Publié le 12 Novembre 2013

 

Shoah

 

   
Épisode 1
  • Cinéma - Documentaire
  • France
  • 1985
  • 265 mn

  Mardi 12 à 20:50


 

A partir de juin 1941, les persécutions à l'égard des Juifs s'étendent aux territoires conquis par les SS, qui fusillent des milliers de personnes. Mais cette pratique se révélant insupportable physiquement pour l'armée allemande, il faut trouver de nouvelles méthodes. Le 7 décembre 1941, le premier gazage eut lieu à Chelmno, au nord-ouest de Lódz, en Pologne. Deux rescapés, Mikael Podchlebnik et Simon Srebnik, témoignent de la mort de 400 000 Juifs qui y furent exécutés au cours de la guerre. Simon, qui avait alors 13 ans et demi, a vu son père mourir sous ses yeux.

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Rédigé par M. Orain

Publié dans #Programme télé

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Publié le 8 Novembre 2013

I - Comment les enfants trouvent-ils leur place dans ces familles “mosaïques”?

 

La place de l’enfant

Au début de la séparation de ses parents, l’enfant est bouleversé dans ses repères habituels. Il doit tout d’abord accepter de ne plus avoir ses deux parents réunis sous le même toit. C’est le temps de la révolte, des disputes, de la mise à mal de l’image de l’autre parent, du sentiment d’insécurité ou des angoisses d’abandon aussi, l’enfant n’arrivant pas à différencier l’amour que les adultes peuvent se porter entre eux et celui qui le lie à ses parents.

Dans les familles recomposée, l’enfant peut se sentir bien avec le beaux-parents mais l’enfant peut aussi ne pas avoir fait le deuil de l'ancienne union de ses parents. Inversement l’enfant peut aussi être rejeté par le nouveau conjoint comme trace d'une ancienne relation non acceptée. Il  peut ainsi avoir le sentiment de ne pas être aimé, ni même d’exister, il risque de perdre ses repères à tort ou à raison..

 

La place du beau-parent

Pour se structurer, l’enfant a besoin de comprendre que le beau-parent n’est pas un ami ou un égal, mais un adulte, sur lequel il peut compter et à qui, en échange, il doit respect et obéissance. Le beau-parent a un rôle éducatif et, au minimum, le devoir d’autorité et de protection, sans pour autant se substituer au père ou à la mère. Dans cette relation – qui dépendra de ce qu’il se sent prêt à investir et de ce que l’enfant a besoin de trouver auprès de lui –, le rôle du parent présent est décisif. Il doit aider son conjoint à prendre sa place dans la famille, en le responsabilisant et en lui laissant des initiatives en matière de vie familiale.

 

Ce que dit la loi

- La loi du 4 mars 2002 remanie notamment l’article 371-1 du Code civil en disposant que
« l’autorité parentale est un ensemble de droits et de devoirs ayant pour finalité l’intérêt de l’enfant ». Cette loi consacre le principe de coparentalité défini par Françoise Dekeuwer-Défossez comme « l’idée selon laquelle il est de l’intérêt de l’enfant d’être élevé par ses deux parents, dans la famille fondée sur le mariage comme dans la famille créée hors mariage, que le couple parental soit uni ou qu’il soit désuni ». Lorsque les parents se séparent, il leur revient de régler eux-mêmes les conséquences de leur séparation. Le juge intervient uniquement en cas de mésentente pour fixer l’autorité parentale. Mais même en cas de séparation, l’enfant a le droit de voir ses deux parents (sauf circonstances exceptionnelles définies dans l’article 373-2 du Code civil), et la garde alternée intègre le Code civil.

 

Aujourd’hui, deux volets de cette loi font particulièrement débat:

Le premier volet est la résidence alternée. Si le droit fait en sorte que les deux parents continuent d’exercer l’autorité parentale, comment ceux-ci font-ils pour prendre les décisions pour l’enfant s’ils ne vivent pas ensemble ?

Le deuxième volet est la place des tiers (beau- parent, grand- parent) auprès de l’enfant. De plus en plus, ces tiers revendiquent à leur tour d’ occuper toute leur place dans l’éducation de celui-ci. Faut-il leur conférer un statut particulier ?

 

Aujourd'hui le législateur s'interroge sur le statut du beau-parent.

Le gouvernement propose également de «clarifier les règles» de l'autorité parentale exercée par les deux parents. L'article 1er prévoit ainsi de «distinguer clairement» dans le Code civil «les actes usuels qu'un seul parent peut effectuer seul, l'accord de l'autre parent étant présumé, et les actes importants, qui requièrent l'accord exprès des deux parents» source de conflits notamment en cas de divorce. Parmi les actes importants, «le changement de domicile des parents dès lors qu'il entraîne une modification des droits de visite et d'hébergement de l'autre parent».

