabilité ministérielle de 1947 à 1958   

 

 

            1. La rupture du Tripartisme ( 1947 )

  • La mise en place des nouvelles institutions
      Les élections législatives de novembre 1946 confirment les 3 partis au pouvoir.
      Les socialistes Vincent Auriol et Paul Ramadier sont élus président de la République et président du Conseil.

  • La crise de 1947
      L'exclusion des ministres communistes du gouvernement. Le blocage des salaires, la multiplication des grèves, la guerre d'Indochine, et les débuts de la guerre froide aboutissent en 1947 à l'exclusion des ministres communistes et à la rupture du tripartisme.


            2. La Troisième force ( 1947-1951 )

  •  Ni le PCF, ni de Gaulle
      La Troisième force est une coalition constituée pour s'opposer :
          - au PCF accusé d'être aux ordres de Moscou et de développer une stratégie insurrectionnelle de prise du pouvoir ;
          - à de Gaulle soupçonné de vouloir instaurer un régime de pouvoir personnel en créant le RPF.

  • L'immobilisme centriste
      La Troisième force réunit tous les partis à l'exception du PCF et du RPF, mais s'enferme vite dans l'immobilisme centriste.
      Pour conserver le pouvoir, cette coalition fait adopter le système des apparentements appliqué aux élections législatives de 1951.

        3. Le retour de la droite au pouvoir ( 1952-1954 )

  • L'effacement des socialistes
      Après le départ des socialistes, opposés à leurs partenaires du MRP sur la question de l'aide aux écoles confessionnelles, la Troisième force se brise.
      Les coalitions gouvernementales se constituent désormais avec l'appui de la droite réorganisée au sein du Centre national des Indépendants ( CNI ).

  • Les gouvernements Pinay et Laniel
      Issus du CNI, Antoine Pinay et Joseph Laniel, gouvernent avec l'appui de membres du RPF que de Gaulle décide alors de saborder.

  • La querelle de la CED et l'échec de la politique coloniale
       La vie politique française est secouée par les querelles concernant le projet de Communauté européenne de défense ( CED ), et les questions coloniales.
      La faiblesse des institutions est illustrée en 1953 par l'élection, à l'issue de 13 tours de scrutin, du président de la République René Coty.

        4. L'expérience Mendès France ( 1954-1955 )


  • Une tentative de redressement de la IVème République
      Pierre Mendès France veut sauver la IVème République affaiblie, discréditée, et restaurer l'autorité de l'État en renforçant l'exécutif à travers la fonction de président du Conseil face à l'omnipotence de l'assemblée et des partis.

  • Une nouvelle approche des questions coloniales
      En 1954, il signe les accords de Genève qui mettent fin à la guerre d'Indochine et négocie avec les nationalistes tunisiens, mais il doit faire face à l'insurrection algérienne.

  • L'échec de Mendès France
    Il est renversé par une coalition hétéroclite de mécontents, mais incarne avec ce qu'on appellera désormais le mendésisme, une force de renouveau de la vie politique.

        5. La chute de la IVème République ( 1955-1958 )

  • L'intermède Edgar Faure
      Edgar Faure préside un gouvernement de centre-droit qui se heurte à la montée du mouvement poujadiste.
      Il dissout l'Assemblée mais perd les élections législatives de 1956 face au Front républicain.

  • Le Front républicain et le gouvernement Guy Mollet, le plus long de la IVème République
      Le gouvernement Guy Mollet accorde aux salariés une 3ème semaine de congés payés, relance la construction européenne, mène à son terme l'indépendance de la Tunisie et du Maroc, fait adopter la loi-cadre Defferre ouvrant la voie à l'autonomie interne des colonies d'Afrique noire, mais il ne parvient pas à ramener la paix en Algérie où il engage les soldats du contingent.

  • L'enlisement dans la guerre d'Algérie et la crise du 13 mai 1958
      Après la chute du gouvernement de Guy Mollet, l'instabilité ministérielle atteint son paroxysme.
      Le 13 mai 1958, un Comité de salut public est constitué à Alger par les partisans du maintien de l'Algérie dans la France.
      Pour éviter la guerre civile, le président Coty fait appel à de Gaulle qui est largement investi avec pour mission de préparer une nouvelle constitution.
        

 

II. LA Vème RÉPUBLIQUE DEPUIS 1958,
UNE RÉPUBLIQUE NOUVELLE À L'ÉPREUVE DU TEMPS

 

 

A. La République gaullienne de 1958 à 1969

 

 

De Gaulle


     

 1. La fondation de la Vème République ( 1958-1962 )

  • La Constitution de 1958
      Inspirée par le discours de Bayeux, elle est élaborée rapidement par une équipe d'experts réunis autour de Michel Debré et adoptée lors du référendum de septembre 1958 par 80 % de OUI.

  • Le renforcement de la fonction présidentielle
      La Constitution de 1958 réduit le rôle du Parlement et renforce les pouvoirs du président de la République.
      Élu par un collège élargi de 80 000 grands électeurs, il nomme et met fin aux fonctions du Premier ministre,
    . dispose de pouvoirs réglementaires en signant les ordonnances et les décrets adoptés en conseil des ministres présidé par lui.
      Il peut dissoudre l'Assemblée, s'adresser directement au pays, lui soumettre tout projet par référendum et, dans des circonstances gravissimes, recourir à l'article 16 qui lui confère les pleins pouvoirs.
      Mais l'exécutif ainsi renforcé, est partagé entre le président de la République et le Premier ministre.

  • La mise en place des nouvelles institutions
       Les élections législatives de novembre 1958, marquées par le retour au scrutin majoritaire uninominal à 2 tours, permettent à l'UNR de disposer de la majorité absolue avec le renfort des députés indépendants.
      De Gaulle élu président de la République avec 78 % des suffrages, nomme Michel Debré, Premier ministre.
            

        2. Le règlement des questions coloniales

  Revenu au pouvoir grâce à la pression des partisans de l'Algérie française, de Gaulle, infléchit sa politique et s'engage dans un processus qui conduit à l'indépendance de l'Algérie, acquise en 1962, au terme des accords d'Evian.
  En même temps, il achève la décolonisation de l'Afrique noire française qui est effective dès 1960.

        3. La révision constitutionnelle de 1962

  Profitant de l'émotion suscitée par l'attentat du Petit-Clamart, et en s'appuyant sur son collaborateur le plus direct Georges Pompidou nommé Premier ministre, de Gaulle fait adopter par référendum le principe de l'élection du président de la République au suffrage universel.