II- La séparation, processus et cadre législatif.
Le remariage : Pour se marier une deuxième fois, il faut bien sûr avoir obtenu au préalable la dissolution du précédent mariage. Cette dissolution doit résulter d'un divorce prononcé légalement ou du décès de l'un des époux. Pour les femmes, contrairement aux hommes qui peuvent se remarier aussitôt la dissolution prononcée, il faudra attendre que soit écoulé un délai de 300 jours après la dissolution pour se remarier. Ceci est lié à une éventuelle grossesse. Ce délai pourra cependant prendre fin si la femme fournit un certificat médical attestant qu'elle n'attend pas d'enfant.  
Le désunir, s'unir sans dommage : La loi française n'atteste de la séparation des époux qu'après signature d'un document stipulant le divorce. Aucune loi ne viendra contrecarrer les objectifs des conjoints pour autant que ceux-ci aient fourni les documents demandés. Il n'existe pas non plus d'interdiction quant à un nombre limité de remariage. S'unir devant le maire est possible pour autant de fois qu'on le souhaite

 

Le divorce par consentement mutuel : Il faut que les époux soient d'accord sur le principe du divorce et sur l'ensemble de ses conséquences (partage des biens, autorité parentale, pension alimentaire, prestation compensatoire). Avantages : les époux n'ont pas à donner les raisons de leur intention de divorcer, le juge ne faisant que vérifier que le consentement de chacun est réel. De plus, cette procédure est rapide et généralement économique. Les époux peuvent ainsi prendre un seul avocat, ce qui limite le montant des honoraires.

Le divorce accepté : C'est la procédure de divorce choisie par les époux qui sont d'accord pour divorcer mais qui s'en remettent au juge pour statuer sur les conséquences de la rupture du lien matrimonial. Les faits qui entraînent le divorce ne sont pas pris en compte, il n'y a donc pas à démontrer que l'autre époux a commis tel ou tel fait.
Dès que le juge a recueilli le consentement des deux époux, il prononce le divorce et décide de ses conséquences.
Chacun des époux doit être assisté d'un avocat.

 

III- Société et famille recomposées

 

La situation actuelle
http://www.insee.fr/fr/ffc/ipweb/ip1259/img/graphique1.jpgSource: INSEE

 

 

Perception de l’enfant vis-à-vis du divorce de ses parents : Pour certains enfants, le divorce de leurs parents peuvent être une déchirure totale, ils croient souvent que c’est de leur faute si leur parents divorcent. Mais d’autres réagissent normalement et continuent à vivre leur vie tout a fait normalement.

Certains enfants ne sont pas perturbés dans leurs familles lorsqu'elle est recomposées. Car soit ils étaient petit lorsque leurs parents se sont séparés ou ils se sont bien intégrés avec leurs beau-père ou leurs belle-mère. Mais d'autre ne tolère pas que leurs parents puissent refaire leurs vie avec une autres personnes que leurs pères ou leurs mère biologique (ce sont surtout les adolescents).

 

La mère: Une place prépondérante, une précarité accentuée

 

 

Dans 85 % des cas, les enfants sont élevés par leur mère. Un enfant sur trois ne voit plus son père ou très peu (moins d’une fois par mois). On ne reste pas toute sa vie une famille mono parentale. Souvent, le parent seul reconstruit une nouvelle union (au bout de cinq ans en moyenne).

 

 

 

Les mères qui obtiennent la garde peinent à recevoir la pension alimentaire dûe par le conjoint.

Là aussi le législateur essaie d'apporter une solution en mettant l'Etat comme garant.

 

La garde leur impose souvent une plus grande disponiblité, ce qui explique l'inflation des temps partiel et les difficultés financières qui en découlent.

 

Afin de soutenir et de protéger les familles monoparentales, il existe certains dispositifs : 
> l'allocation de parent isolé (API) garantit un revenu minimal, sous certaines conditions ;
> l'allocation de soutien familial (ASF), destinée à palier l'absence de soutien financier des parents (séparation, décès, parent inconnu) ;
> le revenu de solidarité active (RSA) peut également être versé, selon la situation familiale, sans compter les différentes allocations familiales.

 

 

La société ne condamne plus moralement les familles divorcées. Par contre elle tend à discriminer socialement (par le travail à temps partiel et la répartition des gardes) les mères divorcées.

 

Bibliographie

- Code civil, articles 371-1, 371-3, 371-4, 371-5,372, 372-2, 373, 373-1, 373-2, 373-2-1,373-2-2, 373-2-6, 373-2-7, 373-2-9, 373-2-10, 373-2-13,378, 378-1, 379, 379-1, 381.
- Code pénal, articles 227-5, 227-6, 227-7, 227-9.
- Chagnollaud D.,Code junior, 5ème édition, Paris, Dalloz, dernière édition 2008.
- Dekeuwer-Défossez F., «Le droit de la famille et ses évolutions »,Cahiers Français, n°322, septembre-octobre 2004. Shorter Ed.,
- Naissance de la famille moderne : XVIIIe-XXe siècle, trad.fr, Paris, Seuil, 1977
(1èreédition 1975).
- Singly F. de (sous la dir.de), Enfants, adultes. Vers une égalité de statuts, Universalis,2004.
- Théry I.,Couples, filiation et parenté aujourd’hui, Odile Jacob/ La Documentation Française, 1998

 

 

Sitographie

 

 

http://www.famili.fr/,grandir-dans-une-famille-monoparentale,595,11580.asp

http://fr.wikipedia.org/wiki/Famille_monoparentale

http://dejagrand.infobebes.com/htm/article/article.asp?id_article=2720

http://tpe-2009-2010.e-monsite.com/categorie,ii-la-famille,4504264.htm

   

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Rédigé par M. Orain

Publié dans #ECJS Seconde

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Publié le 17 Octobre 2013

BAC ES/L/S

LISTE DES CROQUIS A TRAVAILLER

POUR LE BACCALAUREAT



- Pôles et flux de la mondialisation.

- Une inégale intégration des territoires dans la mondialisation.

- Les espaces maritimes : approche géostratégique. 
(pas en S)

- Les dynamiques territoriales des Etats-Unis.

- Les dynamiques territoriales du Brésil.

- Le continent africain : contrastes de développement et inégale

intégration dans la mondialisation.

- Mumbai : inégalités et dynamiques territoriales.
  (pas en S)

Des fonds de carte téléchargeables correspondant à ces  croquis se trouvent, à titre d’exemples, sur le portail national
eduscol d’histoire-géographie :
Aucun schéma ne sera demandé pour cette partie de l’épreuve. Mais des schémas pourront toujours être intégrés dans les compositions.

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Rédigé par M. Orain

Publié dans #Sujets des devoirs (HG-EC)

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Publié le 30 Septembre 2013

II - GUERRES MONDIALES ET REGIMES TOTALITAIRES (1914-1945)

( environ 25% du temps consacré à l’histoire)

 

Thème 1 - LA PREMIÈRE GUERRE MONDIALE : VERS UNE GUERRE TOTALE (1914-1918)

 

Prisonniers de guerre britanniques, France, avril 1917.
© Fondation Deutsches Historisches Museum

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CONNAISSANCES
La Première Guerre mondiale bouleverse les États et les sociétés :
- Elle est caractérisée par une violence de masse,
- Avec la révolution russe, elle engendre une vague de révolutions en Europe,
- Elle se conclut par des traités qui dessinent une nouvelle carte de l’Europe source de tensions.

 

DÉMARCHES
Après la présentation succincte des trois grandes phases de la guerre on étudie deux exemples de la violence de masse :
- La guerre des tranchées (Verdun),
- le génocide des Arméniens.
L’étude s’appuie sur la présentation de personnages et d’événements significatifs.
L’étude de la nouvelle carte de l’Europe met en évidence quelques points de tensions particulièrement importants.

 

CAPACITÉS
Connaître et utiliser les repères suivants
- La Première Guerre mondiale : 1914 -1918, la bataille de Verdun : 1916 ; l’armistice : 11 novembre 1918
- La révolution russe : 1917
- La carte de l’Europe au lendemain des traités
Décrire et expliquer la guerre des tranchées et le génocide des Arméniens comme des manifestations de la violence de masse

 


Introduction
Problématique: La première guerre mondiale, c’est :
1- une guerre totale (totalité de la société, de l’économie, des pays concernés) et la brutalisation des rapports humains.
2- la fin de la suprématie européenne : Patriotisme remis en cause (mutineries de 1917), des régimes qui s’effondrent (Russie, Autriche-Hongrie), déclin de l’influence internationale de l'Europe.
3- Les germes des temps nouveaux : Armement, montée de l’influence américaine, triomphe du communisme en Russie, bouleversements territoriaux, évolution des mœurs, naissance de nouvelles idéologies politiques (balancements entre démocratie et dictature).

En quoi cette guerre fut-elle fondatrice d’une violence totale qui marque la première moitié du XXème siècle ?


Vocabulaire Nationalisme, impérialisme, colonie, nationalités, Triple Alliance, Triple Entente, Sarajevo, ultimatum, guerre de mouvement, guerre de tranchées (ou de position), front, arrière, mutineries, traité, armistice, réparations, Diktat, Anschluss.