        4. Grandeurs et déconvenues de la politique du général de Gaulle ( 1963-1969 )

  • Une politique d'indépendance nationale
      De Gaulle fait de la politique extérieure et de la politique de défense son « domaine réservé ».
      Il rejette la double hégémonie exercée par les États-Unis et l'URSS, dote la France d'une force de dissuasion nucléaire, retire la France du commandement militaire intégré de l'OTAN.
      Il applique loyalement le traité de Rome et privilégie le rapprochement franco-allemand, dont il veut faire la clé de voûte de la construction européenne, mais combat toute idée de supranationalité et s'oppose à l'adhésion du Royaume-Uni à la CEE.
  • Il lance des constructions de prestige:
  • - Le concorde développé avec les britanniques (1969-2003)
  • Le France (1962-1977):
  • L'aérotrain (1945-1974)
  • Le redoutable (1967-2002)
  • La série des fusée saphir, diamant, topaze  (1961-1975) précurseurs d'Ariane

  • La montée des oppositions
      Sur le plan social, le mécontentement des oubliés de la croissance culmine avec la grève des mineurs de 1963.
      Sur le plan politique, l'opposition au gaullisme s'amplifie.
      En 1965, de Gaulle est mis en ballottage au 1er tour des élections présidentielles par François Mitterrand qui rassemble la gauche non communiste dans la Fédération de la gauche démocrate et socialiste ( FGDS ).
      À l'issue des élections législatives de 1967, la majorité gaulliste ne détient plus qu'un seul siège de majorité.

  • La crise de mai 1968
      À l'origine de cette crise, il y a la révolte étudiante, relayée par une grève générale de solidarité déclenchée par les syndicats.
      Celle-ci débouche sur les accords de Grenelle qui sont rejetés par la base.
      François Mitterrand, soutenu par la gauche non communiste qui croit que le pouvoir est vaquant, se déclare candidat à la présidence de la République.
      De Gaulle disparaît puis réapparaît, s'adresse au pays à la radio, dissout l'assemblée, provoque des élections législatives gagnées par les gaullistes rassemblés dans l'Union pour la défense de la République ( UDR ).
      Il remplace Georges Pompidou par Maurice Couve de Murville et relance le thème de la participation.
      Mais en 1969, au lendemain de l'échec du référendum sur la réforme régionale, il démissionne et se retire à Colombey où il meurt l'année suivante.

B. La Vème République après de Gaulle de 1969 à 1981


1. « La continuité dans le changement » avec Georges Pompidou (1969-1974 )


  • Un président qui entend maintenir l'héritage de la République gaullienne
      Ancien directeur de cabinet, puis Premier ministre du général de Gaulle, Georges Pompidou entend préserver les acquis de la République gaullienne dans le domaine des institutions, de la croissance économique et de l'indépendance nationale.
      Il choisit comme Premier ministre un gaulliste historique, Jacques Chaban-Delmas, mais en même temps, soucieux de tirer la leçon de l'échec de De Gaulle en 1969, il propose une ouverture politique vers le centre.

  • La « nouvelle société »
      Les rapports entre le président et son Premier ministre s'avèrent toutefois difficiles dans la mesure où ce dernier, en lançant le thème de la « nouvelle société » définissait les grandes orientations de la politique française, prérogative depuis 1958 du président de la République.
      Le président recherche une ouverture politique pour élargir sa majorité en direction du centre, tandis que son Premier ministre envisage une ouverture sociale pour essayer de retrouver le soutien populaire dont avait bénéficié de Gaulle.
      En 1972, Pompidou renvoie Jacques Chaban-Delmas et le remplace par Pierre Messmer.

  • Le programme commun de la gauche
      François Mitterrand, secrétaire général du Pari socialiste ( PS ) qu'il a refondé en 1971 au Congrès d'Épinay, signe en 1972 avec le Parti communiste et le Mouvement des radicaux de gauche ( MRG ) un programme commun de gouvernement qui prévoit la nationalisation des grandes entreprises, le rétablissement du scrutin proportionnel et la réduction des pouvoirs du président de la République.

  • Un septennat inachevé
      Aux élections de 1973, la majorité présidentielle l'emporte grâce au ralliement du centre droit, qui contribue à renforcer la bipolarisation de la vie politique mais aussi à affaiblir la composante gaulliste.
      La crise économique brise la croissance, et relancent les tensions sociales.
      Le septennat est brutalement interrompu par la mort de Pompidou en avril 1974.

        2. Le « changement » avec Valéry Giscard d'Estaing ( 1974-1981)

http://files.fluctuat.net/images/cms_flu/7/3/0/0/40037/49268.jpg

  • Un président qui ne sort pas des rangs gaullistes
       Au 1er tour des élections présidentielles de 1974, le candidat gaulliste Jacques Chaban-Delmas est devancé par Valéry Giscard d'Estaing, le chef des Républicains indépendants ( RI ), qui est élu au 2ème tour face à François Mitterrand candidat commun de la gauche unie.
      Le nouveau président représente une droite qui s'est ralliée à de Gaulle sans adhérer au gaullisme.
      L'affaiblissement du gaullisme qui était parvenu jusqu'alors à transcender les partis politiques, ramène au clivage traditionnel opposant la droite et la gauche, et amorce un rééquilibrage de la majorité présidentielle au profit des Républicains indépendants et des centristes.

  • La confrontation RPR - UDF
      Giscard d'Estaing annonce une « ère nouvelle », nomme Premier ministre Jacques Chirac, qui avait contribué à lui rallier l'électorat gaulliste, et se fixe pour objectif de créer la « société libérale avancée ».
      Il engage une série de réformes : vote à 18 ans ; lois Veil sur la libéralisation de la contraception et de l'interruption volontaire de grossesse ( IVG ) ; loi Haby sur le collège unique.
      Mais Jacques Chirac, au lieu de « giscardiser » le parti gaulliste ( UDR ) dont il est devenu le secrétaire général, et de le mettre au service de la politique présidentielle, affirme la différence du gaullisme et démissionne en 1976 de sa propre initiative, alors que, depuis de Gaulle, les Premiers ministres de la Vème République ne se retiraient qu'à la demande du président.
      Le nouveau Premier ministre, Raymond Barre, donne la priorité à l'économie et applique un plan d'austérité impopulaire reposant sur l'augmentation des impôts, ainsi que sur le blocage des prix et des salaires.
      Jacques Chirac réorganise le mouvement gaulliste au sein du Rassemblemnt pour la République ( RPR ) et il est élu maire de Paris en 1977, contre le candidat giscardien.
      Aux élections législatives de 1978, la majorité présidentielle l'emporte face à la gauche affaiblie par la rupture entre le Parti communiste et le Parti socialiste en désaccord sur l'actualisation du programme commun. Mais l'Union pour la démocratie française ( UDF ) constituée par les formations non gaullistes devance le RPR qui devient de plus en plus critique à l'égard du président.

C. Alternances et cohabitations de 1981 à 2002


1. Le 1er septennat de François Mitterrand ( 1981-1988 )


  • « Changer la vie » ( 1981-1982 )
      François Mitterrand, malgré la désunion de la gauche, est élu en 1981 face à Giscard d'Estaing qui n'a pas fait le plein des voix gaullistes.
      Premier président de gauche de la Vème République, il dissout l'Assemblée, provoquant des élections législatives qui donnent la majorité absolue aux socialistes.
      Le Premier ministre, Pierre Mauroy, dont le gouvernement comprend quatre ministres communistes, fait aboutir d'importantes réformes : nationalisations ; décentralisation et régionalisation ; abolition de la peine de mort ; lois Auroux sur le droit du travail.
      En même temps, il développe une politique de relance fondée sur le progrès social ( semaine de travail de 39 heures ; retraite à 60 ans ; 5ème semaine de congés payés ; augmentation des salaires et des prestations sociales ).

  • La fin de l'état de grâce et la rigueur ( 1982-1986 )
      En 1982, les difficultés économiques et monétaires contraignent Pierre Mauroy à bloquer les prix et les salaires.
      L'opposition de droite relève la tête et mobilise un million de manifestants en juillet 1984 pour la défense de l'enseignement privé que la gauche voulait intégrer au sein d'un grand service public.
      Le ministre de l'Éducation nationale, Alain Savary, démissionne.
      Pierre Mauroy est remplacé par Laurent Fabius. Ce dernier ne parvient pas à restaurer le crédit de la gauche au pouvoir, qui est affaiblie par le départ des ministres communistes hostiles à la politique d'austérité, mais aussi par les troubles indépendantistes en Nouvelle-Calédonie.
       Le rétablissement du scrutin proportionnel aux élections de 1986 permet à l'extrême-droite de faire élire 35 députés Front national ( FN ), sans éviter la défaite de la gauche.

  • La cohabitation Mitterrand-Chirac ( 1986-1988 )
      Après la victoire de la droite aux élections législatives de 1986, Jacques Chirac est appelé au poste de Premier ministre.
      Cette cohabitation conflictuelle entre un président de gauche et un Premier ministre de droite, ouvre une période de tension au sein de l'exécutif, conduisant à une relecture de la constitution et à un rééquilibrage des pouvoirs en faveur du Premier ministre.
      Le président entend défendre jalousement toutes ses prérogatives et se replie sur le « domaine réservé » instauré en son temps par de Gaulle.
      Le Premier ministre attaque le bilan socialiste, rétablit le scrutin majoritaire et renoue avec une politique économique libérale appuyée sur des privatisations.
      La contestation sociale se rallume, relayée par les étudiants qui s'opposent en 1986 au projet de loi Devaquet, accusé de vouloir introduire la sélection à l'Université.

        2. Le 2ème septennat de François Mitterrand ( 1988-1995 )

  • Le retour des socialistes à Matignon ( 1988-1993 )
      Réélu face à Jacques Chirac, François Mitterrand nomme Michel Rocard 1er ministre et dissout l'Assemblée.
      Mais à l'issue des élections législatives, le Parti socialiste ne dispose de la majorité à l'Assemblée nationale qu'avec l'appoint des députés communistes.
      Un accord, ratifié par référendum, met fin à la violence en Nouvelle-Calédonie.
      Rocard instaure le revenu minimum d'insertion ( RMI ).
      
    En même temps, il privilégie la lutte contre l'inflation, la défense du franc et la réduction des déficits budgétaires et sociaux de l'État, alors que le chômage continue de progresser.
      Cette politique de rigueur relance la contestation sociale et amène les communistes à se montrer de plus en plus critiques à l'égard du gouvernement qui doit recourir de plus à l'article 49-3 de la Constitution.
      Affecté par l'usure du pouvoir et la perte d'influence du PS qui est battu par la coalition RPR-UDF aux élections européennes de 1989 et régionales de 1992, le président remplace Michel Rocard par Édith Cresson, puis par Pierre Bérégovoy chargé de préparer les élections législatives de 1993.
      Le traité de Maastricht sur la monnaie unique, qui divise profondément les Français, n'est ratifié par référendum que d'extrême justesse.

  • La cohabitation Mitterrand-Balladur ( 1993-1995 )
      La victoire écrasante de la droite aux élections législatives de 1993 ouvre la voie à une seconde cohabitation, avec la formation du gouvernement Balladur qui renoue avec une politique libérale et ramène la confiance à droite.
      À la veille de l'élection présidentielle de 1995, Édouard Balladur se déclare candidat et se pose en rival de Jacques Chirac qui déclare vouloir réduire la « fracture sociale ».

        3. Le premier mandat de Jacques Chirac de 1995 à 2002


  • 1995-1997 : un retour manqué aux sources de la Vème République ?
      L'élection à la présidence de la République de Jacques Chirac, héritier du gaullisme, face au candidat socialiste Lionel Jospin, semblait renouer avec les débuts de la Vème République dont les institutions se trouvaient pérennisées, et représenter une consolidation de l'héritage du gaullisme, avec un président RPR à l'Élysée, un Premier ministre RPR, Alain Juppé, à Matignon, et un président de l'Assemblée, RPR, Philippe Séguin, au Palais Bourbon.
      Mais le duel Chirac-Balladur a accentué les divisions au sein de la majorité RPR-UDF.
      Le gouvernement Juppé qui a poursuivi une politique de rigueur privilégiant l'aide aux entreprises et la lutte contre les déficits, sans pour autant faire reculer le chômage, a battu rapidement des records d'impopularité, qui ont culminé avec les grèves de 1995.
  • Les faits marquants:
  • Le 16 juillet 1995 à l'occasion du 53e anniversaire de la rafle du Vélodrome d'Hiver, Jacques Chirac reconnait « la faute collective » de la France
  • La France rejoint le commandement intégré de l'OTAN
  • Le 22 février 1996, le président annonce sa décision de professionaliser les armées et de suspendre le service national. Ce choix de suspension, et non d'abolition, doit permettre de le rétablir en cas de conflit armé

  • 1997 - 2002 :  la cohabitation Chirac-Jospin
      
    Elle est née de la dissolution de l'assemblée prononcée par Jacques Chirac en 1997, qui a entraîné des élections législatives anticipées, gagnées par la gauche plurielle ( PS, PCF, Verts ).
      En obligeant le président de la République RPR à partager l'exécutif avec un Premier ministre socialiste, cette cohabitation, la plus longue de l'histoire de la Vème République, a affaibli la lecture gaulliste et présidentielle de la Constitution de 1958, et aggravé la défiance qui s'est progressivement instaurée entre les Français et la classe politique, droite et gauche confondues.
  • Les faits marquants
  • Motion demandant la traduction de Jacques Chirac devant la Haute cour. La motion est rejetée.
  • la loi des 35 heures
  • Le 24 septembre 2000 la réduction du mandat présidentiel de 7 à 5 ans est adoptée par un référendum marqué par une abstention record. (30,19% de participation, 73,21% de oui 26,79% de non).
  • Sur le plan social, il met en place la Couverture maladie universelle et l'Allocation personnalisée d'autonomie pour les personnes âgées.
  • il met en place le PACS (pacte civil, qui permet l'union des couples sans passer par le mariage, qu'ils soient hétérosexuels ou homosexuels).