 

Introduction: Les origines de la guerre (voir dernier cours de 4ème)


Une Europe dominante
- économiquement: par son industrie et son dynamisme financier, sans oublier le commerce. L’Europe contrôle le monde. Les réserves d’or sont énormes.

- politiquement: la colonisation permet un contrôle stratégique du monde. Le « modèle européen » a influencé de nombreuses constitutions à travers le monde.
- Géographiquement, culturellement et scientifiquement: l’Anglais, le Français et l’Espagnol se sont répandus dans le monde. La religion chrétienne est transmise au monde (par les missionnaires). Les techniques sont en essor, tous les prix Nobel avant 1914 sont européens.


 Les puissances européennes sont des rivales sur le plan économiques, politiques et stratégiques. 

- De nombreuses minorités réclament leur indépendance, le sentiment national est exacerbé. la Serbie, par exemple souhaite unifier tous les slaves du sud au dépend de l’Autriche. On parlera alors de "poudrière balkanique".

- L’Europe est coupée en deux par deux systèmes d’alliances (France, Royaume-Uni et Russie) contre (Allemagne, Autriche-Hongrie et Italie). Ils s’agit d’accords militaires défensifs. L’Allemagne se sent encerclée : véritable course aux armements et exaltation du patriotisme (pangermanisme).
Patriotisme : Sentiment d’amour pour sa patrie (nation, état, pays) que l’on est prêt à défendre.
Pangermanisme : Volonté de regrouper au sein d’un même état tous les peuples d’origine allemande.
http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/thumb/8/8e/Map_Europe_regimes_1914.png/800px-Map_Europe_regimes_1914.png


L’étincelle de Sarajevo

Avant 1914, l’Europe est partagée entre des empires autoritaires (Allemagne, Autriche-Hongrie, Russie), des monarchies parlementaires (Royaume-Uni), et quelques républiques comme la France. Les minorités nationales sont importantes.
Le 28 juin 1914, à Sarajevo, François-Ferdinand est assassiné. La Serbie est accusée par l’Empire Austro-Hongrois d’être à l'origine de l'attentat. Cela permet à l’empire austro-hongrois d’affaiblir la Serbie et de lui déclarer la guerre le 28 juillet. Le jeu des alliances entraîne en 5 jours l’Europe dans la guerre. Dans chaque pays, la guerre est acceptée et les partis se rassemblent en une Union Sacrée (Les pacifistes  comme  Jean Jaurès (assassiné en 1914) sont perçus comme des traitres ou des lâches.
 
"Union Sacrée" : Au sein de chaque pays, les oppositions politiques s’effacent, laissant la place à un accord général pour faire face à l’ennemi.
 
"Impérialisme" : Action qui consiste à mettre un territoire sous sa dépendance.
La France rêve d'une revanche sur l'Allemagne (guerre de 1870)
 

 

 

- Quel est l'état d'esprit de la population au début du conflit ?
- Trouve la scène "anormale" dans l'extrait vidéo. 

 

Conclusion L’Europe est rongée par sa désunion et son désir de puissance

 

PARTIE I: Les principales phases


Petit résumé de la Première guerre mondiale 

 

 

A  La guerre de mouvement

31.jpg

 - Août à décembre 1914: Guerre de mouvement, offensive allemande et contre-offensive française. Guerre de mouvement : la tactique militaire est basée sur la rapidité des mouvements pour pouvoir surprendre l’ennemi. Durant la première phase, guerre de mouvement, les offensives allemandes (plan Schlieffen) permettent d’envahir la France. La contre offensive alliée du maréchal Joffre et la victoire de la bataille de la Marne stoppent la marche ennemie.

Guerre-de-mouvement.jpg

 

B  La guerre de position


32.jpg- Entre 1915 et 1917, le front se stabilise et se renforce. La guerre s’élargie (Italie et Roumanie contre Empire Ottoman et Bulgarie) Les troupes s’immobilisent sur un front de la mer du Nord à la Suisse. 

 

- Guerre de position : les armées se font face et aucune n’arrive à percer le front, les hommes sont cachés dans les tranchées et attaquent par vagues successives très meurtrières. (ex: Verdun en 1917).

 

Guerre-de-position.jpg

 
Verdun-en-1917-copie-1.jpg

 

C  L'extension de la guerre et la révolution russe


Entrée en guerre des Etats-Unis en 1917 Une guerre déjà totale et brutale:
 - Financier: la ruine de l’Europe. On recourt aux emprunts pour financer la guerre. On met en place une économie de guerre. - Humain: Nombre effroyable de morts (Verdun 300 000 morts, 400 000 blessés. En tout 8 millions de morts et le premier génocide (arménien)). Les mentalités évoluent. 