D.
 La réélection de Jacques Chirac en 2002, l'élection de Nicolas Sarkozy en 2007:
Vers une recomposition des institutions de la Vème République ?


La confrontation qui a opposé Jacques Chirac et Lionel Jospin de 1997 à 2002 à l'époque de la troisième cohabitation, s'est finalement achevée par la réélection de Jacques Chirac.
  Le faible score réalisé par le président sortant à l'issue du premier tour de scrutin ( moins de 20 % des suffrages exprimés ), les divisions de la gauche et l'élimination du candidat socialiste, Lionel Jospin, devancé par Jean-Marie Le Pen, candidat d'extrême droite présenté par le Front national, et la victoire de Jacques Chirac, finalement réélu au second tour avec 82 % des suffrages exprimés grâce au soutien massif de la gauche, ont révélé la profondeur de la crise dans laquelle la Vème République s'était enfoncée.
  La droite réunie dans l'Union pour la majorité présidentielle ( UMP ) a gagné les élections législatives qui ont suivi, face à une gauche divisée et désemparée par l'échec de Jospin et son retrait de la vie politique.
  Après la réduction de la durée du mandat présidentiel à 5 ans, alignée désormais sur la durée du mandat des députés, la réélection de Jacques Chirac qui peut désormais s'appuyer sur un Premier ministre entièrement dévoué, Jean-Pierre Raffarin, et sur une large majorité au Parlement, l'UMP, rebaptisée Union pour un mouvement populaire, marque un tournant dans l'histoire de la Vème République.
  Cette réélection a mis fin à l'ère des cohabitations. Elle a éloigné la crise qui menaçait l'existence même de la Vème République et créé les conditions d'une possible renaissance des institutions de la Vème République et d'un retour au principe de la prééminence présidentielle dont son fondateur, le général de Gaulle, avait voulu faire la clé de voûte des institutions.
  Mais la montée de l'abstention ( respectivement 28 % et 35 % d'abstentionnistes au premier tour de l'élection présidentielle puis des élections législatives ), et le score élevé obtenu par Jean-Marie Le Pen, candidat de l'extrême droite, au premier tour des élections présidentielles ( près de 17 % des suffrages exprimés ), traduisent l'ampleur des frustrations et de l'incompréhension qui se sont installées entre les Français et la classe politique.
  Enfin le retour à une politique résolument libérale pour faire face aux difficultés économiques et sociales ( défi de la mondialisation, alourdissement des dépenses de santé, réforme du système des retraites ) suscite des résistances et provoque des tensions.

 

Nicolas Sarkozy est élu en mai 2007. Il souhaite une rupture avec son prédécesseur tout en continuant une politique économique de tendance libérale. Dans le même temps de multiples chantiers de réforme sont ouverts (justice, lycée, hôpital, université, primaire...), une réforme constitutionnelle a été adoptée (le rôle du premier ministre paraît affaiblit, le président ne peut faire plus de deux mandats successifs, il peut s'exprimer devant le parlement... détails dans cet article) et une commission (Balladur) vient de rendre un rapport sur une éventuelle réorganisation territoriale (suppression des départements ? 15 régions ?)

 

Réorganisation possible suivant les conseils de la commission Balladur.


A voir:

- Sujet: Les années De Gaulle (Brevet 2003) correction en vidéo.

- L'histoire de la politique européenne de la France. Son rôle dans la construction de l'U.E. (non publié)

Cours de Mme Morel

Thème: La dette comparée de la France et des Etats-Unis

Thème: 1968 

Thème: Les années Giscard (1974-1981)

Voir les commentaires

Rédigé par M. Orain

Publié dans #Les cours d'histoire-géo

Repost0

Publié le 18 Mai 2009

Source: lemonde.fr


Toutes les statistiques du monde actuel sur Worldometer



Voir les commentaires

Rédigé par M. Orain

Publié dans #Les cours d'histoire-géo

Repost0

Publié le 10 Mai 2009

Le parlement européen, à quoi ça sert?
Source: Le Post

 


Les élections européennes du 7 juin 2009 vont servir à élire des députés européens. Mais au fait à quoi servent-ils ? De quels pouvoirs disposent-ils ? Que va changer le traité de Lisbonne ?

Le Parlement Européen -pour les intimes, PE - fait partie des cinq institutions de l'Union Européenne, et participe activement au triangle institutionnel, c'est-à-dire à la procédure de prise de décision au niveau européen. La première élection des députés européens au suffrage universel a eu lieu en 1979.

1)Le parlement européen de nos jours

 

Le Parlement européen exerce trois pouvoirs fondamentaux : le pouvoir législatif, le pouvoir budgétaire et le pouvoir de contrôle.

En ce qui concerne le pouvoir législatif, le PE participe à l'élaboration des actes législatifs communautaires à des degrés divers, en fonction de la base juridique pertinente pour chacun de ces actes. Progressivement, le rôle du PE en matière législative a évolué : aujourd'hui, dans un certain nombre de domaine, c'est la procédure de codécision qui prévaut et qui permet au PE d'être sur un pied d'égalité avec le Conseil de l'Union Européen (ou conseil des ministres).

Au niveau budgétaire, le PE adopte le budget, conjointement avec le Conseil des ministres. Il convient de distinguer les dépenses « obligatoires », pour lesquelles le Conseil des ministres a le dernier mot, des dépenses « non obligatoires », pour lesquelles le Parlement européen a le dernier mot.

Enfin, le PE dispose de plusieurs instruments de contrôle, en particulier vis-à-vis de la Commission Européenne. En effet, les députés européens peuvent notamment approuver la nomination du président de la Commission européenne et des commissaires ; ils peuvent aussi renverser la Commission européenne par le vote d'une motion de censure (à la majorité des 2/3)...

Le PE et les députés européens sont aussi un lien entre les institutions européennes et les citoyens. A cette occasion, le PE peut non seulement recevoir des pétitions de tout citoyen sur un sujet relevant de l'UE et le concernant directement, mais il élit aussi le Médiateur européen qui examine les plaintes des citoyens portant sur des cas de mauvaise administration d'institutions ou organes communautaires.

 

 

2)Le parlement européen avec le traité de Lisbonne

Une avancée importante du traité de Lisbonne est la politisation des institutions européennes et notamment du Parlement Européen. Le traité de Lisbonne prévoit que le Président de la Commission soit élu par le Parlement sur proposition du Conseil européen. Ce dernier doit tenir compte du résultat des élections européennes et consulter le Parlement pour sa proposition. La couleur politique du PE, issue des élections européennes, est donc particulièrement importante car elle va déterminer la couleur politique de la Commission.

Au niveau de la procédure législative, la procédure de codécision est étendue à près de 50 nouveaux domaines (contrôle des personnes aux frontières, aux dispositions régissant l'accueil et le traitement des demandeurs d'asile, ainsi qu'à la lutte contre l'immigration clandestine...). Cette procédure donne au Parlement européen des pouvoirs législatifs comparables à ceux du Conseil des ministres.

Au niveau budgétaire, le traité de Lisbonne abolit la distinction entre dépenses obligatoires et dépenses non obligatoires. Le traité de Lisbonne accroît les pouvoirs du Parlement au niveau budgétaire puisqu'il sera sur un pied d'égalité avec le Conseil pour l'ensemble du budget.

Voir les commentaires

Rédigé par M. Orain

Publié dans #Les cours d'histoire-géo

Repost0

Publié le 2 Avril 2009

PARTIE III: LES PUISSANCE ECONOMIQUES MAJEURES

 (15 à 19 heures)

  Etats-Unis, Japon, Union Européenne

 

 

L’Union Européenne

(6 à 7 heures)

 

 

Objectifs de savoir-faire: comprendre et commenter une caricature.

notions-clés: Accords de Lomé, CECA, citoyenneté européenne, commerce extra-communautaire, commerce intracommunautaire, conseil européen, culture européenne, Euro, Feder, Maastricht, marché commun, Programme Phare, Quota, région transfrontalière, Schengen, Triade.

 

Introduction

 

 

 

Qu’est-ce que le Conseil de l’Europe ?

Ce conseil réuni désormais la quasi totalité des pays européens (47 états sur 48. Il manque le Belarus). Il a adopté le drapeau bleu à douze étoile

Drapeau-europe.jpg

Ce drapeau est adopté ensuite par le parlement européen puis par toutes les institutions communautaires.

 

 la 9ème symphonie de Beethoven comme hymne depuis 1972.

 


 

 

 

 

 


·  Le 9 mai, la journée de l'Europe, qui commémore la déclaration Schuman, le 9 mai 1950, considérée comme l'acte de naissance de la construction européenne ;

 

·  La Devise de l'Union européenne In varietate concordia (expression latine signifiant « Unie dans la diversité ») proclamée devise officielle le 4 mai 2000 par le Parlement européen (ne serait devenue la devise européenne que si le traité de Rome de 2004 avait été ratifié). Elle a été choisie par un regroupement de jeunes européens

Ce conseil est réunit autour de valeurs communes (comme l’interdiction de la peine de mort). Il ne prends pas de grandes décision.

 

L’union Européenne ?

C’est un regroupement d’état d’Europe.

Superficie : 4,37 Mkm2 (7ème mondial) sur 10 Mkm2 pour l’Europe 27 états sur 48.

Population : 494 million d’habitants (3ème mondial) pour 733 millions pour l’Europe

 

L’Union Européenne est née en 1992 (RC : Traité de Maastricht). Mais elle est héritière d’autres institutions comme la CEE (Communauté économique européenne) ou encore la CECA (communauté économique du charbon et de l’acier). Cette union à, selon les fondateurs, comme objectif d’unifier les pays européens.

 

C’est un mélange d’état fédéral (comme les Etats-Unis) où le pouvoir est délégué à l’Union et de coopération intergouvernementales ou chaque état garde tous ses pouvoirs.

 

C’est un cas unique dans l’histoire.

 

 

 

PARTIE I: Quelle est l’origine de ce pôle ?

   

A Hypothèses d’unités de ce pôle

La Géographie : L’Europe est un continent qui va jusqu‘à l‘Oural, même s’il est, avec l’Asie, le moins “discernable”. Le relief n’est pas un facteur d’unité de l’Europe. L’Europe du Nord est « plate », l’Europe du Sud a un fort relief. Les frontières maritimes ne sont pas aussi simples qu’il paraît. Chypre est dans l’Union Européenne alors qu’elle paraît plutôt asiatique. L’Islande est presque « Américaine ». Pourtant les candidatures du Maroc et de la Tunisie ont été rejetée pour cette raison. Celle de la Turquie est remise en cause par son côté Asiatique. Inversement la Russie ne souhaite pas intégrer l’UE alors qu’elle est Européenne.

Le Géographie ne suffit pas à définir les limites de l’UE.

Carte-Europe.jpeg

 

La religion : L’Europe est largement chrétienne. Elle est catholique au sud, protestante au Nord et orthodoxe à l’Est. Cependant, beaucoup d’européens ont aujourd’hui une autre religion (il y a 4 millions de musulmans en France). La religion ne peut expliquer l’unité de ce pôle.

normal_Religions_d_Europe.png.jpg

 

La culture : C’est un des fondements de l’Europe, notamment au niveau artistique. Quelles que soit les époques, la quasi totalité de l’Europe à vécu les mêmes grands courants (roman, gothique, renaissance, baroque, impressionnisme). Au niveau littéraire aussi (romantisme, réalisme...). Emprunt aux civilisations grecques et latines. Ceci explique que cela soit repris sur les billets en Euro aujourd’hui.

Euro_(billets_de_banque)

   

100px-5_Euro.Verso.png100px-20_Euro.Verso.png100px-100_Euro.Verso.png

Mais les pères fondateurs (Jean Monnet et Robert Schuman) ont choisit un autre facteur d’unification pour l’Europe, c’est l’économie (à leur grand regret d’ailleurs).

 

  

B l’Histoire comme ciment de ce pôle.

 

European_Union_enlargement.gif

 

A la fin de la seconde guerre mondiale, les pays doivent se partager le pactole américain pour la reconstruction (le plan Marshall). Mais les États-Unis imposent la création d’une association pour gérer en commun l’argent et pouvoir le répartir. C’est l’embryon du conseil de l’Europe qui est née. Sans l’Europe de l’Est, qui tombe dans la sphère d’influence de l’URSS. Les pays européens à la fin de la seconde guerre mondiale doivent se mettre d’accord pour partager l’argent du plan Marshall: c’est l’embryon du conseil de l’Europe.