- Technologique: les chars, les gaz moutarde
- Géographique: Pour la première fois, quasiment toute la planète est en guerre (si l’on compte les colonies)

 

La révolution russe

Révolution russe en mars et octobre 1917. Lénine met en place le premier régime communiste du monde. Conséquence, la Russie se retire de la Guerre.

XIXème: Marx et Engels raconte la misère de la condition ouvrière et expose leur projet de société. Ce projet est fondé sur la prise de pouvoir par le peuple et l’instauration d’une égalité entre tous. 

 

Après la révolution de 1917, la Russie  devient communiste et est dirigée par Lénine. Elle deviendra alors URSS (Union des Républiques Socialistes Soviétiques) à partir de 1922.

 

On met donc en place un état fédéral. Ce « socialisme » à pour objectif ultime le « communisme » qui est une égalité parfaite entre les citoyens. Pour y parvenir deux éléments sont mis en place :

-         Une dictature du prolétariat (classe ouvrière)

-         Une suppression de la propriété privée (collectivisation)

 

 

27 février 1917 : Occupation du Palais d’hiver à Petrograd. Un gouvernement provisoire est élu. Le tsar Nicolas II abdique.

En avril, Lénine revient d’exil. Il est le chef du parti bolchevik (issu du parti socialiste ouvrier de Russie.)

24-25 octobre 1917 : Prise de pouvoir de Lénine.

3 mars 1918 : Traité de Brest-Litovsk (800 000km² de pertes territoriales, 32% de son agriculture, 75% du charbon) (voir carte ci dessous) En vert, les territoires perdus).

1917-1921: Guerre civile « blancs » contre « rouges ». L’Allemagne et la Hongrie subissent des insurrections communistes.

 

http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/thumb/a/a8/Carte_des_cons%C3%A9quences_du_Trait%C3%A9_de_Brest-Litovsk.svg/386px-Carte_des_cons%C3%A9quences_du_Trait%C3%A9_de_Brest-Litovsk.svg.png

 

 

PARTIE II: La vie pendant la guerre


A La vie au front

Entre 1915 et 1917, les soldats s’enterrent dans les tranchées (700 km).

 

- Histoire des arts: La première guerre mondiale vue par Otto Dix

- Au front: Etude de la vie dans les tranchées

http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/3/36/French_87th_Regiment_Cote_34_Verdun_1916.jpg

- Les tranchées, la boue, le gaz, les assauts, la mort.
- Certains obus n’éclatent pas car ils s’enfoncent dans la boue, noyades.
- Gelures mortelles
- Faim et soif car le ravitaillement n’est pas toujours effectué, et l’alimentation est souvent froide.
- Les toilettes sont de simples trous collectifs, sans intimité, que les pluies remplissent et transforment en cloaques et engendrent des écoulements insalubres.
- Les Poilus voient sous leurs yeux ou à quelques mètres devant les tranchées les dépouilles aux ventres gonflés par les gaz et la chaleur, rongées par les vers, putréfiées…
 
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La boue dans les tranchées
 
Les cimetières improvisés sont souvent entièrement retournés par les bombardements et les corps à nouveau mutilés et mis à l’air. Les lettres sont censurées, retenues, les Poilus ont leurs propres journaux (le Crapouillot), mais les informations sont filtrées pour maintenir la fibre nationaliste.
 
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Une alerte au gaz
 
- A cela s’ajoute l’horreur des bombardements et des assauts, souvent inutiles et très meurtriers. Des armes nouvelles (crapouillot ou mortier, gaz moutarde dès 1915, lance-flammes, mitrailleuses) ouvrent l’ère d’une sauvagerie de masse.
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Cette guerre de position est une guerre d’usure, marquée d’assauts meurtriers et souvent inutiles (la Somme, Verdun, le Chemin des Dames).
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La première guerre vue par JP Jeunet dans un "long dimanche de fiançailles" en 2004.
L’année 1917 marque le tournant de la guerre :
- Mutineries  sur tous les fronts (
voir la chanson de Craonne en histoire des arts)
- Entrée en guerre des Etats-Unis (atout démographique, économique et militaire)
- Révolutions russes et arrêt des combats sur le front russe en décembre 1917


B La vie à l'arrière

Le nouveau rôle des femmes (« les munitionnettes »).
Les conditions de vie sont très difficiles. Les gouvernements des pays belligérants mettent en place une économie de guerre pour fournir le front : réquisitions des matières premières, de la main d’œuvre féminine (« munitionnettes ») et coloniale, des entreprises (Renault), rationnement sur de nombreux produits, recours massifs aux emprunts à l’intérieur et à l’extérieur (en particulier aux Etats-Unis).

Les gouvernements mobilisent les esprits par la propagande (« bourrage de crâne » selon les soldats français) qui entretiennent le patriotisme, mais surtout par la censure (le Canard Enchaîné pour contrer) et la surveillance des correspondances. Mais très vite, dès 1916, l’arrière connaît la réalité du front. Les méthodes employées par les démocraties (France notamment) se rapprochent de celles des régimes autoritaires.

 La guerre est devenue totale : les forces à l’arrière sont réquisitionnées. Les femmes sont employées en masse dans les usines, pour fabriquer des armes et des munitions ou pour faire fonctionner le reste de l’économie.
Cette guerre est devenue une guerre industrielle : celui qui gagnera la guerre sera le camps qui aura réussi à entretenir et à dépasser l’autre en production. En ce qui concerne l’industrie, celle-ci en tire des profits énormes, les hommes sont envoyés au front et on manque de main d’œuvre. Les industries sont réorganisées et réorientées vers des productions d’armement ou de biens pour l’armée.
 
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 PARTIE III: Des temps nouveaux

A Des boulversements territoriaux
Une partie des nationalités ont trouvé une terre qui leur permet de constituer un pays (mais restent les Kurdes, les Croates, les Moldaves, les Kosovars, les Slovaques...)
 


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Une Europe appauvrie:  Il y a bien un vainqueur, mais il est de l’autre côté de l’Atlantique. Les Etats-Unis sont les créanciers de l’Europe. Les états européens doivent reconstruire leur appareil de production (ruines et désolation dans les zones de combats du nord et de l’est de la France, et dans la partie occidentale de l’empire russe) et rembourser des milliards. Montée de l’influence américaine,
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Un désastre humain:
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Cette guerre a fait environ 10 millions de morts et le triple de blessés et de mutilés (« les gueules cassées »), et a engendré les premières déportations et le premier génocide (arménien) du XX°s.

Une génération (les 20-40 ans) a été sacrifiée, les veuves et orphelins se comptent par millions. Verdun (1916) = 300 000 morts (offensive allemande retenue par les Français)


En proportion du nombre de mobilisés, les puissances secondaires sont plus touchées que les grandes puissances état

Pourcentage de mobilisés Serbie 37 % Turquie 27 % Roumanie 25 % Bulgarie 22 % France 16.8 % Allemagne 15.4 %
Evolution des mœurs: Place des femmes dans la société (droit de vote, travail...)
 
Activité: 

B La naissance du fascisme
Naissance du fascisme: Mussolini prend le pouvoir en Italie en 1922. Il sera imité par Hitler en 1933 et Franco en 1936.
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C La création de l'URSS.
Naissance de l'URSS en 1922: La naissance de la Russie Soviétique va entraîner une vague de révolutions en Europe après la guerre.
 

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http://www.cyberhistoiregeo.fr/IMG/jpg/revolutions_europe.jpg

 

1921 : Grandes famines

Famine-URSS-1922.jpgLa famine atteint des proportions terribles. Les paysans ont mangé tout ce qui pouvait servir de nourriture, chats, chiens. À l'heure actuelle, ils sont en train de déterrer les morts pour les manger. Dans les districts de Pougatchev et de Bouzoulouk, de nombreux cas de cannibalisme ont été notés. Selon les témoignages des membres du comité exécutif de la volost [canton], le cannibalisme dans le bourg de Lioudbimovka prend des proportions dramatiques. On isole les cannibales. Le comité provincial d'aide aux affamés a acheminé dans la ville de Pougatchev un train médico-alimentaire pour 5'000 personnes. Le convoi amène du ravitaillement pour six mois. Les échanges de marchandises avec l'Ukraine sont impossibles car dans les provinces de Zaporojié, Donetzk, Ekaterinoslavl, Odessa et Nikolaiev, la famine a été déclarée. La collecte de dons alimentaires y est interdite. Les autorités provinciales ont nommé un responsable chargé de faire un inventaire rigoureux des produits envoyés en aide aux affamés. Les épidémies se développent. »

Source : Archives centrales de la Sécurité d'État. Traduit et présenté par Nicolas WERTH dans le n°78 du Bulletin de l'Institut d'histoire du temps présent, n°78, second semestre 2001, p. 108.