 

Monnet et Schuman  profitent du choc de la seconde guerre mondiale pour essayer de mettre en avant l’idée de la création des États-Unis d’Europe, mais la réconciliation franco-allemande est encore difficile et les anglais n’aiment pas trop se mêler des affaires du continent.

 

 

1950-51: création de la CECA (à 2002)

En 1951, Communauté Economique du Charbon et de l’Acier. Une simple collaboration entre des pays pour gérer leurs ressources minières dans une Europe d’après-guerre encore affaiblie. C’est un symbole car ces ressources sont à la base des armements. Proposé par Robert Schuman (ministre des affaires étrangères). On trouve 6 pays (France, Italie, All, Benelux)

 

1957: création de l’Europe des 6 avec le traité de Rome. La CEE (->2002)

Mais c’est en 1957 que naît véritablement l’Europe. Ces 6 pays s’engagent à aller le plus loin possible dans une union entre eux. Tout paraît alors possible.

Allemagne, France, Benelux, Italie

C’est toujours le “noyau dur” de l’Europe actuelle. Ils créent aussi Euratom (pour l’énergie Atomique)

L’Europe a alors 3 communautés (CECA, CEE, EURATOM) qui vont fusionner ensuite.

  

 

1973: Europe des 9

 

La réussite des 6 fait des envieux et les voisins du Nord après avoir essayé de couler la CEE dans un grand marché commun vide de sens (l’AELE). Ils essaient, pour certains, de la couler de l’intérieur. Après un refus de la France de voir le Royaume-Uni intégrer l’Europe (le général de Gaulle les soupçonne d’être des “sous-marins” américains. Ils sont acceptés finalement en 1973.)

6+ Royaume-Uni, Danemark, Irlande.

Ce sont aujourd’hui les pays les plus frileux de l’UE.

   

 

1981: Grèce (10) 1986: Espagne et Portugal.(12)

   

L’Europe Essaie alors d’intégrer les pays qui accèdent  à la démocratie. Ils sont pauvres mais ont de forts potentiels. L’Europe retrouvent ses valeurs en essayant de les soutenir. Leur croissance économique est alors une vraie réussite (exemple 1992: exposition universelle de Séville, 1996: JO de Barcelone)

L’acte unique européen en 1986 garanti la création d’un marché unique sans frontière.

La Communauté Européenne se découpe alors en plusieurs organes :

Le parlement (élu depuis 1979 au suffrage universel)

Le conseil européen (chefs d’états)

La communauté Européenne devient Union Européenne à la suite du traité de Maastricht (1992) et instaure de nouvelles coopérations entre les états.

Politique étrangère et sécurité commune (PESC)

Coopération policière et judiciaire.

Libre circulation entre tous les états de l’Union ?

Création d’une monnaie unique (euro) et d’une Banque Centrale Européenne (BCE)

 

 

1995: Finlande, Autriche, Suède

   

L’Europe devient incontournable pour tous les pays qui peuvent y accéder (sauf la Suisse, la Norvège et l’Islande pour des raisons particulières). Mais elle devient aussi un club de pays riche et d’autres pays frappent à la porte.

Il faut la réformer avant d’accepter les pays issus de l’ancien bloc communiste.

 

L’Union multiplie les négociations et les traités pour essayer de se rendre plus efficace (Amsterdam en 1997, Nice en 2000, traité constitutionnel en 2004).

Mais ce traité échoue par la non ratification des français et des néerlandais.

L’élargissement continue donc sans grande réforme du système.

 

2004 : Europe à 25 avec la Pologne, la Hongrie, Chypre, La rep.Tchèque, la slovaquie, les pays baltes (lit, lett, est), la slovénie, Chypre et Malte.

   

Puis à 27 en 2007 avec l’adhésion de la Bulgarie et de la Roumanie.

  UE-EU-ISO 3166-1.png

 

Conclusion

L’Europe est donc une création récente fondée sur des valeurs humanistes, mais qui privilégie encore surtout le domaine économique. Le traité « simplifié », proposé en 2007 garde en grande partie la « constitution » avortée de 2004 pour simplifier l’Union. Mais il faut que chaque pays l’adopte (1 seul l’a adopté au 1er janvier 2008)

 

L’Europe a connu des échecs :

1950: La Communauté Européenne de Défense (CED)

1962: La Politique Agricole Commune. 

 

Processus d’adhésion en cours, avec date d’entrée possible
Drapeau : Croatie Croatie 2012 HR Hrvatska Zagreb croate (hr) kuna (HRK)
Drapeau : Islande Islande 2013 IS Ísland Reykjavík islandais (is) couronne (ISK)
Processus d’adhésion en cours, sans date d’entrée prévue
Drapeau : Albanie Albanie   AL Shqipëria Tirana albanais (sq) lek (ALL)
Drapeau : Macédoine MacédoineNotes 1   MK Makedonija Skopje macédonien (mk) denar (MKD)
Drapeau : Monténégro Monténégro   ME Crna Gora, Црна Гора Podgorica serbe (monténégrin) (sr) euro (€)Notes 2
Drapeau : Serbie Serbie18   SR Srbija Belgrade serbe (sr) dinar serbe (RSD)
Drapeau : Turquie Turquie   TR Türkiye Ankara turc (tr) livre turque (TRY)

 

Des candidats rejetés: Maroc, Tunisie.

Des pays qui ne veulent pas adhérer :

- L’ancienne URSS: La Biélorussie (ou Bélarus), l’Ukraine, la Moldavie, la Russie.

D’autres qui attendent d’être acceptés :

- L’ancienne Yougoslavie: Bosnie, Serbie, Montenegro, Kosovo, Macédoine. L’Europe serait un gage de stabilité démocratique.

- La Turquie (recalée pour manque de démocratie mais qui vient d’être acceptée comme candidate).

- L’Albanie.

 

Malgré ses échecs, l’Europe a une grande réussite. Avoir su préserver la paix entre ses membres  depuis sa création (ce qui n’est pas le cas dans toute l’Europe (ex-Yougoslavie))



   

PARTIE II: En quoi l’Union Européenne est une puissance ?

   

   

Les grands états européens sont à la base de la puissance européenne. Ensuite la synergie de cet espace a un effet dopant sur l’économie de l’ensemble des pays européens.

L’Europe reste un foyer intellectuel et culturel de premier ordre, berceau de la démocratie et de l’humanisme.

   

A Économique

 

PIB de l’Union Européenne est de 9610 Milliards d’euros (14 200 dollars contre 13 000 pour les Etats-Unis). C’est le premier mondial. Avec près de 30% des richesses soit 21 125€ par habitant. (25% pour les Etats-Unis)

 

 

L’Euro (1999-2002). Est le symbole de cette réussite. 15 pays en font partie depuis le 1er janvier 2008 (Malte est le derneir reçu). Théoriquement tous les états de l’UE doivent avoir l’Euro. Seuls le Danemark et le Royaume-Uni ont le droit de ne pas l’accepter. pays en font partie.

La Suède l’a refusé par referundum mais d’autres l’ont sans accord signés avec l’UE et on renoncé à leur monnaie (andorre, kosovo, bosnie, monaco, vatican).

European_union_emu_map_fr.png

 

 C’est la naissance d’une zone de stabilité (les monnaies ne flottent plus) monétaire (différents critères) qui rend le territoire européen encore plus attractif et surtout c’est une forme de puissance.

 

Il est né une véritable stimulation des entreprises européenne grâce à la taille du marché européen. La concurrence est plus rude, mais on est plus fort vis-à-vis de l’étranger (exemple le 7 décembre, Carrefour inaugure son premier hypermarché au Japon).

 

Son influence s’étend bien au-delà de ses frontières:

- Accords de Lomé: aide aux pays ACP (Afrique - Caraïbes - Pacifique)

 

L’Allemagne est un leader du commerce international (2ème puissance commerciale du monde). La France et le Royaume-Uni possèdent une aura politique et culturelle grâce à leurs anciennes colonies. Les relations sont encore présentes comme le prouvent les accords économiques et commerciaux de Lomé.

L’Europe a des échanges commerciaux avec les autres membres de la triade (EU et Japon) qui investissent sur son territoire; mais elle doit aussi importer des produits énergétiques (pétrole) et des produits manufacturés meilleur marché.

 

C’est le premier pôle commercial du monde: 45% des exportations mondiales. Elle regroupe 5 des 7 premières puissances commerciales mondiales (Allemagne, France, Italie, Royaume-Uni, Pays-Bas)

Le PNB additionné des 27 pays représente 30 % du PNB mondial (USA: 26%, Japon: 18%)

La puissance économique a toujours un impacte sur le politique.

L’UE est indéniablement une grande puissance économique.

 

B Politique

 

kohl_mitterand_kleinrechts.jpg

1984: Mitterrand et Khol à Verdun.

 

L’Europe à réussit à garantir une vrai paix entre les membres depuis 50 ans. Agrandir l’Europe, c’est aussi agrandir la paix (les états doivent reconnaître leurs frontières respectives pour entrer dans l’UE). Et vu les problèmes en Europe centrale et orientale (Ex-Yougoslavie par exemple) cela peut être utile.

Dans la politique étrangère les membres de l’Europe sont parfois en désaccord et ne peuvent alors que se prononcer en leur nom propre. L’Europe apparaît hésitante et pas assez ferme face à des grandes puissances comme les Etats-Unis.

 

L’Europe n’est pas une puissance politique reconnue. Les intérêts particuliers des pays sont souvent plus importants que les intérêts communs.

 

C Technologique

 

ariane4_226A4.jpg

Arianespace et l’ESA (Agence Spatiale Européenne)

Airbus industrie document page 261 qui est devenue EADS cette année.

L’Europe de la technologie se crée par la fusion des entreprises.

 

L'A380, un avion exceptionnel

 

Fichier:Farnborough air show 2006 a380 landing.jpg

   

Le Beluga, un avion cargo unique (remplace les vieux "super guppy")

Fichier:A300-600ST 1 New Colour.JPG

 

Le Boeing 377 super Guppy, ancêtre du Beluga.
superguppy.jpg

 

 

 

Fichier:Airbus A400M Rollout.JPG

A 400M, le premier avion militaire européen.

 


 

 

Fichier:Two F-22 Raptor in flying.jpg

F-22 Raptor

L'UE est incapable de produire des avions de chasse furtif comme les Etats-Unis par manque de concertation et de mise en commun des moyens

 


Participe à la course technologique: Galiléo face à GPS.

 

 

galileo1.jpg

 

Conclusion

 

L’Union Européenne à la “taille critique” (494millions d’habitants) pour être un grand dans le monde mais à encore du mal à rivaliser dans tous les domaines.

Les entreprises dépassent souvent les frontières de l’Union Européenne (Daimler Chrysler, Vivendi Universal).


 

PARTIE III: Quelles en sont les limites ?

 

A Politique

 

Pas de défense commune, voir photo 1 page 266.

Chaque pays doit alors construire ses propres armements (comme les porte-avions par exemple). Cela coûte beaucoup plus cher donc...

 

Pas de politique étrangère commune malgré la PESC (Politique Extérieure de Sécurité Commune) décidée en 1992.

Résultats, ce sont les États-Unis qui interviennent partout pour rétablir la paix, même en Europe (comme en Bosnie-Herzégovine, voir texte 5 page 251). Le Kosovo est peut-être un tournant à ce niveau.

 

Pas de capitale:

Francfort: économique avec le siège de la B.C.E.

Bruxelles: conseil européen des chefs d‘états, conseil des ministres, commission (“gouvernement“ de l‘Union)

Luxembourg: cour des comptes, cour de justice.

Strasbourg: parlement européen (droit de veto, amendement, avis).

 

Le problème de l’élargissement de l’Europe pose le problème de choix:

Faut il faire une Europe fédérale, supranationale?

Faut-il faire une Europe des nations qui risque d’être trop divisée?

 

L’Europe encore trop disparate politiquement a encore sa construction politique à réaliser: les différentes nations  ont des valeurs communes comme bases.

 

 

B Économique

 

 

http://cartographie.sciences-po.fr/cartotheque/13_UE_PIB_2006.jpg

Pas de fiscalité commune. Un “dumping” et une perte de confiance entre les partenaires.

Différence de salaire et de législation.

Sans compter les pays “coffre-fort”: Jersey, Monaco, Luxembourg, Lichtenstein...

Il y a des centres économiques de la planète en Europe: Rotterdam, City de Londres, des grandes firmes: p 261

Mais les aides européennes permettent de réduire les inégalités régionales (aides agricoles).

 


Exemples de billets en Euro

 

C Culturelle


 

europe-langues-ue.gif

 

 

Plus l’Europe s’agrandit, plus les différences culturelles et linguistiques se remarque. Aujourd’hui, il y a 11 langues officielles dans l’UE.

Finalement, un anglais est peut-être plus proche d’un Américain que d’un lituanien.

Quand il y a un problème, c’est bien souvent “la faute de l’Europe”. Car elle paraît distante et pour des raisons de politique intérieur les chefs d’états le laissent souvent croire à leurs concitoyens.

 

Conclusion

 

L’Union Européenne est loin de former un seul peuple, mais elle est un projet original qui à déjà apporté beaucoup d’éléments favorable à ses concitoyens.