 

21 janvier 1924 : mort de Lénine qui ne souhaite pas voir Staline lui succéder…

 

CONCLUSION  
 
Traité de Versailles le 28 juin 1919. Un traité très dur, considéré comme un « diktat » qui attise la volonté de revanche. Les frontières changent mais font toujours autant de mécontents. Le Société Des Nations est créée (SDN), c’est l’ancêtre de l’ONU Les traités ont donné naissance à une paix mort-née et ont créé les conditions de la Seconde Guerre Mondiale. Les années 1914-18, en  ont orienté dans un sens tragique toute la première moitié  du XX° siècle. La Grande Guerre, par sa violence et sa sauvagerie, illustrée par les combats dans les tranchées, mais aussi par des génocides (Arméniens en 1915-16), annonce le XX° siècle et ses massacres.

 
Fiche de synthèse
Pour cette leçon, je dois connaître et utiliser les repères suivants
- La Première Guerre mondiale : 1914 -1918, la bataille de Verdun : 1916 ; l’armistice : 11 novembre 1918
- La révolution russe : 1917
- La carte de l’Europe au lendemain des traités
Décrire et expliquer la guerre des tranchées et le génocide des Arméniens comme des manifestations de la violence de masse

 
Documents
Monument au mort pacifiste de Gentioux (Creuse)
Monument-aux-morts-pacifistes-de-Gentioux--Creuse-.jpg
Monument revanchard de Peronne
Monument-aux-morts-revanchard-de-Peronne.jpg
Place du Martroi à Beaugency après guerre
poilu.jpgImage prise sur l'excellent  site: http://beaugen.net
 
ANTHOINE Léon Marie, ATGER Charles  BAFFET Louis  BAYOU Valmy  BEAUJOUAN Jules Léon  BEAUPUITS Adolphin BELLENOUE René  BERGES Giraud BERTHE Georges BILON Georges BLASTIER Louis BLASTIER Maurice  BLONDEAU Maurice BONGIBAULT Louis Etienne Eugène BOTHEREAU Alfred    BOUBOU Maurice    BOURLIER Alexandre    BOURLIER Georges    BOURREAU Marius Eugène    BRISTCH Marie Hippolyte    CADOLLE Georges HenriCAHU Raymond Charles Théodore CENT Emile André    CHAMPION Jean CHANTOME Paul EdouardCHARPENTIER Edmond    CHATONNET Georges    CHAUMUZEAU Georges CHAUVIN Léon Paul   CHERRIERE Léon René   CHERRIERE Robert Henri   CHEVALLIER Paul   CHEVALLIER Robert Edouard Jean   CHEVRIER Edmond   CIZEAU Alban Bernard Marie CLAIRAMBAULT Lucien   COLIN Emile   CORBIN Ernest Louis   COSTE Gilbert   COUTE Albert   CROISSANDEAU Julien Alexandre DANTAN Albert   DEBRAN Arthur   DECATOIRE Charles   DELAHAIS Maurice   DELOUCHE Ernest EmileDESCAUSES René   DEUMIE Baptiste   DIBOZ Ernest   DODEMAN Abel   DOLBEAU Jean   DOZIAS René   DREUX Etienne   DREUX Maurice   DROUET Alexandre   DROUIN Auguste   DRUGEAULT Paul   DUCHÊNE JeanDUPUY Maurice   DURANT André   DUTAUZIET Gaston   FAUGOUIN Georges   FAUVIN Georges Maurice René   FORTIER MarceauFORTIER Vincent   FOUQUIAU Antony   GAILLARD André   GAUCHER Marie André   GAULLIER Modeste   GAUTHIER Lucien   GENANS Alexandre   GENTY Abel Henri GERMAIN Auguste   GITTON Cyprien Emile   GOUCHAULT Lucien   GRATESOL Henri   GRILLON Albert GUILLAUT Marius   HERON Louis HOSSELIN Octave   HUET Joseph   HUGE Maurice   IMBAULT Georges   IMBAULT Maxime   INGRAIN Victor   JULLIEN Marius   LABAUME Léon   LANDOIS Camille   LANDOIS Henri   LANGLOIS Marcel   LARCHEVEQUE FrançoisLASNIER Eugène   LAUCHIRE Pierre   LE HUU Hamh   LEFELLE Lucien   LEFORT Paul   LEGOUT Albert   LELIEVRE Robert   LEMOINE Charles Clovis   LEMOINE Emile   LEMOINE Jean   LEPAGE Jacques LEPAGE Maurice   LEPISSIER Léandre   LEPISSIER Martial   LEVOEUX Camille   LEZIAN Etienne   LHOMME Valizé   LIGNIERE Julien   LINEAU Désiré   LORIN Louis   LOUVY Maurice   LOYER Henri   MAITRE Lionel Paulin MARIOT Charles   MASSON Auguste   MATTEI DominiqueMAUPOU Gaston   MENON Henri   MOILOU Léon   MOULIN Henri   MULARD Maurice   MUREL André   N'GUYEN Guiong   NADOT Marcel   NAUDIN Jean   NAUDIN Jules   NAUDIN René   NAUDIN Roland   NIVET Jules   OBRON Edouard   OBRON Gaston Maurice   PASQUIER Eugène PAUCET Nestor Alexandre   PAYSANT Albert Désiré   PELLETIER René   PINEAU Georges René   PIREYRE Antoine   PISSIER Emile   PISSIER Raymond   PISSIER René   POILERAT André   POUPET AlphonsePREVOST Marie Eugène   RABIER Eusèbe   RABIER Lucien   RABIER PierreREBILON Pierre   RICHARD Victor   RICHE René   RIMBAULT Camille   RIVIER François   RIVIERE Pierre   SAILLEAU Gaston SALLOMON GeorgesSAMSON Léon   SARDON Charles   SAUVADE René   SCHMITT LucienSERAFFIN Paul   SOUCHU Julien   TETART GeorgesTHAUVIN Eugène   THAUVIN Maurice THAUVIN Paul Théophile   THERY Jules   TREHARD IsidoreUSSE Joseph   VEAU Armand   VENON JacquesVIMONT Robert   VOISIN Paul   VOISIN René   WETZEL Gaston.

 

Ressources sur internet :

Pour tout savoir sur la guerre de mouvement en 1914,
une animation bien faite. Si vous n'arrivez à lire cette animation, vous pouvez télécharger gratuitement un lecteur flash ici.

Dans Jalons pour l'histoire du temps présent (site de l'INA), il y a de très intéressantes archives vidéos à consulter (N'oubliez pas de lire le contexte historique.) Après être allé sur le
site de l'INA, cliquez sur Jalons, puis sur Première Guerre Mondiale.

Vous pouvez revoir la vidéo sur la
chanson de Craonne (écrite par des soldats mutinés en 1917).

Si vous voulez tout savoir sur la bataille de Verdun (et aussi sur les conditions de vie des soldats pendant la Grande Guerre), voici un
docu-fiction sur cette bataille meurtrière.

Un
jeu interactif très intéressant pour tout savoir sur la vie dans les tranchées comme si vous y étiez (l'odeur en moins...)!

  Un
diaporama pour revoir le cours d'une autre façon. Attention, pour lire ce diaporama, il faut que le logiciel Powerpoint soit installé sur votre ordinateur ou vous pouvez sélectionner une visioneuse ici
Sites

 

Trouver les morts de la grande guerre de votre famille

Un sujet d'histoire des arts possible

La chanson de Craonne


 
Sujets de Brevets

- Sujet et correction : La première guerre mondiale, ses conséquences politiques humaines, territoriales et matérielles en Europe (brevet 2001)

- Sujet et correction : La première guerre mondiale, une guerre totale (brevet 2005)

 - Sujet et correction Brevet 2010

- Sujet: La vie des soldats pendant la guerre 

- Histoire des arts: La première guerre mondiale vue par Otto Dix

 

 

Films à voir

- Les croix de Bois (Bernard, 1931)
-
À l'Ouest rien de nouveau (film) (Lewis Milestone, 1930), remake en 1979
-
Les Sentiers de la gloire (Stanley Kubrick, 1957)
-
Un long dimanche de fiançailles (Jean-Pierre Jeunet, 2004) Bande annonce
- Joyeux Noël (Christian Carion, 2005)  Bande Annonce

 

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Rédigé par M. Orain

Publié dans #Les cours d'histoire-géo

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Publié le 26 Septembre 2013

http://orientation.blog.lemonde.fr/files/2013/06/Estl-28-Col-UN-BAC-%C3%80-15-MILLIARD-D%E2%80%99EUROS.jpg

 

L'épreuve est affectée d'un coefficient 5 pour les ES. Vous devez traiter deux sujets (un court et un long) en quatre heures. Si le sujet long tombe sur l'histoire, le sujet court sera nécessairement de géographie, et vice-versa.

Le sujet long (12 points).
Vous avez le choix entre deux exercices, obligatoirement deux compositions.
 

Le sujet court (8 points). Vous devez faire l'étude critique d'un ou de deux documents (en histoire ou en géographie) ou bien réaliser un croquis (en géographie). Dans cette partie courte, il n'y a donc pas de choix du sujet.

 

Quelle différence entre un schéma et un croquis ?

Le schéma est une simplification de l’espace, sans fond de carte. Il est géométrique (un hexagone pour la France, par exemple). On schématise les emplacements, les aménagements. Le croquis est basé sur un fond de carte, sur lequel on ajoute des renseignements précis.

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Rédigé par M. Orain

Publié dans #Cours de première

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