La diffusion du mode de vie occidental et l’unification des modes de vie va peut être faciliter son progrès dans les mentalités.

Mais pour quelle Europe ? Fédérale, Inter-étatique, une Europe à plusieurs vitesses.

 

http://cartographie.sciences-po.fr/cartotheque/9_pop_densite_usa_europe_6cl.jpg

 

Voir les commentaires

Rédigé par M. Orain

Publié dans #Les cours d'histoire-géo

Repost0

Publié le 27 Janvier 2009

Les Etats-Unis
 

Pour télécharger le logiciel Smart Notebook pour tableau blanc interactif (TBI),http://my-ict.wikispaces.com/file/view/smart_notebook_icon.png/272636478/43x43/smart_notebook_icon.png

Clé d'activation:
Fournie par le collège

 

Cours en Version TBI

http://my-ict.wikispaces.com/file/view/smart_notebook_icon.png/272636478/43x43/smart_notebook_icon.png
Objectifs

- comprendre l’organisation du territoire américain et en connaître ses grands repères.

- comprendre les bases de la puissance américaine, tant à l’échelle nationale qu’à l’échelle internationale.

- comprendre le fonctionnement de l’économie et de la société américaines.

- donner quelques clés de compréhension de la situation internationale actuelle.

 

Problématique

 

Monter que les Etats-Unis sont, actuellement, la grande puissance mondiale. Cette puissance s’appuie sur plusieurs facteurs : le territoire et la population, l’économie, la force militaire, la culture.

 

Vocabulaire

 

Economie-monde, hydrocarbures, balance commerciale, importations, exportations, ségrégation, ghetto, multiculturalisme, CBD, périphérie, banlieue, mobilité, capitalisme, big-business, multinationale, services, industrie de haute technologie, agro-alimentaire, mégalopole, Sunbelt

 

Introduction : présenter la place des Etats-Unis sur le globe

 

Cartes planisphères
http://mediatheque.ville-chevilly-larue.fr/files/carte-etatsunis_0.jpg

 

 

 

 

 

 

 

 

 


Démarche : du territoire américain à l’influence mondiale

 


I- Un vaste territoire peuplé et maîtrisé

Quels avantages et inconvénients de l’immensité ? Des potentialités exploitées par les Américains.

 

A- Un territoire riche et bien équipé

 les grands ensembles du relief

 

conquête de l’espace américain (un conquête réalisée au XIX°).

Mettre en évidence l’immensité du territoire et ses atouts/contraintes.

 

Les pionniers américains du XIX° ont repoussé la « frontière »  jusqu’au Pacifique en surmontant d’importantes contraintes naturelles (continentalité et distances, disposition méridienne des reliefs, aridité à l’ouest du 100° méridien) et en valorisant les atouts climatiques des façades atlantique (tempéré au Nord-Est et subtropical humide en Floride) et pacifique (tempéré océanique au Nord-Ouest et méditerranéen au Sud-Ouest).

 

A la maison, réaliser compléter le fond de carte : placer les montagnes, principaux fleuves, grandes plaines (faire une légende intitulée : les repères naturels)

 

 les richesses du territoire des Etats-Unis

http://static1.assistancescolaire.com/col/images/usa_resources.png


1- présenter le document

2- quelles sont les grandes ressources énergétiques de l’espace américain ?

3- Quelles grands types de régions peut-on distinguer à partir des productions énergétiques ?

4- Quelle est la part des Etats-Unis dans la production mondiale de pétrole ? Pourquoi les Etats-Unis importent-ils du pétrole  ?

 

Les Etats-Unis exploitent des ressources naturelles variées :

une surface agricole très variée

d’importants gisements d’hydrocarbures (2° rang mondial pour le pétrole et le gaz naturel, golfe du Mexique, Texas, Alaska…) de charbon (Appalaches, Grandes Plaines), de minerais (Rocheuses, Grandes Plaines). La consommation américaine est la plus importante au monde et nécessite, malgré la forte production, des importations importantes d’hydrocarbures.

les fleuves sont aménagés pour la production d’hydroélectricité, pour l’irrigation des cultures, pour le transport fluvial (Mississipi, Colorado…)

les Etats-Unis sont le premier producteur mondial d’électricité nucléaire.


B- Une population mobile et variée

 

les minorités aux Etats-Unis


 

Avec 275 millions d’habitants en 1999, les Etats-Unis sont le troisième pays le plus peuplé (l’Europe est le troisième foyer mondial de population avec 750 millions d’habitants). Le peuplement est le résultat de plusieurs vagues d’immigration. La population américaine est donc pluriethnique : 74% de WASP, 12% d’Afro-américains (descendants d’esclaves), 11% d’Hispaniques, 3% d’Asiatiques, 1% d’autres minorités.

Les difficultés d’assimilation des nouveaux immigrants ont remis en cause le melting-pot. Depuis les années 1980,  les inégalités sociales  et ethniques (1/3 Noirs et ¼ Hispaniques sont sous le seul de pauvreté et dans des ghettos) augmentent. Le multiculturalisme conduit les différentes communautés à se côtoyer sans se mélanger. La langue anglaise n’est parlée par tous : 40% des New-Yorkais ne parlent pas anglais chez-eux, dans les états du sud, l’usage de l’espagnol favorise l’apparition d’une « Mexamérica ».

 

la variation de la population entre 1980 et 1996 ; l’Américain reste un migrant


 

1- présenter les documents

2- quelles sont les principales régions attractives du territoire américain ? cherchez dans la double-page des éléments d’explication.

3- Quelles sont les principaux types de migrations évoquées par C. Moindrot ?

4- complétez le tableau ci-dessous.

 

Les motivations des migrants

 

 

 la répartition de la population et l’urbanisation

1- présenter le document

2- quels sont les principaux foyers de peuplement ?

3- quelles peuvent-être les raisons de ce type de peuplement ?

 

Les 5 grands foyers de peuplement sont liés à la mise en place historique des groupes de peuplement (Nord-Est, Vieux Sud et Nouveau Sud, façade Pacifique, Ouest).

Huit Américains sur dix vivent en ville. Un sur deux réside dans une agglomération de plus d’un million d’habitants. Les grandes agglomérations se situent sur les 3 façades maritimes et autour des Grands Lacs. De Boston à Washington, la mégalopole (Mégalopolis) regroupe presque 50 millions de personnes. NewYork, Los Angeles et Chicago ont un rayonnement mondial.

Les migrations intérieures (1/6 des Américains déménage chaque année) sont très importantes et modifient la répartition de la population.

 

A la maison, reporter sur la carte les grands foyers de population

Voir les commentaires

Rédigé par M. Orain

Publié dans #Les cours d'histoire-géo

Repost0